Alfred Parépou

écrivain français
Alfred Parépou
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Nom de naissance Pierre Félix Athénodor Météran
Naissance
Cayenne (Guyane)
Décès (à 45 ans)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Guyanais
Genres

Œuvres principales

Signature de Alfred Parépou

Alfred Parépou de son vrai nom Pierre Félix Athénodor Météran, né le 5 août 1841 à Cayenne en Guyane, décédé le 29 mars 1887, est un écrivain français.

Il est considéré dans le monde entier comme le premier à avoir écrit un roman dans une langue créole et est aussi connu pour avoir écrit le plus célèbre des roman guyanais, Atipa[1].

Biographie modifier

Alfred Parépou, pseudonyme de Pierre Félix Athénodor Météran, est né en 1841 à Cayenne. Sa mère, Eugénie Elisabeth est une esclave affranchie en 1835[2]. Il est écrivain dans la Marine dès 1859, et termine sa carrière en 1875 comme commissaire de Marine[2],[1]. De 1880 à 1883, il se cionsacre à l'orpaillage puis à la politique en tant que membre du Conseil général de Guyane. De conviction républicaine, il représente la circonscription «Oyapoc-Kaw-Approuague» de 1886 à 1887[2],[1].

Alfred Parépou évoque, dès 1934, l'identité linguistique et culturelle de la Guyane[3].

Critique historique modifier

Le roman Atipa est écrit par un certain Alfred Parépou. Cependant, Albert Valdman note que l'identité de celui-ci n'est pas établie définitivement. Les exégètes, qui considèrent ce nom comme un pseudonyme, ne semblent pas non plus à trancher de façon définitive entre deux thèses de paternité possibles: celle d'Alfred de Saint-Quentin et celle d'un certain Pierre Félix Athénodore Météran (ou Méteyrand/ Méttérand, né en mai 1841). Cette deuxième hypothèse semble avérée[1],[4].

Catherine Le Pelletier, quant à elle, explique : « en ajoutant l'adjectif « guyanai », Parépou a clairement spécifié le lieu où se situe l'ouvrage. Il s'agit d'un livre qui entre totalement dans la lignée du régionalisme de l'époque. mais nous pensons qu'ils s'agit bien aussi d'une affirmation identitaire. Atipa est une chronique exclusivement guyanaise, avec une critique marquée de sa société[5] ».

Résumé modifier

Atipa constitue le premier texte littéraire en créole guyanais. Il ne répond pas aux normes classiques du roman, mais constitue plutôt une chronique satirique de la vie en Guyane durant les premiers balbutiements de la IIIe République.

Composé de douze chapitres, l'ouvrage expose douze rencontres et dialogues entre Atipa et ses compatriotes créoles.

Dans un style souvent naïf mais plein de bon sens et non dénué d'humour, Atipa évoque la vie quotidienne de l'époque et fait le constat des problèmes politiques et socio-économiques qui accablent la colonie durant la seconde moitié du XIXe siècle[6].

Œuvres modifier

Roman modifier

Adaptations modifier

Le roman Atipa revient 135 ans après en bande-dessinée[7]. Premier roman en langue créole, Atipa est reconnu comme «œuvre représentative de l'humanité» par l'UNESCO.

Le personnage central, Atipa, est un ouvrier des mines d'or venu se reposer chez lui à Cayenne quelque temps. Chaque jour, il rencontre des amis et des connaissances, ce qui engendre des discussions dans lesquelles aucun membre de la société, quel que soit son origine ou son statut social, n'est épargné.

Au fil des pages, de nombreux thèmes sont abordés - langue, religion, politique, culture, etc. - qui confèrent une véritable richesse à cet ouvrage et en permettent différentes lectures.

Considéré comme le premier livre écrit dans une langue créole, il a été distingué par l'UNESCO dans la collection d'œuvres représentatives de la littérature mondiale. En 2017, la Collectivité territoriale de Guyane le met à l'honneur en promulguant une année Atipa. Dans ce cadre, la bande dessinée a été proposée tant pour faire connaître le roman que pour distraire un plus large public.

Références modifier

Références modifier

  1. a b c et d « Alfred Parépou », sur île en île
  2. a b et c « Alfred Parépou », sur Outremer Memory
  3. Valérie Magdelaine-Andrianjafi et Marc Arino, « Îles/Elles. Résistances et revendications féminines dans les îles des Caraïbes et de l’océan Indien (XVIIIe – XXIe siècles). Erratum », Nouvelles études francophones, vol. 32, no 2,‎ , p. 227–227 (ISSN 2156-9428, DOI 10.1353/nef.2017.0068, lire en ligne, consulté le )
  4. Albert Valdman, « Jean Bernabé, La graphie créole », Language in Society, vol. 32, no 1,‎ , p. 134–138 (ISSN 0047-4045 et 1469-8013, DOI 10.1017/s0047404503291053, lire en ligne, consulté le )
  5. Catherine Le Pelletier, Michel Lohier, régionaliste et folkloriste guyanais : essai, Ibis rouge, (OCLC 680655535, lire en ligne)
  6. Alfred Parépou, Atipa: Roman guyanais., (ISBN 978-2-14-001635-6 et 2-14-001635-1, OCLC 964526553, lire en ligne)
  7. Alfred Parépou, Atipa, Guyane, Atelier Aymara, , 80 p. (ISBN 978-2-9549204-6-7), p. 80

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier