Amélie d'Espagne
L’infante Amélie (ou Amélie-Philippine) d’Espagne (en espagnol, doña Amalia de Borbón y Borbón-Dos Sicilias ; en allemand, Amalia del Pilar Infantin von Spanien), devenue la princesse Adalbert de Bavière, née au palais royal de Madrid le et morte au château de Nymphenburg le , est la fille cadette de l’infant François-de-Paule d’Espagne, dernier fils du roi Charles IV d’Espagne, et de son épouse la princesse Louise-Charlotte des Deux-Siciles.
Titulature |
Infante d’Espagne Princesse de Bavière |
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Dynastie | Maison de Bourbon-Anjou |
Nom de naissance | Amalia Felipina del Pilar Blasa Bonisa Vita Rita Lutgarda Romana Judas Tadea Alberta Josefa Ana Joaquina Los Doce Apostólicos Bonifacia Domenica Bibiana Verónica de Borbón y Borbón-Dos Sicilias |
Naissance |
Madrid (Espagne) |
Décès |
(à 70 ans) Munich (Bavière) |
Sépulture | Crypte royale de l’église Saint-Michel de Munich |
Père | François-de-Paule d’Espagne |
Mère | Louise-Charlotte des Deux-Siciles |
Conjoint | Adalbert de Bavière |
Enfants |
Louis-Ferdinand de Bavière Alphonse de Bavière Élisabeth de Bavière Elvire de Bavière Claire de Bavière |
Religion | Catholicisme romain |
L’infante Amélie, qui contracte contrairement à ses autres sœurs une alliance princière, épouse en 1856 le prince Adalbert de Bavière, fils du roi Louis Ier de Bavière. Quittant définitivement l’Espagne pour Munich après son mariage, Amélie reste toutefois attachée à son pays de naissance à tel point qu’elle orchestre l’union de son fils aîné Louis-Ferdinand avec sa nièce l’infante Paz d’Espagne.
Biographie
modifierEnfance
modifierAmélie naît le au palais royal de Madrid sous le nom de Doña Amalia Felipina del Pilar Blasa Bonisa Vita Rita Lutgarda Romana Judas Tadea Alberta Josefa Ana Joaquina Los Doce Apostólicos Bonifacia Domenica Bibiana Verónica de Borbón y Borbón-Dos Sicilias (Amélie de Bourbon, en français)[1]. Onzième enfant et sixième fille de l’infant François-de-Paule d’Espagne (1794-1865) et de la princesse Louise-Charlotte des Deux-Siciles (1804-1844), l’infante Amélie appartient à deux branches de la maison de Bourbon ; l’une espagnole et l’autre sicilienne. En outre, sa mère Louise-Charlotte est la nièce de son père François-de-Paule en tant que fille de la reine Marie-Isabelle des Deux-Siciles (née infante d’Espagne), sœur aînée de ce dernier[1].
L’infante Amélie voit le jour au début du règne d’Isabelle II, sa cousine germaine, sous la régence de sa tante maternelle la reine Marie-Christine d’Espagne. Cependant, la mère d’Amélie, querelleuse à l’égard de sa sœur la reine-régente, cause par son comportement l’expulsion de sa famille d’Espagne, en 1838. Louise-Charlotte des Deux-Siciles et les siens se réfugient alors en France, sous la protection du roi Louis-Philippe Ier. En , alors que la reine Marie-Christine abandonne la régence au général Espartero, la famille de Louise-Charlotte réussit à retourner à la cour de Madrid. L’infante Amélie y reçoit une éducation rudimentaire qu’elle partage avec sa sœur à l’esprit faible, Marie-Christine[2]. Nonobstant cette éducation sommaire, l'infante développera un don réel dans le dommaine de la peinture.
Mariage bavarois
modifierÀ l’âge de vingt ans, Amélie était une jeune femme simple, petite et rebondie. Plus jeune infante d’une fratrie banale, elle est presque oubliée à la cour espagnole, mais il s’avère qu’elle est la seule à avoir contracté une alliance princière[2],[1].
Fin de vie
modifierL’infante Amélie meurt au château de Nymphenburg, palais royal de la maison de Wittelsbach, le , à l’âge de 70 ans[3]. Elle est inhumée en l’Église Saint-Michel de Munich[1].
Famille
modifierLe , l’infante Amélie d’Espagne épouse à Madrid le prince Adalbert de Bavière (1828-1875), fils du roi Louis Ier de Bavière et de la princesse Thérèse de Saxe-Hildbourghausen[4]. De leur union naissent cinq enfants[5],[6] :
- le prince Louis-Ferdinand de Bavière (1859-1949), infant d’Espagne, qui épouse l’infante Paz d’Espagne (postérité) ;
- le prince Alphonse de Bavière (1862-1933), qui épouse la princesse[7] Louise d’Orléans (postérité) ;
- la princesse Élisabeth de Bavière (née le à Munich, en Bavière, et morte le à Rome, en Italie), qui épouse le prince Thomas de Savoie, duc de Gênes (postérité) ;
- la princesse Elvire de Bavière (née le à Munich, en Bavière, et morte le à Vienne, en Allemagne), qui épouse le comte Rudolf von Wrbna-Kaunitz-Rietberg-Questenberg und Freudenthal (cs) (1864-1927) (postérité) ;
- la princesse Claire de Bavière (née le à Munich, en Allemagne, et morte le à Munich, en Allemagne), abbesse au chapitre royal des dames de Sainte-Anne de Wurtzbourg (sans postérité).
Titres et honneurs
modifierIndirecte | Son Altesse Royale |
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Directe | Votre Altesse Royale |
Alternative | Madame |
Titulature
modifier- — : Son Altesse Royale l’infante Amélie d’Espagne
- — : Son Altesse Royale la princesse Adalbert de Bavière
Fille de l’infant François-de-Paule, Amélie reçoit à sa naissance le traitement d’infante d’Espagne, avec prédicat d’altesse royale, puis, par son mariage avec Adalbert de Bavière, elle devient princesse de Bavière (avec le même prédicat)[8].
Honneurs
modifierAmélie d'Espagne est[1] :
- Dame noble de l'ordre de la Croix étoilée, Autriche-Hongrie ;
- Dame d'honneur de l'ordre de Thérèse (Royaume de Bavière) ;
- Dame de l'ordre de Sainte-Élisabeth (Royaume de Bavière) ;
- Dame noble de l'ordre de la Reine Marie-Louise (Espagne).
Tableaux de l’infante Amélie
modifier-
Abendliche Chiemseelandschaft (date inconnue).
-
St. Gottlieben am Rhein (vers 1905).
Ascendance
modifierNotes et références
modifierSources
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Infanta Amelia Philippina of Spain » (voir la liste des auteurs).
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Amalia de Borbón » (voir la liste des auteurs).
Références
modifier- Énache 1999, p. 595.
- Mateos Sainz de Medrano 2001, p. 18
- (en) Hugh Montgomery-Massingberd (en), Burke’s Royal families of the World, vol. 1 : Europe & Latin America, Londres, Burke’s Peerage, coll. « Burke’s series », , 498 p. (ISBN 0-85011-023-8), p. 155, 156
- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 27, 28
- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 45, 46
- Énache 1999, p. 595-600.
- Titre de courtoisie.
- Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 384
Annexes
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, Éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1) ;
- (en) Ricardo Mateos Sainz de Medrano, « The unconventional sisters of King Francisco de Asís of Spain », The European Royal History Journal, Oakland, CA, Windham & Co., no XXII, (OCLC 53311015) ;
- Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). .
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Portrait de l’infant François-de-Paule d’Espagne (père d’Amélie) sur Noblesse et royautés