Andrée Ghesquière

peintre française

Andrée Ghesquière, épouse Garnier, née le à Tourcoing et morte le à Douai, est une artiste peintre française. Son père, Séraphin, est un peintre décorateur belge.

Andrée Ghesquière
Portrait d'Andrée Ghesquière par Raymond Tellier.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
DouaiVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Loffre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Andrée Alice Marie GhesquièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Activité
Père
Tombe de la famille Ghesquière à l'entrée du cimetière de Loffre.

Biographie modifier

Andrée Alice Marie Ghesquière naît à Tourcoing le [1]. Son père est le peintre décorateur Séraphin Ghesquière, né le à Coudekerque-Branche, sa mère est Jeanne Augusta Krawinkels, vingt-et-un ans, née à Tourcoing, sans profession.

Son père part aux États-Unis en 1912[2] avec sa mère, juste avant la première guerre mondiale, la laissant en France avec le reste de sa famille[3]. Elle étudie à l'Institut Sévigné de Tourcoing. Très manuelle, elle s'orientera rapidement vers la couture et la peinture.

Andrée Ghesquière se marie le 25 mai 1931[4] avec Fernand Garnier, né le 30 septembre 1906 dans le douzième arrondissement de Paris. Cette noce a lieu le même jour et dans la même mairie de Loffre que le remariage de son père Séraphin, définitivement revenu des États-Unis, avec sa tante Marie qui l'a élevée. L'année suivante, en 1932, Séraphin se fait construire une maison chemin des Sablières, actuelle allée des Frênes, à Loffre, à côté de celle bâtie par le peintre Victor Hugo[5]. Andrée, devenue Garnier, a rapidement deux garçons Yves et Alain, part en exode dans la Nièvre pendant la deuxième guerre mondiale puis revient en famille rue du 11 novembre à Douai, quartier bombardé le 11 août 1944[6], l'obligeant à vivre avec sa famille chez son père Séraphin à Loffre.

Son œuvre de peintre s'impose après la deuxième guerre mondiale lorsqu'elle installe son atelier au dernier étage de sa nouvelle maison bourgeoise en brique, 46 boulevard Pasteur, un des boulevards aménagés sur les anciennes forteresses de Douai. Elle côtoie les peintres Raymond Tellier (1897-1985), élève à l’école des Beaux-Arts de Douai, puis de Lille, qui a peint son portrait[7], et Victor Hugo.

Andrée Ghesquière, épouse Garnier, meurt le [8] à Douai et est inhumée dans la tombe de son père, à l'entrée du cimetière de Loffre[9].

Œuvre modifier

Dessins de mode, tableaux de paysages, de natures mortes, de fleurs[10] qu'elle signe sous son nom de femme mariée Andrée Garnier après 1932.

Painting by Andrée Garnier
painting by Andrée Garnier

Notes et références modifier

  1. Acte de naissance dans les illustrations.
  2. La ville de Tourcoing a signé le document administratif de changement de résidence le 26 février 1912 "Nous, Maire de la ville de Tourcoing, certifions que les personnes ci-après [Ghesquière Séraphin, peintre de profession, Jeanne Krawinkels, son épouse et Andrée, sa fille] ont été rayées du registre de la population, d'après la déclaration qu'elles ont faite d'aller fixer leur résidence à New York". Le nom d'Andrée figure dans ce document administratif mais elle ne partira pas avec ses parents, pour des raisons inexpliquées.
  3. "Histoire de ma famille" écrit par son fils, Alain Garnier, en mai 2020. Ce texte contient :
    - une carte avec photo d'elle avec sa mère, envoyée de Bruxelles à son père à New York en 1923.
    - un dessin de broderie sur robe de 1923 lorsqu'elle était à l'Institut Sévigné.
    - une carte postale de son père écrite le 6 juin 1926 : "My dear little girl, en ce moment, je travaille à Trenton, à une soixantaine de milles de New York et t'envoie la photo de la maison où je travaille. Tu me diras que la maison n'est pas jolie. Je suis en train de la restaurer comme elle était il y a 150 ans passés. C'est dans cette maison que George Washington avait fait son quartier général quand il s'est battu contre les anglais et qu'il a passé la rivière Delaware en 1776. C'était un petit cabaret qui a été remodelé plusieurs fois. Maintenant l'État l'a pris en sa possession et les visiteurs et voyageurs pourront la visiter. Je serai ici pendant quelques semaines. Gros baisers. Ton papa qui pense à toi".
    - une photo de la rue du 11 novembre à Douai le jour même du bombardement en 1944.
    - une photo d'un tableau "bouquet blanc" (1966) qui n'est pas celui exposé au musée de la Chartreuse à Douai car le vase a une anse.
  4. Sur l'acte de naissance dans les illustrations, le greffier a ajouté la date de mariage avec Fernand à Loffre.
  5. Didier Margerin, « L'autre Victor Hugo, peintre oublié, en exposition ce week-end », La Voix du Nord, no 25103,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  6. Bombardement du 11 août 1944 de Douai, https://www.lavoixdunord.fr/1055111/article/2021-08-11/le-11-aout-1944-un-bombardement-sans-precedent-ravageait-douai
  7. Voir illustration de cet article.
  8. Sur l'acte de naissance dans les illustrations, le greffier a ajouté la date du décès à Douai.
  9. Photo de la tombe dans les illustrations.
  10. Bouquet blanc, peinture à l'huile sur contreplaqué exposée au musée de la Chartreuse de Douai, https://webmuseo.com/ws/musenor/app/collection/record/1597?vc=ePkH4LF7w1I9geonuEdwpklTY2itSGT60ccMQqRoguaWxLyUosMrUxXSE4vyMlOLwHU4LMwAYEg7Yw$$

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