André Ier de Vitré
André Ier de Vitré (né vers et mort entre et au plus tard) est un baron de Vitré à partir d'environ jusqu'à sa mort, soit environ une cinquantaine d'années de règne.
André de Vitré | |
Titre | |
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Baron de Vitré | |
ap. – 1121/1131 | |
Prédécesseur | Robert Ier |
Successeur | Robert II |
Biographie | |
Dynastie | Famille de Vitré |
Date de naissance | v. |
Date de décès | Entre 1121 et 1131 |
Père | Robert de Vitré |
Mère | Berthe |
Conjoint | Agnès de Mortain |
Enfants | Robert le Vieux |
Résidence | Château de Vitré |
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Biographie
modifierAndré Ier dom de Vitré est l'aîné des fils de Robert Ier et de l'une de ses deux épouses homonymes Berthe fille de Garin de Craon ou Berthe d'origine inconnue[1].
Il succède à son père après et épouse vers Agnès, dame de Ryes en Normandie, fille de Robert de Mortain[2]. D'après Pierre Le Baud, ce mariage aurait été conclu après une guerre opposant André Ier à ce comte de Mortain[3]. En échange de la libération du comte normand, André reçoit également six seigneuries dans les Cornouailles, dont le riche Triggshire[4]. Bien qu'il soit peu probable qu'André se soit un jour rendu en Angleterre, les liens qu'il entretient outre-Manche sont importants. S'il y possède des fiefs depuis environ, c'est surtout son entourage qui s'y établit, à l'image de son fils Gervais, également seigneur d'Acigné, et d'un possible frère ou demi-frère, Guy de Craon, baron de Freiston, dont les descendants directs s'enracinent dans le Lincolnshire jusqu'au milieu du XIIIe siècle[5],[6].
Selon Louis Du Bois, le baron de Vitré aurait participé à une guerre auprès (ou contre) d'Alain Fergent, duc de Bretagne, en 1112, qui aurait poussé le souverain à abdiquer en faveur de son fils, Conan III[3]. Cela tend plutôt a être contredit par l'historiographie récente qui pointe à quel point André Ier est un vassal fidèle ; il reconnaît sans difficulté l'autorité du duc Alain Fergent et de son successeur Conan III de Bretagne[7]. En 1116 il remet, en présence de ce dernier, l'église Notre-Dame de Vitré à l'abbaye de Saint-Melaine[8]. En 1119 il assiste à Rennes avec son fils Robert aux obsèques du duc Alain Fergent[9].
Selon Arthur de La Borderie « en , Conan III était maître de Vitré et y exerçait son autorité au détriment du seigneur naturel de cette terre le baron André Ier. On ignore le motif de ce conflit »[10]. Il semble ici qu'il y ait confusion puisque, si Pierre Le Baud, dans le sillage duquel La Borderie se trouve, cite comme l'année de la mort d'André Ier, il apparaît désormais que Robert II, fils de celui-ci, lui succède au plus tard en . Or, s'il semble bien que le duc de Bretagne s'est emparé de Vitré en , c'est déjà pour s'opposer à Robert le Vieux dans le cadre d'un conflit qui reste obscur[7]. Ainsi, à sa mort, André aurait bien été inhumé à Vitré, dans le chapitre de l'église Notre-Dame[11].
Union et postérité
modifierDe son mariage avec Agnès de Mortain[4] (également nommée Agnès de Morlaix[3]), naissent :
- Marquise ?
- Robert II de Vitré dit le Vieux ; également comte de Mortain ;
- Gervais de Vitré, seigneur d'Acigné, père des milites Guilaume de Vitré et Renaud de Vitré dominus d'Acigné. Auteur de la « parenté dite B » de cette famille[12] ;
- Elie.
Un certain Eudes (mort en 1158) est parfois considéré comme étant son fils, mais il semblerait en fait qu'il y ait confusion avec Eudes de Vitry, châtelain de Vitry et comte de Rethel[note 1].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Le site de la Foundation for Medieval Genealogy l'indiquait comme tel en octobre 2007 avant de corriger la filiation.
Références
modifier- Frédéric Morvan Les Chevaliers bretons. Entre Plantagenets et Capétiens du milieu XIIe siècle au milieu du XIIIe siècle éditions Coop Breizh, Spézet 2014 (ISBN 9782843466700) « Généalogie des Vitré » p. 290.
- Michel Brand'Honneur Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (XIe – XIIe siècles)' PUR Rennes (2001) (ISBN 2 86847 5612) « Vitré: tableau 33 » p. 290.
- Louis Du Bois, Vitré, Essai sur l'histoire de la ville et de ses seigneurs jusqu'à la Révolution, 152 p. (ISBN 9782906064249), p. 19.
- (en) Brian Golding, « Robert, count of Mortain (d. 1095) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
- Katharine Keats-Rohan, « Le rôle des Bretons dans la politique de colonisation normande de l'Angleterre (vers 1042-1135) », Mémoires et Bulletins de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, vol. 74, 1996, p. 188-189.
- John Caley, Monasticon Anglicanum, vol. 4, 1817-1830, p. 124-127.
- Michel Brand'Honneur Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes (XIe – XIIe siècles) PUR Rennes (2001) (ISBN 2 86847 5612).
- André Chédeville & Noël-Yves Tonnerre La Bretagne féodale XIe – XIIIe siècle Ouest-France Université Rennes (1987) (ISBN 9782737300141) p. 153.
- Arthur de la BorderieHistoire de Bretagne Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne 1975, Tome troisième p. 36.
- Arthur de la Borderie Op.cit p. 38.
- Amédée Guillotin de Corson Les grandes seigneuries de Haute Bretagne (Tome II Territoire d'Ille-et-Vilaine), 1897, réédition Le Livre d'Histoire Paris (1999) (ISBN 2844350313) p. 392.
- Michel Brand'Honneur Op.cit « Acigné, la Motte Acigné » p. 265.
Bibliographie
modifier- André Chédeville & Noël-Yves Tonnerre, La Bretagne féodale XIe – XIIIe siècle, Rennes, Ouest-France Université, (ISBN 9782737300141), p. 153, 326.