Aimable Gilles Troude
Aimable Gilles Troude, né le à Cherbourg[1] et mort le à Brest, est un marin français, contre-amiral en 1811, surnommé par Napoléon Ier, « L'Horace français ».
Aimable Gilles Troude | ||
Surnom | Surnommé par Napoléon : l'Horace Français | |
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Naissance | Cherbourg[1] |
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Décès | (à 61 ans) Brest |
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Origine | France | |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français |
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Arme | Marine royale française Marine de la République Marine impériale française |
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Grade | contre-amiral | |
Années de service | 1779 – 1816 | |
Commandement | 1796 La Bergère 1801 Le Formidable 1803 L'Infatigable 1806 Le Courageux |
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Conflits | Bataille des Saintes Bataille du 13 prairial an II Bataille d'Algésiras |
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Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile | |
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Biographie
modifierServices dans les Marines : marchande, royale et républicaine
modifierIl entre dans la Marine marchande en 1776. Il participe à la guerre d’Indépendance américaine dans les Antilles, dans l’escadre de l’amiral Guichen, puis participe au siège de Gibraltar. Avec la paix, il retourne dans la marine marchande. En 1793, il intègre officiellement la Marine d’État comme lieutenant de vaisseau et participe aux combats de Prairial à bord du vaisseau Eole. Capitaine de frégate en 1796, il sert sur le Tyrannicide dans l’escadre de Bruix. Il se distingue lors de la bataille d’Algésiras le . Il est promu Capitaine de vaisseau en juillet 1801 après un combat difficile devant Gibraltar à bord du Formidable. Il commande le vaisseau Infatigable lors de l’expédition de Saint-Domingue en 1803, puis commande l’Armide en 1806, puis une division à Lorient en 1807.
Siège de Gibraltar
modifierAprès deux jours de combats devant Cadix (Espagne), le , le Formidable commandé par Aimable Troude est retardé par une voilure endommagée. Quatre des navires de l'amiral Saumarez approchent mais il peut attaquer d'abord la frégate Thames, l'obligeant à battre en retraite. Il ralentit alors, laissant approcher le HMS Venerable, vaisseau de 74 canons, pendant que deux autres navires britanniques, le HMS Caesar et le HMS Superb, manœuvrent pour lui barrer la route de Cadix. Une fois le Venerable arrivé à portée, le Formidable ouvre un feu nourri qui désempare rapidement le vaisseau britannique. Les trois autres vaisseaux britanniques renoncent alors à la poursuite pour assister le Venerable, permettant au Formidable de rentrer dans le port de Cadix.
Sous l'Empire
modifierIl commande le vaisseau Infatigable lors de l’expédition de Saint-Dominique en 1803. Il commande l’Armide en 1806, puis une division à Lorient en 1807. Il réussit à sortir de Lorient en avec trois vaisseaux et cinq frégates à destination des Antilles (en). Il livre un combat au large des Saintes à une escadre anglaise et rentre à Cherbourg le après avoir détruit sept navires ennemis. Il est élevé au rang de contre-amiral en , et commande la flottille de Cherbourg jusqu'à la fin de l'Empire. C'est lui qui va chercher Louis XVIII en Angleterre le . Il quitte la Marine en . Il meurt à Brest le .
Famille
modifierAmable-Gilles est le cadet de sa famille. Son père était un mercier originaire de Gatteville, auprès duquel il apprend la comptabilité[2].
Il se marie une première fois avec Marie-Françoise-Clotilde Vincent, en 1795. de cette union naquit Anne-François Troude (1786-1844), capitaine de vaisseau.
Amable-Gilles Troude se marie une seconde fois avec Marie-Josèphe Cordier, en 1798. De cette union naquirent trois enfants :
- Amable-Emmanuel Troude (1803-1885). Colonel lors de sa retraite.
- Onésime Joachim Troude (1807-1886) marié en 1854 avec Sophie Hamon (d'où postérité). Capitaine de frégate et historien militaire.
- Olympe-Victorine Troude (†1869)
Distinctions et hommages
modifierSépulture
modifierLe contre-amiral est enterré au cimetière de Saint-Martin à Brest, aux côtés de son épouse Marie-Josèphe née Cordier.
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Vue d'ensemble de la tombe
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Plaque mortuaire du contre-amiral
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Plaque mortuaire mentionnant l'épouse d'Amable-Gilles Troude, Marie-Josèphe Cordier
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Face du monument mentionnant la bataille d'Algésiras
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Face du monument mentionnant la bataille de Cadix
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Face du monument mentionnant "Les Saintes"
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Face du monument mentionnant "la Dominique"
Distinctions
modifierHommage
modifier- Nom inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile
- Des rues portent son nom à Brest et à Guipavas.
- Un trois-mâts barque de 2 600 tonneaux, construit en 1897 par les chantiers Laporte à Grand-Quevilly (Seine-Maritime), porte son nom. Il sera coulé par un sous-marin allemand le 3 septembre 1917 dans le golfe de Gascogne. Le nom est repris ensuite par un cargo des Chargeurs réunis de 5 589 tonnes, construit en 1903 à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Il est démoli en 1929 à Gênes (Italie).
Dans la culture populaire
modifier- Dans sa chanson Satanicles, Michel Tonnerre affirme que l'âme du capitaine Troude est condamnée à errer pour l'éternité sous la forme d'un oiseau de mer pour expier les mauvais traitements infligés à son équipage.
Notes et références
modifier- Cherbourg-Octeville en 2000, puis commune déléguée dans Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016.
- Dold 1995.
- « Base de données Léonore - notice L2634001 », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie et source
modifier- Troude (Aimable Gilles) Biographie maritime, 1835. Tome 1er. Par Joseph François Gabriel Hennequin. (pages 365 à 375)
- Robert Dold, Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg : Le contre-amiral Troude, vol. 31,
- H. Le Marquand, Vie du contre-amiral Amable-Gille Troude. L'Horace Français, Brest,
- Jean Tulard (Dir.), Dictionnaire Napoléon, Fayard, coll. « Histoire », , 1977 p., 165 x 240 mm (EAN 9782213604855)
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Corsaires et Marins de la Royale