Amiral Aube

navire de guerre français
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L’Amiral Aube est un croiseur cuirassé de la classe Gloire qui a été construit pour la Marine française dans les années 1900, portant le nom du vice-amiral Théophile Aube (1826-1890) qui fut ministre de la Marine en 1886.

Amiral Aube
illustration de Amiral Aube
Le croiseur cuirassé Amiral Aube à Lorient (1904/1905).

Type Croiseur cuirassé
Classe Gloire
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire
Commandé
Lancement
Armé
Statut retiré service actif  ; vendu pour la ferraille ()
Équipage
Commandant Berthelot (1918-1919)
Équipage 650 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 139,8 mètres
Maître-bau 20,2 m
Tirant d'eau 7,7 m
Déplacement 9 534 tonnes
Propulsion 3 axes, 3 machines à vapeur verticales à triple expansion, 28 chaudières à tubes d'eau
Puissance 15 300 kWh
Vitesse 21 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage Harvey armures Ceinture : 106-170 mm (04/02 à 06/07 po) tourelles : 173 mm (6,8 po) Cloisons : 102-127 mm (4,0 à 5,0 po) de pont : 45-63 mm (01/08 à 02/05 po) kiosque : 6 po (152 mm)
Armement 2 × 1 canons de 194 mm
8 × 1 canons de 164 mm
6 × 1 canons de 100 mm
18 × 1 canons de 47 mm
2 TLT de 450 mm
Carrière
Propriétaire Marine nationale
Pavillon France

Conception et description

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Plan des navires de la classe Gloire.

Les navires de classe Gloire ont été conçus comme des versions agrandies et améliorées par Émile Bertin des cuirassés de la classe Gloire des années 1850[1].

Les plans et des photographies du croiseur Amiral Aube sont consultables auprès du Service historique de la Défense[2].

Historique

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Le croiseur cuirassé Amiral Aube fait partie d'une série de navires dits classe Dupleix, de dimensions plus modestes que ceux de la classe Gloire, mais considérés au tout début du XXe siècle comme plus adaptés aux exigences des guerres maritimes modernes[3].

Son premier voyage est une visite d'amitié réalisée avec toute une escadre française dans le cadre de l'Entente cordiale à Portsmouth en août 1905. D' à il fait partie de l'escadre du Nord et est alors sous le commandement du capitaine de vaisseau Lefèvre[4] ; en 1908, sous le commandement du capitaine de vaisseau Élie Serres, il fait partie de l'escadre du Nord et est envoyé aux îles Saint-Pierre-et-Miquelon pour effectuer la recherche du cargo mixte à vapeur Nuestria qui a disparu corps et biens[5]; il effectue une visite à New York début . Le , une chaloupe (vedette à vapeur) de l’Amiral-Aube, se rendant dans le Barachois de Saint-Pierre, par violent coup de vent accompagné de poudrin, sombre en rade[6] ; les 7 marins qui la montaient disparaissent[7]. Le , lors de l'explosion du cuirassé Liberté en rade de Toulon, le cuirassé Amiral Aube qui se trouvait à proximité enregistre sept morts[8].

En 1912, il est mis en réserve, mais reprend du service dès . En juillet-, le navire conduit Raymond Poincaré, président de la République, en Russie (Kronstadt) et en Suède (Stockholm). En Manche lors de la déclaration de guerre en , il est basé en Méditerranée orientale de septembre 1914 à 1916, affecté à l'escadre du Levant (il est torpillé le par un sous-marin autrichien U12 dans le canal d'Otrante et rallie Malte le pour y être réparé)[9], puis en à l'escadre des Antilles[10].

Entre le et le , l’Amiral-Aube, commandé alors par Louis Jules Petit[11], qui a appareillé de Brest le et s'est ravitaillé à Scapa Flow, est en mer Blanche, accostant à Vologda, Arkhangelsk (remontant l'estuaire de la Dvina) et Mourmansk, participant avec d'autres navires français et anglais (le Glory, le Cochrane, etc.) commandés par l'amiral anglais Kemp au soutien de la contre-révolution blanche contre la Russie bolchévique, en particulier lors du coup de main de Tchapline qui, à la tête de 500 hommes, prend Arkhangelsk dans la nuit du 1er au [12]. L'hebdomadaire L'Illustration[13] datant de en montre une photo et trois marins français au moins moururent pendant cette opération[14], mais pas de faits de guerre[11].

L’Amiral Aube est à nouveau mis en réserve le à Lorient, avant d'être radié et vendu à la démolition, toujours à Lorient, en 1922. Quatre canons provenant du navire sont alors placés à la batterie des Mèdes sur l'Île de Porquerolles[15]

Il est cité par Julien Gracq dans son ouvrage Carnet du grand chemin (p.193) :

"Intrépidité du snobisme : dans mon rêve de cette nuit, le suprême chic pour le monde élégant était de retenir, pour les vacances d'été, une tourelle cuirassée dans un des vieux men of war de rebut que l'État, en attendant l'enchère d'un ferrailleur, avait décidé de louer cette année-là au plus offrant. Ainsi, ne me tenant plus d'aise, je m'apprêtais à emménager dans la tourelle avant de l'antique croiseur cuirassé Amiral Aube, vétuste rafiot de la guerre de 1914, dont le nom surréaliste s'était fixé dans ma mémoire à l'époque où enfant je feuilletais dans le grenier je feuilletais la collection des numéros de L'Illustration de 1914-18" [16]

Galerie

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Notes et références

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  1. French Armored Cruiser Sully, pp. 324, 326
  2. « Croiseur cuirasé de 1re classe Amiral Aube », sur Famille Le Hors (consulté le ).
  3. « Croiseur-cuirassé Amiral Aube », sur Maîtres du vent (consulté le ).
  4. « Les croiseurs et croiseurs-cuirassés », sur guy.joly1 (consulté le ).
  5. « Marin sur l’Amiral-Aube », sur Carnet maritime (consulté le ).
  6. Journal Le Petit Parisien n° 11737 du 17 décembre 1908, consultable
  7. [PDF] « Chronologie des îles de Saint-Mierre et Miquelon », sur Le Grand Colombier (consulté le ).
  8. « La tragédie du cuirassé Liberté 25 septembre 1911 », sur Marius Autran (consulté le ).
  9. « Louis Colleter 1914-1918 », sur Villamarceau (consulté le ).
  10. « Amiral-Aube - croiseur », sur ALAMER (consulté le ).
  11. a et b « Forum », sur Pages 14-18 (consulté le ).
  12. « Le cuirassé Amiral-Aube en mer Blanche », sur ADHEMAR (consulté le ).
  13. L'Illustration n°3943 du 28 septembre 1918, consultable.
  14. « Recherche « Amiral Aube » », sur FranceGen Web (consulté le ).
  15. « Discussion sur le livre Les Canons de Porquerolles », sur Sudwall superforum (consulté le ).
  16. Julien Gracq, Carnets du grand chemin, Corti, (ISBN 978-2-7143-0444-5)

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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