André Mellé
André Mellé, ou encore Andraeas Melleus, Lavallensis, Pareneus Tremulanis (c'est-à-dire né au village du Tremblais en Parné-sur-Roc au comté de Laval), est un médecin et poète français du XVIIe siècle.
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XVIIe siècle |
Biographie
modifierProfesseur
modifierIl avait d'abord professé pendant cinq ans au Collège du Plessis, en l'université de Paris, puis rempli les fonctions de préfet dans le même collège.
Procureur de la Nation de France
modifierLorsqu'il fallut remplacer Charles Gilmerius[1], le rapporteur, Mathieu Bardoul[2], proposa de nommer son compatriote Mellé[3] procureur de la nation de France le [4].
Il était d'usage que le procureur choisisse une devise ; Mellé en prit deux : Non melle (mel) nisi apibusy et Nemo justus esse poiest quimortem, quidolorem qui exilium, qui egestatem timet ; aut qui his contraria œquitali anteponit..
Il est prorogé pour deux mois[5] le 9 avril[6]. Il ne pouvait être qu'une fois prorogé. À l'expiration de ses fonctions, il rendit aux cinq tribus de la Nation ses comptes de gestion qui furent approuvés. Marcellin Cordier (Corderius) lui succéda.
Son administration fut marquée :
- Par la mort de Me Philibert, avocat de l'Université auprès du Parlement, remplacé par Me Gaultier ;
- de concert avec le recteur Jean Filesac, à la résolution de la Question du grenier au parchemin de l'Université de Paris ;
- et par l'expulsion du fameux italien de Nola, Giordano Bruno, qui avait attaqué Aristote par un grand nombre de propositions indigestes.
Retour à Laval
modifierIl revint à Laval, s'y établit avec le titre de docteur de la faculté de médecine de Paris, épousa en 1602 Rénée de Torchard, qui lui apporta en dot la Haute-Chasserie d'Izé, et fut au surplus poète et chroniqueur.
Il eut même à ce titre une mésaventure. Claude de Meaulne, seigneur de Rouessé, pour satisfaire à la curiosité dudit Mellé qui se plaist à la recherche des antiquités de ce pays, et pour s'accommoder à son intention, lui auroit non seulement fait prest mais de plus permis d'emporter jusqu'en sa maison le testament de Guy VII de Laval écrit de caractères antiques, garni de neuf sceaux pendants, et daté de Lyon, 1265. Mellé montra cette pièce à Maître Annibal de Farcy, procureur fiscal du comté, qui s'en empara et fut obligé par sentence du juge des exempts, du , de le rendre au sieur de Meaulne, intéressé à la conserver comme preuve de ses alliances. André Mellé paya les dépens.
Jacques Le Blanc de la Vignolle cite plusieurs fois ce médecin chroniqueur qui, au dire de La Croix du Maine (t. I, p. 20), aurait écrit plusieurs poèmes françois, soit cantiques ou noëls, traductions de poëtes, sonnets de son invention, desquels il y en a, dit-il, quelques-uns d'imprimés.
Notes et références
modifier- Doyen de la province de Reims
- Mathieu Bardoul (Bardoliu), né dans le Maine, fut élu procureur de la nation du Maine, le 6 mai 1582.
- C'est le préfet du collège du Plessis que désigna le choix unanime des écoliers de la Nation de France.
- Plusieurs de ces compatriotes: Jean Moreau et Julien Beré, avaient aussi occupé ce poste d'honneur. Liber procuratorius, p. 15. Jean Morel fut élu procureur de la Nation de France le 14 janvier 1537.
- Le dignitaire qui primitivement ne devait rester qu'un mois dans sa charge, aux termes d'une décision prise par la Nation le 13 janvier 1459, l'occupait en général deux mois.
- Il venait d'être reçu bachelier de la Faculté de médecine de Paris.
Bibliographie
modifier- Bibliothèque Mazarine, manuscrit 2 682 A ;
- Bibliothèque Mazarine, Liber procuratorius Nationis Gallicœ, manuscrit 3 312, p. 145. La signature d'A. Mellé figure à la p. 146. ;
- Rigoley de Juvigny, Bibliothèque française de La Croix du Maine et de du Verdier,. Paris, 1772, t. I, p. 20 ;
- Jean-Barthélemy Hauréau, Histoire littéraire du Maine, t. VIII, p. 179 :
- Jacques Le Blanc de la Vignolle, Commentaires sur la Coutume du Maine, manuscrit ;
- Louis-Julien Morin de la Beauluère, Recherches manuscrites, t. I, p. 220, 239 ; t. XX, p. 60-64.
Sources partielles
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..
- « André Mellé », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
- Paul Delaunay, Vieux médecins mayennais [1]