Alonso García de Carthagène
Alonso García de Santa María de Carthagène dit aussi Alfonso García de Santa María de Cartagena ou Alphonse de Cartagène (1384-1456) fut évêque de Carthagène puis de Burgos.
Évêque de Burgos (d) Diocèse de Burgos (d) | |
---|---|
à partir du | |
Luis de Acuña y Osorio (d) |
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture |
Sepulcro de Alfonso de Cartagena (d) |
Formation | |
Activités |
Traducteur, prêtre catholique, historien, chroniqueur, diplomate, évêque catholique romain |
Père | |
Fratrie |
Gonzalo de Santa María (d) |
Biographie
modifierFils du grand rabbin de Burgos Salomon ha-Lévi baptisé en 1390, peu avant les sanglantes persécutions antijuives espagnoles, il était lui-même converso. Son père, qui avait pris le nom de Pablo de Santa Maria, une fois converti, partit se former à Paris, devint le protégé de Catherine de Lancastre et le précepteur de son fils Jean II de Castille. Il occupa par la suite successivement le siège d'évêque de Carthagène puis de Burgos. Son fils Alphonse lui succèda aux mêmes sièges épiscopaux.
Alphonse de Carthagène fut diplomate, représentant du roi de Castille lors du concile de Bâle en 1435.
Homme de lettres, il traduisit le De senectute de Sénèque et des textes italiens sur lui. Il composa aussi une Glose sur Jean Chrysostome et une Généalogie des rois d'Espagne. Ami de Fernán Pérez de Guzmán, il lui dédia son Duodenarium (1442) [1] et son Oracional (1454), un petit traité consacré à la prière. Celui-ci lui avait consacré une notice dans ses Generaciones y semblanzas, et donna une élégie à sa mémoire, Couplets à l'occasion de la mort de l'évêque de Burgos (Coplas a la muerte del obispo de Burgos).
Il favorise notamment le Collège du couvent Saint-Paul de Burgos (es) (Saint-Paul de Burgos) que son père avait fait bâtir[2] pour y enterrer sa famille, qui par la suite, voit l'entrée de nombreux religieux et théologiens qui enrichissent son patrimoine de leur dot pendant des siècles, avant d'être détruit au XIXe siècle[3],[4]. On rebâtit en son emplacement le musée de l'évolution humaine de Burgos, en 2010.
Alfonso de Cartagena est enterré dans la cathédrale Sainte-Marie de Burgos.
Il est l'oncle de l'écrivaine, mystique et religieuse clarisse puis cistercienne Thérèse de Carthagène.
Références
modifier- Luis Fernández Gallardo, « Los studia humanitatis según Alonso de Cartagena », Atalaya, vol. 16, (lire en ligne, consulté le ).
- (es) « Archivo dominicano : "Les enterrements dans le couvent de San Pablo de Burgos" », sur portal.issn.org, Salamanque: Institut historique dominicain de San Esteban (ISSN 0211-5255, consulté le ), p. 219-306
- Guillermo Nieva Ocampo, « «Dejarlo todo por Dios, es comprar el cielo»: el voto de pobreza, la mendicidad y el asistencialismo entre los dominicos castellanos (1460-1550) », Hispania sacra, vol. 61, no 124, , p. 483–512 (ISSN 0018-215X, lire en ligne, consulté le )
- Rafael Sánchez Domingo, « Las leyes de Burgos de 1512 y la doctrina jurídica de la conquista », Revista jurídica de Castilla y León, no 28, , p. 6–55 (ISSN 1696-6759, lire en ligne, consulté le )
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Alfonso de Cartagena » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Dominique de Courcelles, Écrire l'histoire, écrire des histoires dans le monde hispanique, Paris, Vrin, coll. « Bibliothèque d'histoire de la philosophie », , 406 p. (ISBN 978-2-7116-1966-5, lire en ligne)
- (en) Riccardo Fubini, Humanism and Secularization. From Petrarch to Valla, Duke University Press, coll. « Duke Monographs in Medieval & Renaissance Studies », , 320 p. (ISBN 978-0822330028, lire en ligne)
Liens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la religion :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Alegações feitas contra os portugueses (...) no de 1435, Lisboa, 1912, dans la Bibliothèque Nationale du Portugal