Anchamps
Anchamps est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Anchamps | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse |
Maire Mandat |
Michel Colcy 2020-2026 |
Code postal | 08500 |
Code commune | 08011 |
Démographie | |
Population municipale |
213 hab. (2021 ) |
Densité | 94 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 55′ 52″ nord, 4° 40′ 31″ est |
Altitude | 140 m Min. 127 m Max. 345 m |
Superficie | 2,26 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Charleville-Mézières (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Revin |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Géographie
modifierAnchamps est un village situé sur la rive de Meuse opposée au quartier d'Orzy de Revin. La commune est desservie par le train TER reliant Givet à Charleville-Mézières à raison de 4 à 5 trains par jour.
-
Pont routier sur la Meuse permettent d'accéder à Anchamps. -
Viaduc ferroviaire sur la Meuse entre Anchamps et Laifour.
Hydrographie
modifierLa commune est dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse, le canal de l'Est Branche-Nord et le ru de la Pile[1],[Carte 1].
La Meuse, d'une longueur de 486 km, est un fleuve européen qui prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France, la Belgique et les Pays-Bas[2]. La commune est située dans une boucle de la Meuse qui constitue, sur une longueur d'environ 3,2 km, la limite séparative de la commune avec la commune de Revin.
Le canal de l'Est Branche-Nord, d'une longueur de 141 km, est un chenal et un cours d'eau naturel navigable qui relie Givet à Troussey, où il rejoint le canal de la Marne au Rhin[3]. Il se superpose, dans la commune, à la Meuse.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 076 mm, avec 14,2 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rocroi », sur la commune de Rocroi à 11 km à vol d'oiseau[6], est de 9,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 210,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14,7 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Anchamps est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,8 %), zones urbanisées (16,1 %), eaux continentales[Note 3] (10,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
modifier- Angehan (1400), Engehan (1459), Auchamp (1793), Amchamps (1801).
- D'après Jean-Baptiste Lépine, Anchamps s'écrivait autrefois Enjean, Enchamp.
- Il dérive probablement de anacum, an « rivière », et -acum « domaine », donnant la « domaine proche de la rivière ».
Histoire
modifierEn 1331, on trouve Baudry de Lonny, seigneur d'Angehan sur Muese et Alis de Juvincourt, sa femme, qui reconnaissent comme vicomtes les franchises d'Hermonville. Baudry de Lonny a pour successeurs Baudon de Lonny et Guyot de Cheppes (Cheppes, commune de Contreuve). Baudon eut pour successeur Colard de Lonny[16].
En 1509, le village ne comptait que 12 feux ; en 1728, 18, en 1846, 59 feux ou 235 habitants.
L'origine de ce village est inconnue, il est aussi ancien que le village de Deville dont il a longtemps dépendu et qui dépendait lui-même de la baronnerie de Montcornet.
Les habitants d'Anchamps, comme toutes les communes de la baronnerie de Montcornet devaient payer annuellement des droits seigneuriaux, cela s'élevait à deux poules par chaque bourgeois ; 18 deniers de droit de bourgeoisie, un droit sur les cours d'eau de la pile (ou était situé le moulin de la pile) de 3 livres 5 sols ; 2 sols parisis et 6 anguilles pour la pêche de la Meuse ; 2 sols 6 deniers par fauchée de pré, et neuf deniers de l'arpent de prise.
À la suite d'une charte du et du , Charles de Croï a accordé aux habitants de ce village, de Deville, de Laifour, de Secheval et des Mazures, une étendue de bois appelés Wèbes.
La seigneurie d'Anchamps a été vendue à César Bernier en 1578, et a été réunie au comté de Lonny en 1663 avec tous les droits seigneuriaux attachés. Lors de la vente du marquisat et l'acquisition qu'en fit le duc de Meillaraie en 1674, les droits accordés aux habitants par Charles de Croï leur ont été conservés intacts, et cet acquéreur leur a même assuré pour toujours, par acte du , à la charge de lui payer annuellement 15 sols par arpent essarté, en outre du terrage.
Le dernier seigneur de cet endroit était Louis-Marie-Charles, vicomte de Salse, chevalier, il était aussi seigneur de Laifour...
Politique et administration
modifierRichard Christment succède à Michel Philippe, à la suite de la démission de celui-ci au début de 2018. Il en était le premier adjoint. En mars 2020, les onze conseillers municipaux sont élus au premier tout, mais à la suite de la crise sanitaire, Michel Colcy devient maire en juin. Richard Christment reste premier adjoint[23].
Anchamps a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [24].
Transport
modifierLa ville est desservie par la D 1 et la gare d'Anchamps de la ligne Charleville/Givet.
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2021, la commune comptait 213 habitants[Note 4], en évolution de −4,05 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Pierre, date de 1766.
- Site de la Pierre Roland : Ce sont deux blocs de diorite. Le premier, appelé spécifiquement la Pierre Roland, est debout et en forme de pyramide irrégulière tant plus spécialement. Il est haut de 1,4 m, hors-sol, probablement enterré de 50 cm, avec ses 4 arêtes dirigées sur les levers et couchers remarquables. L'autre est couché à 10 m vers le nord-ouest. Dimensions : 1,77 x 0,67 x 0,37. Ces pierres auraient été lancées par Satan depuis les trois rochers appelés Dames de Meuse, sur le célèbre neveu de Charlemagne, Roland, pour le contraindre à reculer. Un des trois projectiles aurait roulé dans la Meuse, les deux autres se plantant au pied du héros.
Personnalités liées à la commune
modifierHéraldique
modifierBlason | Tiercé en pairle : au 1er d'or à une hure de sanglier de sable allumée du champ, au 2e de gueules à un rocher pyramidal [La Pierre Roland] isolé d'or, au 3e de sinople à une meule de moulin d'or ; à la burelle ondée d'argent brochante en pointe[29]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique d'Anchamps » sur Géoportail (consulté le 14 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale d'Anchamps », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « la Meuse »
- Sandre, « le canal de l'Est Branche-Nord »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Anchamps et Rocroi », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Rocroi », sur la commune de Rocroi - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Charleville-Mézières », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Gaston Robert, Les Seigneurs d'Hermonville au moyen âge, Impr. coopérative, , 25 p. (présentation en ligne)
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1876, p. 206.
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p. 238.
- « Avec Richard Christment, Anchamps a trouvé son nouveau maire », L'Ardennais, (lire en ligne)
- « Municipales 2020 », Le Parisien, (lire en ligne)
- Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
- « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- « Conseillers municipaux de la mairie d'Anchamps », sur la-mairie.com.
- Création du PNR des Ardennes
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Blason d'Anchamps », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).