André Roumieux, né le à Mayrinhac-Lentour (Lot) et mort le [1] à Gramat[2], est infirmier psychiatrique à l'Hôpital psychiatrique de Ville-Évrard pendant trente-six ans.

André Roumieux
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
GramatVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Alfred André Antoine RoumieuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Très engagé, il était un des 400 infirmiers qui avaient fait irruption en plein congrès de psychiatres (72e Congrès de Psychiatrie et Neurologie de langue française), à Auxerre, en 1974 pour signifier que la formation d’ISP ne pouvait être discutée uniquement entre psychiatres[3].

Il était surtout connu pour avoir publié, en 1974, « Je travaille à l’asile d’aliénés »[4] , une description vivante et fouillée du soin et du travail infirmier en psychiatrie à Ville-Evrard, dans les années 1950-70. Le premier « best-seller » écrit par un infirmier psychiatrique. Il avait poursuivi avec « La tisane et la camisole » en 1981[5]. Il y racontait les premières visites à domicile des années 1970 et faisait retour à son village pour y montrer comme on pouvait y être accueillant avec les « fous ».  Savoir qui lui a beaucoup servi dans sa pratique d’infirmier puis de cadre.

Retraité en 1988, après avoir été un des créateurs de la SERHEP (Société d’Étude et de Recherche Historique en Psychiatrie) à Ville-Evrard, il a mené un long et patient travail de mémoire autour de l’institution, ajoutant à ses récits en première personne la rigueur d’un historien des petites choses de l’asile, des cures de cardiazol à la création du (Centre de Traitement et de Réadaptation Sociale) CTRS par Paul Sivadon[6]. Toute sa vie il s'est battu contre l’isolement et la contention s’étonnant que ces pratiques redeviennent d’une aussi triste actualité.« Violence. Répression. Lutte. Indignation. Murs. Murs abattus. Portes fermées. Portes ouvertes. Toujours le même fil rouge : humanisation. Respect de la dignité humaine : engagement de l’infirmier psychiatrique. »[7]

Bibliographie

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Voir aussi

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Liens externes

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Références

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  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Disparition d’André Roumieux : les infirmiers psy perdent un modèle... », sur Santé Mentale (consulté le )
  3. AERLIP, Des infirmiers psychiatriques prennent la parole, présenté par le Bureau National de l’AERLIP, 1974.
  4. ROUMIEUX (A), Je travaille à l’asile d’aliénés, éditions : Champ libre, janvier 1974.
  5. ROUMIEUX (A), La Tisane et la camisole, trente ans de psychiatrie publique, éditions : Jean-Claude Lattès, 1981.
  6. Le psychiatre Paul Sivadon (1907-1992), en 1947, transforme son service, où travaille Roumieux en CTRS (Centre de Traitement et de Réadaptation Sociale). Il réduit de plus de la moitié la capacité hospitalière de son service qui passe de 600 à 250 lits.
  7. Ville-Évrard. Murs, destins et histoire d’un hôpital psychiatrique, éditions : L'Harmattan, .