Amel-sur-l'Étang
Amel-sur-l'Étang est une commune française située dans le département de la Meuse, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Amel-sur-l'Étang | |
Le village d'Amel vu depuis la RD 618. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes de Damvillers Spincourt |
Maire Mandat |
Nicolas Birckel 2020-2026 |
Code postal | 55230 |
Code commune | 55008 |
Démographie | |
Population municipale |
147 hab. (2021 ) |
Densité | 10 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 02″ nord, 5° 38′ 57″ est |
Altitude | Min. 205 m Max. 256 m |
Superficie | 14,74 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bouligny |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
En dialecte, le village se nommait Amal.
Géographie
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Orne, le ruisseau du Gros Pré, le ruisseau des Ribonneaux, le ruisseau du Moulin, le ruisseau le Sorel et le ruisseau de l'Étang de la Fruissière[1],[Carte 1].
L'Orne, d'une longueur de 86 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle à Richemont, après avoir traversé 25 communes[2].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : l'étang d'Amel, d'une superficie totale de 108,3 ha (46,9 ha sur la commune)[Carte 1],[3].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[4].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 889 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre à 6 km à vol d'oiseau[7], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 668,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,4 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Amel-sur-l'Étang est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,5 %), prairies (24,6 %), forêts (15,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), eaux continentales[Note 3] (2,9 %), zones urbanisées (2,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Alehne ou Mehne en 707, puis Villa Amella en 959[17].
L'étang d'Amel était une zone marécageuse aménagée par les moines dès le XIIe siècle pour la pisciculture.
Histoire
modifierPolitique et administration
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2021, la commune comptait 147 habitants[Note 4], en évolution de −11,98 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Martin, origine 1780.
- Monument aux morts.
- Cimetière militaire pour 2 284 Allemands (1914-1918).
- Réserve naturelle régionale de l'Étang d'Amel.
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L'église Saint-Martin.
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Monument aux morts.
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Cimetière militaire allemand, vue d'ensemble.
-
Cimetière militaire allemand, ossuaire.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique, logotype et devise
modifierBlason | Mi-tranché retaillé en chef de gueules à un butor étoilé essorant d'or tacheté de sable et à la gorge d'argent, et d'azur à un chevronnel d'argent sommé de la partition et à un casque de centurion romain d'or, le tout accosté de deux bars adossés du même.
Soutien de l'écu : Deux rameaux de chêne supportés de tanné, feuillés de sinople et englantés d’or, passés en sautoir Croix de Guerre 1914 - 1918 appendue sous l’écu et brochant sur la croisure |
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Détails | Note : Blasonnement original[23] comportant des « étrangetés » : retranché devrait être mi-tranché' (ou mieux mantelé versé) ; le chevron d'argent sommé de la partition (???) en fait mouvant de la partition et surtout en précisant versé – Le butor étoilé est l'une des espèces d'oiseaux du site de l'étang d'Amel aménagé par les moines au XIIe siècle pour la pisciculture. C'est l’un des derniers étangs de la plaine de la Woëvre ayant gardé son caractère sauvage. Propriété du Conservatoire d'espaces naturels de Lorraine, il a été classé, avec des terrains attenants, en Réserve Naturelle Régionale en 2006 par le Conseil Régional de Lorraine. Sa superficie est partagée entre les communes d'Amel et de Senon. En parcourant et en déployant ses ailes au -dessus de l'étang, le butor étoilé l'anime et en constitue l'âme. Ainsi âme et ailes constituent des armes allusives et parlantes pour le toponyme Amel-sur-l'Étang. Amel, Amella (959), Amellensi-Villa (1145), Ametz (1607) seraient, selon certains auteurs, liés au nom de personne germanique « Ambla ». Les deux bars évoquent également l'étang, la pèche et ainsi Saint Pierre, pécheur quand il est devenu disciple de Jésus puis premier pape et martyr. Le prieuré bénédictin d'Amel dont la collégiale était vouée à Saint Pierre dépendait depuis le Xe siècle de l'abbaye de Gorze, en 1591, le pape céda le prieuré aux jésuites de Pont à Mousson. Sous l'ancien régime le village dépendait de la prévôté d'Etain, dans le Barrois non mouvant, évoqué par l'azur et les deux Bars (le duché de Bar avait pour armes : D’azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d’or, à deux bars adossés du même, brochants sur le tout.). Le prieur était le seigneur du lieu. Le casque de centurion romain rappelle que le village existait à l'époque Gallo-romaine ; des pièces de monnaie, trouvées sur le site, l'attestent. Le casque de centurion romain est également celui de Saint Martin qui était officier romain avant de devenir évêque de Tours. L'église mère mérovingienne d'Amel vouée à Saint Martin fut reconstruite en 1782, et profondément remaniée en 1920, après les dommages de la grande guerre.Armoiries composées par Robert André Louis, et Dominique Lacorde, membres du Comité Lorrain d’Héraldique et adoptées le 11 décembre 2020, Monsieur Nicolas BIRKEL étant maire. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique d'Amel-sur-l'Étang » sur Géoportail (consulté le 8 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale d'Amel-sur-l'Étang », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « l'Orne »
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- « SAGE Bassin ferrifère », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Amel-sur-l'Étang et Rouvres-en-Woëvre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rouvres-en-woevre », sur la commune de Rouvres-en-Woëvre - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Michèle Benoît et Claude Michel, Noms de lieux du Département de la Meuse, Éditions des régionalismes, , p. 147.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=19421 avec déliberation du C.M.