Aliette Espieux

porte-parole de la Marche pour la vie
Aliette Espieux
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Fonction
Porte-parole
Marche pour la vie
depuis
Adélaïde Pouchol (d)
Biographie
Naissance
(24 ans)
CarpentrasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Bruno Espieux (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Religion
Catholique

Aliette Espieux, née le à Carpentras, est une personnalité politique et militante pro-vie française.

Elle est la porte-parole de la Marche pour la Vie depuis septembre 2019. En sa qualité de porte-parole de la Marche pour la Vie, elle est souvent amenée à s'exprimer dans la sphère publique sur les questions liées à l'avortement, l'euthanasie, le féminisme, les violences faites aux femmes ou la bioéthique.

Elle s'est également engagée en politique, au niveau municipal, où elle s'affiche avec des personnalités d'extrême-droite.

Biographie modifier

Enfance et études modifier

Née le à Carpentras (Vaucluse)[1], Aliette Espieux est la benjamine des treize enfants[2] (huit fils et cinq filles) de Bruno Espieux, commissaire-colonel de l'Armée de l'air et Chevalier de la Légion d'honneur, et de son épouse née Christine Cumunel[3].

Fervente catholique, c’est grâce à ses parents qu’elle découvre l'opposition à l’avortement et à l'euthanasie en assistant avec sa famille à plusieurs marches dans son enfance[2]. Elle dit notamment avoir été marquée à six ans par un rosaire organisé par le médecin embryologiste Xavier Dor (1929-2020) et dont des contre-manifestants d'extrême-gauche auraient agressé des participants[1].

Carrière politique modifier

En 2020, elle a soutenu la candidature du candidat RN Olivier Pirra lors des municipales dans le cinquième secteur de Lyon en figurant en sixième position sur vingt-quatre sur sa liste Pour l'amour de Lyon[4] [5].

Engagements publics modifier

Au sein de la Marche pour la vie modifier

Remise en cause de la Loi Gaillot (2020-2022) modifier

Depuis les prémices de son militantisme, Aliette Espieux considère que l'avortement est une « violence faite aux femmes »[6]. Elle se décrit elle-même comme « féministe pro-vie »[7].

En , elle s'oppose en tant que porte-parole, au projet de loi de la députée Renaissance Albane Gaillot qui souhaite faire passer le délai d'avortement de 12 à 14 semaines[8].

Avec son équipe, elle organise une manifestation sur la Place du Trocadéro à Paris pour démontrer leurs opposition[9]. Elle invite par la même occasion Albane Gaillot à un débat[10].

Si elle s'oppose de manière générale à l'ensemble du texte de loi d'Albane Gaillot, Aliette Espieux fait surtout part de sa désapprobation concernant la thématique de la clause de conscience des médecins qui doivent pratiquer l'avortement. Elle explique que « la suppression de la clause de conscience, [on] va supprimer le caractère spécifique de cet acte »[8].

Autres prises de positions modifier

En novembre 2023, elle salue la décision de la cour suprême américaine de supprimer le droit fédéral à l'avortement[11].

Elle affirme que « tant que l’avortement sera encouragé et présenté comme un droit fondamental, en France, nous ne pourrons pas nous positionner en tant que femmes ni dans notre taf, ni dans notre couple. Nous ne serons pas respectées comme telles. Alors nous, les femmes, mobilisons-nous et ensemble, levons le poing et la voix contre ces lois ». Pour la sociologue Magalie Della Siuda, Espieux se réapproprie ainsi des concepts féministes tels que l'autonomie des femmes, l'égalité des sexes et la liberté de choisir tout en tenant un discours d'opposition au droit à l'IVG[12].

Aliette Despieux est également contre la pilule du lendemain et la contraception. Ce sont selon elle des outils « utilisés par des femmes qui n'assument pas d'avoir des bébés »[11].

Influenceuse modifier

En 2020, elle échange avec le militant néonazi et national-révolutionnaire Eliot Bertin lors d'une manifestation du collectif Marchons enfants. Sur ses réseaux sociaux, elle partage les actions du collectif Lyon populaire, dont Eliot Bertin est le fondateur[13].

En avril 2023, elle dénonce avec d'autres activistes catholiques ultra-conservateurs et des représentants du partie Reconquête, la tenue d'un DJ set organisé par le collectif Quai de Saône sur le toit de la basilique de Fourvière, sur les réseaux sociaux. L'évènement est annulé par la fondation qui gère le site[14].

Cette influenceuse est également citée par la Fondation des femmes, dans son rapport de 2024 sur la propagande anti-avortement, comme l'un des Réels du réseau social Instagram, sur lequel on est dirigé dans 20% des cas lorsqu'on se renseigne sur l'avortement sans pour suivre spécifiquement un contenu anti-avortement[15].

Bibliographie modifier

  • Camille Lecuit, Lève-toi ! Rencontre avec 10 jeunes catholiques engagés, Mame, 2022[16]

Références modifier

  1. a et b Auguste Lesage, « [Portrait] Aliette Espieux : la vivante », sur L'Incorrect, (consulté le )
  2. a et b « Aliette Espieux, pasionaria de la Marche pour la vie », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  3. « Généalogie de Aliette ESPIEUX », sur Geneanet (consulté le )
  4. « Qui est Aliette Espieux, la nouvelle figure de la marche pour la vie ? », sur MYTF1, (consulté le )
  5. Sébastien Natroll, « Contre l'IVG et l'euthanasie, la Marche pour la vie s'inspire des États-Unis », sur Slate.fr, (consulté le )
  6. « Plus d’un millier de personnes rassemblées à Paris contre l’avortement », sur Le Telegramme, (consulté le )
  7. « Aliette Espieux, la féministe pro-vie de la Marche pour la vie », sur Famille Chrétienne, (consulté le )
  8. a et b Enjolras Valney, « "La Marche pour la Vie" s'oppose à la loi Gaillot qui allonge le délai de l'IVG à 14 semaines • L'Étudiant Libre », sur L'Étudiant Libre, (consulté le )
  9. Ouest-France, « Plusieurs milliers de personnes rassemblées contre l’avortement à Paris »
  10. « Aliette Espieux : « Cette nouvelle loi sur l'avortement arrête une vie humaine avec une technique atroce » », sur Famille Chrétienne, (consulté le )
  11. a et b « L'avortement, un droit fragile en Suisse également », sur rts.ch, (consulté le )
  12. Magali Della Sudda, Les nouvelles femmes de droite, Hors d'atteinte, coll. « Faits & idées », (ISBN 978-2-38257-028-9), « Introduction : les « nouvelles femmes de droite » »
  13. Arthur Weil-Rabaud, « Eliot Bertin, le nouveau chef ultra-violent de l’extrême droite lyonnaise » Accès libre, sur StreetPress, (consulté le )
  14. « Le concert de DJ sur la Basilique de Fourvière annulé en catastrophe, voici pourquoi », sur actu.fr, (consulté le )
  15. Hélène Coutard, « IVG les trois chiffres qui font flipper », Society, no 223,‎ , p. 16 (lire en ligne Accès payant)
  16. « Camille Lecuit: «Il existe une jeunesse catholique engagée, qui a soif de l'autre» », sur Le Figaro, (consulté le )

Voir aussi modifier