Allactite
Allactite Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1] | |
Échantillon de la mine Moss, Nordmark, Filipstad, Värmland en Suède. Largeur d'image 3 mm. | |
Général | |
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Classe de Strunz | 8.BE.30
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Classe de Dana | 41.2.1.1
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Formule chimique | Mn2+7(AsO4)2(OH)8 |
Identification | |
Couleur | brun, rouge pourpre foncé à clair, rouge brunâtre, incolore à blanc |
Système cristallin | monoclinique |
Classe cristalline et groupe d'espace | 2/m - prismatique
P21/b |
Clivage | distinct/bon sur {001} |
Cassure | irrégulière/inégale |
Habitus | prismes terminés, allongés sur [010] , ou tabulaires sur {100} , avec de nombreuses formes, donnant des terminaisons complexes en forme de coin. En agrégats en rosettes divergentes ou subparallèles, jusqu'à 6 mm ; peut être en druses. |
Échelle de Mohs | 4,5 |
Trait | grisâtre à brun clair |
Éclat | vitreux, gras. Lustre quelque peu gras sur les surfaces de fracture |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nα = 1,755 - 1,761, nβ = 1,772 - 1,786, nγ = 1,774 - 1,787 |
Biréfringence | δ = 0,019 - 0,026 ; biaxiale (-) 2V = 36° (calculée) |
Pléochroïsme | visible, nX = rouge sang, nY = jaune clair, nZ = vert de mer. |
Dispersion optique | r > v, distincte à forte |
Spectre d'absorption | extinction optique : X^c = 51°, Y = b |
Transparence | translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 3,83 g/cm3 (mesurée), 3,94 g/cm3 (calculée) |
Solubilité | facilement soluble dans l'acide chlorhydrique (HCl). |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
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L'allactite est un minéral arséniate rare des gisements de minerai de manganèse et de zinc métamorphosés[2]. On la trouve en Suède et dans le New Jersey, aux États-Unis. Son nom vient du grec αλλάκτειν (allaktein) signifiant « changer », en référence au fort pléochroïsme du minéral[3]. Son symbole IMA est Ala.
Propriétés
modifierDe formule chimique Mn2+7(AsO4)2(OH)8, l'allactite est l'analogue arsénié de l'argandite et de la waterhouséite. Elle cristallise dans le système monoclinique[4].
La structure comporte 4 sites hydrogène entièrement occupés et au moins 9 liaisons hydrogène mono-, bi- et trifurquées énergétiquement favorables[5].
Gîtologie et gisements
modifierC'est un minéral secondaire rare, nommé par le minéralogiste suédois, Hjalmar Sjogren, en 1884 à partir d'un spécimen trouvé dans les veines des gisements de manganèse métamorphosés (Mine Moss en Suède)[4], associée à la synadelphite, l'hématolite, l'hausmannite, la pyrochroïte, et la fluorine[2]. Dans le gisement de zinc stratiforme métamorphosé de la zone minière de Franklin, New Jersey, elle est associée à la pyroaurite, la leucophoenicite, l'hodgkinsonite, adélite, la franklinite, la willémite, la friedelite, caryopilite, la sphalérite, la Fluorine, la barytine, la calcite, serpentine et la chlorite[2].
On la trouve principalement en Suède dans plus de 10 gisements, mais aussi aux États-Unis dans trois mines du New Jersey et la mine australienne à ciel ouvert d'Iron Monarch[3].
Références
modifier- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- (en) « Allactite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
- (en) « Allactite », sur Mindat.org (consulté le )
- (en) « Allactite Mineral Data », sur www.webmineral.com (consulté le )
- (en) G. Diego Gatta, Ferdinando Bosi, Maria Teresa Fernandez Diaz et Ulf Hålenius, « H-bonding scheme in allactite: a combined single-crystal X-ray and neutron diffraction, optical absorption spectroscopy, FTIR and EPMA-WDS study », Mineralogical Magazine, vol. 80, no 5, , p. 719–732 (ISSN 0026-461X et 1471-8022, DOI 10.1180/minmag.2016.080.020, lire en ligne, consulté le )