Anastasia Biefang

Officière dans l'armée allemande

Anastasia Biefang, née le 13 juin 1974 à Krefeld, est une officière d'état-major de l'armée de l'air allemande avec le grade de lieutenant-colonel. En 2017, elle est devenue la première femme trans ayant un grade d’officier supérieur dans l’armée allemande.

Anastasia Biefang
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (50 ans)
KrefeldVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
QueerBw (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

modifier

Le père de Biefang était un militaire de l'armée de l'air[1] et un officier des systèmes d'armes[2], et sa mère était une femme d'affaires. Biefang a grandi dans un village de Rhénanie du Nord-Westphalie et a vécu aux États-Unis pendant cinq ans pendant sa jeunesse. Elle se marie une première fois avant et une deuxième fois (en 2018) après sa transition[3],[4].

Elle est enrôlée dans la Bundeswehr le 4 juillet 1994 pour le service militaire de base, qui est obligatoire pour les hommes[5].

Elle est vice-présidente de l’association QueerBw (de)[5] qui représente les personnes queer au sein de la Bundeswehr[6].

Elle devient en 2017, la première femme ouvertement transgenre ayant un grade d’officier supérieur dans l’armée allemande[6].

L'affaire liée à son profil Tinder a fait beaucoup parler de la Bundeswehr, et provoqué des débats sur la question du droit à la vie sexuelle et privée quand on est engagée dans l'armée[6].

Elle reçoit un blâme de sa hiérarchie en 2019, alors qu'elle commande à l’époque le 381e bataillon de transmissions de la Bundeswehr, près de Berlin, pour la publication sur son profil Tinder de l'annonce « Directe, sensuelle, trans*, en relation ouverte, cherche sexe. Tous genres bienvenus »[6]. Le 25 mai 2022, le tribunal administratif fédéral rejette le recours déposé contre le blâme, expliquant qu'il est nécessaire d'« éviter des formulations pouvant donner la fausse impression d’une vie sexuelle sans discernement et d’un manque d’intégrité de caractère »[6]. Le jugement a été fortement commenté[6].

Documentaire

modifier

Références

modifier
  1. (de) Nils Michaelis, « Kinofilm über transsexuelle Soldatin: „Ich bin Anastasia“ », sur vorwärts.de, (consulté le )
  2. (de) Knut Cordsen, « Wie aus Marc Biefang Bundeswehroffizierin Anastasia wurde », sur BR24, (consulté le )
  3. Jeanette Bederke, « Anastasia Biefang: Die erste trans Bundeswehr-Kommandeurin: Ein Abschied, der schwer fällt », sur queer.de, (consulté le )
  4. Sebastian Ahlefeld, Christian Knuth, « Frau Oberstleutnant Anastasia Biefang: Kommandeurin, Offizier und Trans* », sur blu.fm, (consulté le )
  5. a et b « Vorstand », sur AHsAB (consulté le )
  6. a b c d e et f « En Allemagne, la vie sexuelle des soldats en débat », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

modifier