Alpha Centauri A

étoile du système Alpha Centauri
Alpha Centauri A
Rigil Kentaurus
Description de cette image, également commentée ci-après
Localisation d'Alpha Centauri à l'intérieur de la constellation du Centaure.
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 14h 39m 35,88s
Déclinaison −60° 50′ 13,4″
Constellation Centaure
Magnitude apparente −0,01

Localisation dans la constellation : Centaure

(Voir situation dans la constellation : Centaure)
Caractéristiques
Type spectral G2 V
Indice U-B 0,24
Indice B-V 0,65
Variabilité Aucune
Astrométrie
Vitesse radiale −21,6 km/s
Mouvement propre μα = −3 678,19 mas/a
μδ = 481,84 mas/a
Parallaxe 747,23 ± 1,17 mas
Distance 4,365 ± 0,007 al
(1,338 ± 0,002 pc)
Magnitude absolue 4,38
Caractéristiques physiques
Masse 1,100 M
Rayon 1,227 R
Luminosité 1,519 L
Température 5 800 K
Métallicité 130 à 230 % de celle du Soleil
Âge 4,85 à 6,8 milliards d' a
Composants stellaires
Composants stellaires Système d'Alpha Centauri
Système planétaire
Planètes Aucune détectée

Désignations

Alpha Centauri A, Rigel Kentaurus, Rigil Kentaurus, α1 Cen, GJ 559 A, GCTP 3309.00, HR 5459, HD 128620, SAO 252838, LFT 1127, LHS 50, LTT 5806, FK5 538, HIP 71683[1]

Alpha Centauri A (α Cen A, parfois ACA), ou Rigil Kentaurus (le « pied du Centaure » en arabe), est la plus brillante des trois étoiles membres du système Alpha Centauri.

À 4,367 années-lumière, c'est l'une des étoiles les plus proches de la Terre. C'est aussi une étoile à mouvement propre élevé (3,68 secondes d'arc par an en ascension droite et 0,48 seconde d'arc par an en déclinaison). Alpha Centauri A, de magnitude apparente visuelle -0,01, est la quatrième étoile la plus brillante du ciel nocturne.

Les caractéristiques physiques d'Alpha Centauri A (masse, diamètre, température) sont très proches de celles du Soleil. Comme lui, il s'agit d'une étoile naine jaune appartenant à la séquence principale et plus spécifiquement d'une étoile de type spectral G2V. Sa composition est telle que la métallicité (tous les éléments plus lourds que l'hydrogène et l'hélium) y est presque deux fois supérieure à celle du Soleil.

Elle est 10 % plus massive que le Soleil et d'un rayon 23 % plus grand[2],[3].

Le type d'activité magnétique d'Alpha Centauri A est comparable à celle du Soleil, montrant une variabilité coronale due aux taches stellaires, modulée par la rotation de l'étoile. Cependant, depuis 2005, le niveau d'activité est tombé à un minimum qui pourrait être similaire au minimum de Maunder. Alternativement, il peut avoir un très long cycle d'activité stellaire et se remet lentement d'une phase minimale[pas clair][4].

Recherche de planètes modifier

Alpha Centauri A était classée première dans l'ordre d'importance parmi 100 étoiles comprises dans le projet Terrestrial Planet Finder de la NASA, annulé en 2011, qui avait pour objectif de détecter et d'étudier des planètes telluriques.

Le télescope spatial James-Webb devrait permettre de détecter des planètes plus grosses que 5 rayons terrestres situées entre 1 et 3 UA de l'étoile, ainsi qu'un nuage exozodiacal plusieurs fois plus brillant que le nuage zodiacal du système solaire[5].

En fiction modifier

Dans le film Avatar de James Cameron, le lieu principal de l'action, Pandora, est un satellite naturel de la géante gazeuse Polyphème, en orbite autour d'Alpha Centauri A.

Événement de microlentille de 2028 modifier

En , un événement de microlentille gravitationnelle se produira lorsque l'étoile Alpha Centauri A va passer devant une étoile supergéante plus éloignée baptisée S5. Cet événement devrait permettre de découvrir d'éventuelles planètes en orbite d'Alpha Centauri A[6].

Références modifier

  1. (en) * alf Cen A -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) F. Thévenin, « Asteroseismology and calibration of α Cen binary system », Astronomy & Astrophysics,‎ (lire en ligne)
  3. (en) P. Kervella, L. Bigot, A. Gallenne et F. Thévenin, « The radii and limb darkenings of α Centauri A and B », Astronomy & Astrophysics,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Thomas R. Ayres, « THE UPS AND DOWNS OF α CENTAURI », The Astronomical Journal,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Pueyo, Laurent, « Searching for Planets Orbiting Alpha Centauri A with the James Webb Space Telescope », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 132, no 1007,‎ (DOI 10.1088/1538-3873/ab5066, lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) European Southern Observatory, « The Future of Alpha Centauri - A rare opportunity for planet hunting in Alpha Centauri A predicted for 2028 », sur www.eso.org, (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier