Anaclet

pape catholique (79-92)

Anaclet (en latin : Anacletus) ou Clet (Cletus) ou Anenclet est, selon la tradition catholique, le troisième évêque de Rome[1], et pour les orthodoxes, le troisième presbytre de l'Église de Rome. Il succède à Lin vers début octobre 79 (ou 80) et meurt vers 91[2],[3] (ou 92)[4]. Il est fêté le 26 avril.

Anaclet
Image illustrative de l’article Anaclet
Le pape Clet, fresque de la sacristie de l'église Santa Maria Assunta, Palma le Jeune (1592–1593), Venise.
Biographie
Naissance Inconnue
Rome
Décès Vers 92
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat Vers 80
Fin du pontificat Vers 92

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Linguistique

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Saint Clet est parfois invoqué dans le proverbe « Saint Clet ferme la porte aux derniers pois ». Au sens propre, cela signifie qu'à partir du jour de son nom, le 26 avril, il ne faut plus s'attendre à du brouillard. Au sens figuré, cela peut indiquer la fermeture d'une période ou d'une opportunité[5].

Biographie

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Son nom même est sujet à caution : on ignore s'il se nommait Cletus, Anacletus ou Anencletus. On connaît de manière certaine l'existence d'un personnage nommé Anacletus, abrégé d'ordinaire en Cletus, qui mourut en martyr au cours de la persécution de Domitien sans doute entre 88 et 96.

Eusèbe de Césarée[6], Irénée de Lyon[7] et Augustin d'Hippone affirment qu'Anaclet et Clet ne furent qu'une seule et même personne. En revanche, le Catalogus Liberianus (354) et le Liber pontificalis distinguent deux personnes différentes, « dédoublement erroné[2] ».

Ce Liber Pontificalis « lui [à Clet] attribue anachroniquement l'institution d'un collège presbytéral romain de vingt-cinq membres[2] » : c'est le seul fait susceptible de lui être rattaché.

Ce même Liber Pontificalis « fait abusivement de Clet un martyr[2] », il est considéré comme saint par l'Église catholique[8] et par l'Église orthodoxe. Sa fête est fixée au 26 avril d'après le Martyrologe romain[9].

Au IXe siècle, le Pseudo-Isidore, auteur des Fausses décrétales, « forgea trois lettres qu'il mit sous le nom d'Anaclet[2]. »

Notes et références

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  1. Le titre de Pape apparaît au cours du IIIe siècle pour les évêques et n'est pas attesté pour l'évêque de Rome avant le début du IVe siècle, après quoi il tend à lui devenir spécifique. Philippe Levillain, Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, 2003, s. v. « Pape », p. 1244.
  2. a b c d et e Salamito, p. 83.
  3. Thomas Tanase, Histoire de la Papauté en Occident, Paris, Éditions Gallimard, , p. 563
  4. « Anaclet ou Clet », sur vatican.va (consulté le ).
  5. Comme Des Mots, « Saint Clet ferme la porte aux derniers pois », sur Comme Des Mots, (consulté le ).
  6. Histoire ecclésiastique, III, 13 et 15.
  7. Contre les hérésies, III, 3, 3. « Donc, après avoir fondé et édifié l'Église, les bienheureux apôtres remirent à Lin la charge de l'épiscopat ; c'est de ce Lin que Paul fait mention dans les épîtres à Timothée. Anaclet lui succède. Après lui, en troisième lieu à partir des apôtres, l'épiscopat échoit à Clément. », cf « texte intégral du Livre III de l'Adversus haereses », sur remacle.org (consulté le ).
  8. Il est considéré comme martyr dans (en) « sa notice sur Catholic Encyclopédia », sur newadvent.org (consulté le ).
  9. « Saint Anaclet », sur nominis.cef.fr (consulté le ).

Bibliographie

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Liens externes

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