André Berry
André Berry est un écrivain et poète français né à Bordeaux le et mort à Paris 16e le [1].
Naissance | |
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Nom de naissance |
Auguste Francis André Berry Cash-Manhes |
Pseudonymes |
Alban Darbaud, Un trouvère du XXe siècle qui tait son nom |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Écrivain, traducteur, occitaniste, enseignant, poète |
Conjoint |
Madeleine Berry (d) |
Membre de |
Félibrige Académie des arts, lettres et sciences de Languedoc Société des félibres de Paris (d) Académie des Jeux floraux Société des poètes français |
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Distinctions |
Biographie
modifierFils d'un cadre de la Compagnie Transatlantique, il est issu d'une famille bordelaise du quartier des Chartrons par sa mère. Il fait ses études au lycée Rollin puis Condorcet. Licencié et diplômé d'études supérieures en anglais, il devient professeur et enseigne aux collèges de Calais (1922), d'Arras (1923), puis aux lycées Charlemagne (1926), Voltaire et Saint-Louis (1928-67) à Paris. En 1949, il soutient une thèse de doctorat ès lettres sur Pey de Garros (gascon)[2].
Tout au long de sa vie, ce grand voyageur va publier une œuvre originale comprenant poésies, romans, traductions, etc. En 1982, à l'occasion de ses quatre-vingts ans, la ville de Bordeaux organise aux Archives municipales une importante exposition[3]. Jacques Chaban-Delmas rend hommage à "Berry le Bordelais, Berry l'Aquitain, Berry le citoyen de l'univers" dans l'introduction[4]. Il est candidat à l'Académie française le 25 janvier 1962 au fauteuil d’Émile Henriot (auquel Jean Guéhenno fut élu) et le 30 avril 1934 au fauteuil de Jean Cocteau (il obtint 6 voix contre 18 à Jacques Rueff).
Il écrit à propos de Quinsac, où il a passé son enfance : « Votre modeste cité, faisant de moi son citoyen d'honneur m'a fait un honneur et un plaisir très grands (...) tant il est vrai que le sol qu'ont foulé nos premiers pas reste pour chacun de nous un sol sacré, magique, dont les fleurs, dont les fruits ont plus de prix à nos yeux que toutes les autres fleurs, que tous les autres fruits. »[5]. Il est enterré à Quinsac où la commune lui a érigé un buste en hommage.
Sous le pseudonyme de Alban Darbaud, il écrit des textes et nouvelles érotiques, dont Le Vagabond libertin, en 1957, publiés par les Éditions du Scorpion[5].
Ouvrages
modifier- Lais de Gascogne et d'artois, Jouve, 1925
- Chantefable de Murielle et d'Alain, Firmin-Didot, 1930
- Florilège des troubadours, Firmin-Didot, 1930
- La Corbeille de Ghislaine, Firmin-Didot, 1933
- Le Congé de jeunesse, Firmin-Didot, 1935
- Contes millesiens illustré par Joseph Hémard 1936
- Les Aïeux empaillés, Éditions de la Tournelle, 1938, réédité par Robert Laffont en 1944 et Henri Lefebvre en 1949
- Le silence sous les panonceaux, Firmin-Didot, 1941
- Les Esprits de Garonne, Julliard, 1941
- Les expériences amoureuses, tome 1, Denoël, 1946 (réédité par La Table ronde en 1963)
- Le Trésor des Lais, Julliard, 1946
- La course entre deux ports, Julliard, 1947
- Le puceau vagabond, Flammarion, 1947
- La bague de Jessica, Denoël, 1948
- Les amants de Quinsac, Julliard, 1949
- Les expériences amoureuses, tome 2, Denoël, 1950 (réédité par La Table ronde en 1964)
- Songe d'un païen moderne, Julliard, 1951
- Les Églogues de Pey de Garros, Privat, 1951
- L'Ancien d'Europe, Julliard, 1954
- Sonnets surréels, Éditions Rougerie, 1956
- Le légendier bordelais, Julliard, 1965
- Anthologie de la poésie occitane, Stock, 1970
- Pervigilium mortis (La Veillée de la mort), Firmin-Didot, 1976
Distinctions
modifier- De l'Académie française
- 1926 : Prix Archon-Despérouses pour Lois de Gascogne et d’Artois
- 1931 : Prix d’Académie pour Florilège des troubadours
- 1934 : Prix Jules Davaine pour La corbeille de Ghislaine
- 1942 : Prix d’Académie pour Les Esprits de Garonne
- 1956 : Prix Durchon-Louvet pour Ensemble de son œuvre poétique
- 1957 : Grand prix de poésie de l'Académie française pour Ensemble de son œuvre poétique
- 1980 : Prix Langlois pour Anthologie de la poésie occitane
- Décorations[6]
- Officier de l'ordre des Arts et des Lettres
- Chevalier en 1957[8]
Notes et références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- EPRON (Patrick). Ces Bordelais qui font Bordeaux et sa région, Bordeaux, éd. P.P.C., 1979.
- Roger Rabiniaux, André Berry et les Géorgiques Aquitaines, Bordeaux, Archives municipales, , 62 p.
- Catalogue de l'exposition "André Berry et les Géorgiques aquitaines", imprimerie Delmas, novembre 1982, 64 p.
- « André Berry », sur Babelio (consulté le ).
- Cf. Who's Who, édition 1977-78, 13e édition.
- La croix de chevalier lui est remise par Jules Romains.
- « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°30 du 24 décembre 1957 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Pierre Labracherie, La vie inimitable d'André Berry trouvère gascon, Paris, Julliard, , 221 p.
- Edgar Valès, André Berry : poète des esprits de Garonne et du trésor des lais, H. Lefèbvre, , 274 p.
- Roger Rabiniaux, André Berry et les Géorgiques Aquitaines, Archives municipales, , 62 p.Catalogue de l'exposition présentée à la biliothèque municipale de Bordeaux du 22 novembre au 31 décembre 1982
- Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d'oc de 1800 à nos jours, Felibrige Edicioun, (ISBN 978-2-9533591-0-7), p. 45
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :