Ali Kosheib

militaire soudanais
Ali Kosheib
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Conflit
Condamné pour

Ali Kusheib (Ali Kushayb transcrit en anglais), de son vrai nom Ali Mohamed Ali Abdelrahman, né en 1957 au Soudan, est un ancien commandant des Janjawids soutenu par le gouvernement soudanais pour lutter contre les rebelles du Darfour lors de la guerre civile au Darfour. Il est actuellement détenu en attente de son procès par la Cour pénale internationale pour avoir ordonné des meurtres, des viols et des pillages contre les populations du Darfour.

Eléments biographiques modifier

Ali Kosheib appartient à la tribu arabe des Beni Halba[1].

Il a travaillé comme assistant médical à Garsila de 1993 à 1995[2]. Il a aussi été sergent dans l'armée[2].

Enquête de la Cour pénale internationale modifier

Le , la Cour pénale internationale délivre un mandat d'arrêt[3],[4]. Vingt-deux chefs d'accusation pour crimes contre l'humanité et vingt-huit chefs d'accusation pour crimes de guerre sont retenus contre Ali Kusheib.

Il est soupçonné d'implication dans les massacres du Wadi Saleh[1], à l'ouest du Darfour, dans lesquels plusieurs centaines d'hommes ont trouvé la mort en .

Ali Kosheib a été arrêté le par les autorités soudanaises. Il devait être jugé par le tribunal spécial soudanais pour le Darfour, une juridiction créée par Khartoum en 2005 pour contrer la CPI[1].

Pour le mandat international de la CPI, il est finalement arrêté en République centrafricaine en et prestement livré à la Cour pénale internationale[5].

Le , s'ouvre l'audience de confirmation des charges dans l'affaire qui oppose la CPI à Ali Kushayb, ex-chef de milice de janjawid. Le bureau du procureur réclame sa mise en accusation pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis au Darfour en 2003 et 2004[6].

Le 9 , les juges de la Cour pénale internationale (CPI) ont confirmé la mise en accusation de Ali Kushayb. Il est désormais accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre pour des meurtres, des persécutions, des tortures, des atteintes à la dignité personnelle, des traitements cruels, des attaques contre les populations civiles, des viols, des transferts forcés de population et des pillages. Des crimes commis entre et , lors du conflit opposant le régime d'Omar el-Béchir à des groupes rebelles du Darfour.

Le 5 avril 2022, son procès débute à la cour pénale internationale pour les 31 chefs d'accusations de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au Darfour en 2003 et 2004[7].

Références modifier

  1. a b et c Christophe Ayad, « Ali Kosheib, chef de milice jenjawid », Libération,‎ (lire en ligne)
  2. a et b (en) Julie Flint et Alex de Waal, Darfur: A New History of a Long War, , 336 p. (ISBN 978-1842779507)
  3. Cour pénale internationale, « Demande d'arrestation », sur Cour pénale internationale, (consulté le )
  4. Marc Fontrier, Le Darfour : Organisations internationales et crise régionale 2003-2008, L'Harmattan, , 310 p. (ISBN 978-2-296-09372-0), p. 171
  5. « Situation au Darfour (Soudan): Ali Kushayb est détenu par la CPI », sur Cour pénale internationale,
  6. « Ali Kushayb: les crimes du Darfour sur le bureau des juges de la CPI », sur RFI, (consulté le )
  7. cour pénale internationale, « Affaire Abd-Al-Rahman », sur www.icc-cpi.int (consulté le )

Lien externe modifier