Alpha Muscae
Alpha Muscae (α Mus / α Muscae) est l'étoile la plus brillante (3e magnitude) de la constellation de la Mouche. Elle brille à une distance de ∼ 315 a.l. (∼ 96,6 pc) de la Terre[5].
Ascension droite | 12h 37m 11,08s |
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Déclinaison | −69° 08′ 07,9″ |
Constellation | Mouche |
Magnitude apparente | +2,69 |
Localisation dans la constellation : Mouche | |
Type spectral | B2IV-V[1] |
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Indice U-B | −0,854[2] |
Indice B-V | −0,219[2] |
Variabilité | β Cep[3] |
Vitesse radiale | +13 km/s[4] |
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Mouvement propre |
μα = −40,20 mas/a[5] μδ = −12,80 mas/a[5] |
Parallaxe | 10,34 ± 0,11 mas[5] |
Distance |
315 ± 3 al (97 ± 1 pc) |
Magnitude absolue | −2,2[6] |
Masse | 8,8 ± 0,1 M☉[1] |
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Rayon | 4,8 R☉[7] |
Gravité de surface (log g) | 4,06[6] |
Luminosité | 4 000 L☉[6] |
Température | 21 400 K[6] |
Rotation | 114 km/s[8] |
Âge | 18,3 ± 3,2 Ma[1] |
Désignations
Propriétés
modifierAlpha Muscae est une étoile chaude de type spectral B2IV-V[1], ce qui suggère qu'elle arriverait à la fin de sa vie sur la séquence principale et commencerait à évoluer en devenant une sous-géante. Sa surface bleue-blanche possède une température assez bien connue de 21 400 kelvin[6], et est si chaude que l'essentiel du rayonnement est émis dans l'ultraviolet, invisible à nos yeux[10]. Sa luminosité est environ 4 000 fois supérieure à celle du Soleil[6]. Cette combinaison de température et de luminosité donne un rayon égal à 4,8 fois celui du Soleil[7] ; ces éléments en conjonction avec la théorie sur la structure stellaire et de l'évolution stellaire donnent une étoile de 8,8 masses solaires[1] qui est environ à la moitié de sa vie de naine brûlant de l'hydrogène, estimée à 32 millions d'années (le classement en « sous-géante » est clairement inapproprié, puisque les étoiles sous-géantes sont en train d'achever la fusion nucléaire de leur cœur)[10].
Comme la plupart des étoiles de type B, elle tourne rapidement sur elle-même avec une vitesse équatoriale d'au moins 114 km/s, ce qui donne une période de rotation de moins de deux jours[8]. De même, comme beaucoup d'étoiles de ce type, Alpha Muscae est une variable de type Beta Cephei, sa luminosité fluctuant faiblement d'environ un pour cent sur une période de 2,2 heures[3].
Environnement stellaire
modifierÀ environ une demi-minute d'arc de distance, se trouve une probable compagne de 13e magnitude, qui pourrait également être une coïncidence de ligne de visée. Alpha Muscae fait partie du sous-groupe Bas-Centaure Croix du Sud de l'association d'étoiles de type O et B Scorpion-Centaure, qui sont toutes nées plus ou moins en même temps dans un nuage interstellaire massif[6].
Références
modifier- N. Tetzlaff, R. Neuhäuser et M. M. Hohle, « A catalogue of young runaway Hipparcos stars within 3 kpc from the Sun », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410, no 1, , p. 190–200 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17434.x, Bibcode 2011MNRAS.410..190T, arXiv 1007.4883)
- Adelina Gutierrez-Moreno et Hugo Moreno, « A photometric investigation of the Scorpio-Centaurus association », Astrophysical Journal Supplement, vol. 15, , p. 459 (DOI 10.1086/190168, Bibcode 1968ApJS...15..459G)
- J. H. Telting, C. Schrijvers, I. V. Ilyin, K. Uytterhoeven, J. De Ridder, C. Aerts et H. F. Henrichs, « A high-resolution spectroscopy survey of β Cephei pulsations in bright stars », Astronomy and Astrophysics, vol. 452, no 3, , p. 945–953 (DOI 10.1051/0004-6361:20054730, Bibcode 2006A&A...452..945T)
- D. S. Evans, The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities : Determination of Radial Velocities and their Applications, Proceedings from IAU Symposium no. 30, University of Toronto, International Astronomical Union, june 20–24, 1966 (Bibcode 1967IAUS...30...57E)
- F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy and Astrophysics, vol. 474, no 2, , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
- E. J. de Geus, P. T. de Zeeuw et J. Lub, « Physical parameters of stars in the Scorpio-Centaurus OB association », Astronomy and Astrophysics, vol. 216, nos 1-2, , p. 44–61 (Bibcode 1989A&A...216...44D)
- A. B. Underhill, L. Divan, M.-L. Prevot-Burnichon et V. Doazan, « Effective temperatures, angular diameters, distances and linear radii for 160 O and B stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 189, , p. 601–605 (DOI 10.1093/mnras/189.3.601, Bibcode 1979MNRAS.189..601U)
- Anamarija Stankov et Gerald Handler, « Catalog of Galactic β Cephei Stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 158, no 2, , p. 193–216 (DOI 10.1086/429408, Bibcode 2005ApJS..158..193S, arXiv astro-ph/0506495)
- (en) * alf Mus -- Double or multiple star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Alpha Muscae », sur Stars
Liens externes
modifier- (en) Alpha Muscae sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Alpha Muscae », sur Stars
- (en) Bright Star Catalogue, « HR 4798 », sur Alcyone