Alix Mathon (1908-1985) est un écrivain, historien, essayiste, avocat et journaliste haïtien.

Alix Mathon
Fonctions
Sous-secrétaire d'Etat de la Présidence et de la Défense nationale

(2 ans, 7 mois et 25 jours)
Président Elie Lescot
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Port-au-Prince (Haïti)
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Pétionville (Haïti)
Nationalité Haïtien
Conjoint Flora Hudicourt
Lilianne Tovar
Profession Avocat, journaliste

Biographie

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Contexte politique

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Alix Mathon est né en 1908 et a connu durant toute sa jeunesse son pays sous l'occupation américaine. Les États-Unis débarquèrent à Port-au-Prince en 1915 et écrasèrent la révolte du peuple haïtien en faisant plus de deux mille morts. Les troupes américaines restèrent en Haïti jusqu'en 1934.

Écrivain engagé

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Alix Mathon fut profondément marqué par cette occupation militaire et par le contrôle total que les États-Unis exerçaient sur le pays tant sur le plan économique que financier. Alix Mathon devint un écrivain nationaliste et indigéniste comme il le décrit lui-même[1]. Il publia trois romans historiques (La Fin des baïonnettes, Le Drapeau en berne et La Relève de Charlemagne) pour dénoncer l'occupation d'Haïti et la violence militaire, économique et financière que son peuple a subi durant ces vingt années d'occupation[2].

Après des études de droit, Alix Mathon devint avocat. Il participa en tant qu'avocat, aux côtés de ses confrères Jean Brierre et Georges Chassagne, à la défense d'officiers militaires (notamment du lieutenant Raymond Chassagne) accusés dans un complot en 1957 en vue d'un coup d'État. Les divisions et les oppositions étaient importantes au sein de l'armée durant la présidence de Léon Cantave[3],[4].

Extrait

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Dans son roman historique La Fin des baïonnettes, Alix Mathon exprime son analyse, sans illusion, sur ses concitoyens :

« Il est un trait commun à la plupart des Haïtiens, c’est cette hantise de sauver la face. Au risque de sacrifier ses intérêts les plus élémentaires et dut-il mentir de façon éhontée, par ses propos, son comportement, il faut à l’Haïtien s’enfler en importance aux yeux des autres, des siens, même de lui-même[5]. »

Œuvres

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  • La Fin des baïonnettes, Éditions l'École des loisirs, Paris : 1972
  • Le Drapeau en berne, à compte d'auteur, Port-au-Prince : 1974
  • Témoignage sur les événements de 1957, Éditions Fardin : 1980
  • La relève de Charlemagne suivi de Les cacos de la plume et Chronique romancée, Éditions Fardin : 1984
  • Haïti un cas, Imprimerie Le Natal, Port-au-Prince : 1985

Notes et références

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Annexes

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Bibliographie

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  • (en) Ronald Hilton, « Mathon, Alix », in Who's Who in Latin America, Part VII, Cuba, Dominican Republic and Haiti, Stanford University Press, s. d., p. 74 (ISBN 9780804707572)

Liens externes

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