André Jacob (résistant)
André Étienne Albert Jacob, né le à la Croix de Montfleury à Corenc en Isère, fils de Charles Jacob (qui fut professeur de géologie pendant 30 ans à la Sorbonne), est un polytechnicien, séminariste, militaire, pilote de la France libre, résistant français, Compagnon de la Libération, disparu lors d'un vol à bord du Bristol Blenheim N3623 en effectuant une mission de reconnaissance entre Douala et Libreville le .
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(à 31 ans) |
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Militaire, résistant |
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Distinction |
Il participa au premier bombardement des Forces aériennes françaises libres en .
Biographie
modifierAprès l'obtention de son baccalauréat, il s'inscrit à la Faculté des sciences de Bordeaux et en 1928, après l'installation de sa famille à Paris, il est admis à l’École polytechnique [1]. En octobre 1930, il entre comme sous-lieutenant à l'École militaire d'application de l'aéronautique à Versailles[2] grâce au brevet civil de navigateur aérien obtenu pendant l'été 1930 avec sa fiancée Jean Marie Adèle Leydet.
Il est breveté observateur en 1931 et, en 1932, est promu lieutenant [3]. Il quitte l’armée après trois années avec un contrat comme engagé volontaire en 1935. Il poursuit alors une carrière d'industriel et complète sa formation à la Faculté des sciences de Paris. Il effectue également des recherches personnelles en thermodynamique[4].
En 1937, il s'oriente vers le sacerdoce et entre au séminaire des Carmes[4].
Il est mobilisé comme lieutenant de réserve en septembre 1939 et affecté successivement au Groupe aérien d’observation 504 à Chartres puis au Groupe de reconnaissance 1/14 ou il est cité à l’ordre de la brigade aérienne.
Après l'armistice du 22 juin 1940, il décide de rejoindre l’Angleterre et la France libre[5] dès le . Il est affecté au 149 Squadron de la Royal Air Force comme radio mitrailleur, il participe à bord d'un Vickers Wellington, avec le lieutenant Raymond Roques et le sergent Louis Marcel Marie Morel, au premier bombardement des Forces aériennes françaises libres (FAFL) en (nuit du 15 au 16 ou 21 suivant les sources) au-dessus de la Ruhr[6],[7],[8].
Sa dernière affectation est le Groupe mixte de combat no 1[9], comme observateur, sous les ordres du lieutenant-colonel Lionel de Marmier. Le , il quitte Douala à bord du Bristol Blenheim N3623 avec l'adjudant radio Yvon Tazzer et le sergent-chef pilote Jacques Le Guyader pour une mission de reconnaissance, il n'atteindra jamais Libreville. Sur sa fiche du secrétariat général pour l'administration, il est noté "mort au combat à Libreville le , mention « Mort pour la France »[10]".
Son nom est inscrit sur le monument commémoratif de l’École polytechnique situé dans la cour du ministère de la Recherche, 21 rue Descartes à Paris « À la gloire des polytechniciens morts pour la France »[11].
Le , il est fait un Compagnon de la Libération[4],[12], cette décoration n'a été remise qu'à 1038 personnes « pour de hauts-faits lors de la Libération de la France »[4].
Décorations
modifier- Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 21 juin 1941[4],[12]
- Croix de guerre – avec palme (à titre posthume)[13]
Annexes
modifier- Journal officiel de la République française, 1928.
- Journal officiel de la République française, 1932.
- Journal officiel de la République française, 1935.
Notes et références
modifier- Journal officiel de la République française (1928); https://www.lajauneetlarouge.com/annuaire-des-antiques?field_nom_annuaire_value=&field_promotion_annuaire_value=&&page=231
- Journal officiel de la République française (1932): Jacob (André-Etienne-Albert), sous-lieutenant, du 32e rég. d'aviation
- Journal officiel de la République française (1932)
- (fr) « La biographie d'André Jacob sur le site de l'Ordre de la Libération », sur www.ordredelaliberation.fr
- (fr) « Un Français Libre parmi 51896 », sur www.francaislibres.net
- (fr) « Charles Christienne - Typologie et motivations des Forces aériennes françaises libres, Espoir n°129, janvier 2002 », sur www.charles-de-gaulle.org
- (fr) « 23 juillet : de Gaulle: « Le combat a repris dans les airs » - L'été 1940 (France-Soir) Alain Vincenot - 23 juillet 2010 », sur www.francesoir.fr
- (fr) « Croix de Lorraine et Croix du sud, 1940-1942 : aviateurs belges et de la France libre en Afrique par Vital Ferry (Le gerfaut, 2005 - 286 pages) (p. 50) », sur books.google.fr
- Groupe Mixte de Combat appelé aussi « JAM » (unité des Forces aériennes françaises fibres dissoute le 10 décembre 1940 - Revue Historique des Armées 1964/4) ; Armée de l'Air (FAFL)
- (fr) « Militaires décédés durant la Seconde Guerre mondiale », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
- (fr) « Monument commémoratif École Polytechnique (relevé n°19073) », sur www.memorialgenweb.org
- [PDF](fr) « 8 mai: Corenc s’est souvenu », sur corenc.reseaudescommunes.fr
- Service Historique de la Défense: JACOB, André Etienne Albert. naissance 14.04.1909. Homologué FFL N.Dossier GR 16 P 303042
Lien externe
modifier- La biographie d'André Jacob sur le site de l’ordre de la Libération
- Marc Champenois, « Ordre de la Libération - Liste des Compagnons », sur france-phaleristique.com (consulté le )
- « Annuaire des Antiques », sur lajauneetlarouge.com via Internet Archive (consulté le )
- « Origine des FAFL (1940-1941) », sur Fondation de la France Libre -, (consulté le )