Andreas Alföldi
András (Andreas) Ede Zsigmond Alföldi (né le à Pomáz et mort le à Princeton dans le New Jersey) est un historien, un archéologue et un numismate hongrois. En son temps, il est l'un des plus prolifiques spécialistes de l'Antiquité romaine et considéré comme une autorité dans le domaine.
Professeur |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Alföldi András |
Nationalité | |
Formation |
Université Loránd-Eötvös (jusqu'en ) |
Activités |
Archéologue classique, archéologue des provinces romaines, épigraphiste, historien, numismate, historien de l'Antiquité classique, professeur d'université, préhistorien, archéologue |
Conjoint |
Elisabeth Alföldi-Rosenbaum (d) (à partir de ) |
Parentèle |
Josef Deér (d) (gendre) |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Maître |
Bálint Kuzsinszky (d) |
Directeur de thèse |
Bálint Kuzsinszky (d) |
Distinctions |
Doctorat honoris causa de l'université de Paris () Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) () Ordre du Mérite pour la science et l'art (en) () |
Biographie
modifierAndreas Alföldi est le fils d'un médecin d'Autriche-Hongrie. Il effectue ses études secondaires au lycée classique de Budapest, et bien que la mort prématurée de son père, en 1910, laisse sa famille dans une situation financière difficile, il peut commencer ses études en histoire ancienne à l'université de Budapest. Il se consacre simultanément à la numismatique, science encore embryonnaire dans la Hongrie de l'époque[1].
Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, Alföldi est mobilisé comme officier. Grièvement blessé en 1917, il est cité à l'ordre de l'armée et rendu à la vie civile. Il conserve toute sa vie une immense fierté de ses actions militaires. En cette fin des années 1910, il reprend ses études à l'université et se passionne pour tout ce qui touche aux questions militaires et stratégiques. Le démembrement de l'empire qui suit le Traité de Trianon renforce son attachement à son pays et il concentre désormais ses recherches historiques sur la Hongrie[2]. Il soutient sa thèse de doctorat[3] en 1919 sous la direction de Valentin Kuzsinszky. Il se consacre ensuite à l'archéologie de l’Europe danubienne, sujet encore pratiquement vierge, et qui jusque-là dépendait des subsides de différents pays. Dans les négociations entre la Hongrie et la Roumanie sur le rattachement de la Transylvanie, Alföldi défend le point de vue hongrois : de plus en plus souvent, l'archéologie et les monuments historiques sont utilisés pour justifier les revendications nationales[4].
Nommé professeur à l'université de Debrecen en 1923, puis à celle de Budapest en 1930, il acquiert une réputation internationale. En 1947, il émigre en Suisse où il enseigne dans les universités de Berne, puis de Bâle. En 1956, il est nommé à l'Institute for Advanced Study de Princeton (New Jersey), où il termine sa carrière en 1981. Son épouse est décédée en 1992.
Notes
modifier- Karl Christ: Andreas Alföldi, pp. 8–9.
- Karl Christ: Andreas Alföldi, p. 9.
- Sa thèse, intitulée « Moules céramiques de Pannonie et iconographie impériale » a été publiée dans (« Pannoniai agyagminták es vonatkozásaik a császárokra », Archaeologiai Értesitő, no 38, 1918-19, p. 1–36.
- Karl Christ: Andreas Alföldi, pp. 9–10.
Bibliographie
modifier- Géza Alföldy, « Andreas Alföldi † », Gnomon, no 53, , p. 410–414.
- Maria R.-Alföldi, « Andreas Alföldi † », Historische Zeitschrift, no 233, , p. 781–786.
- (de) Karl Christ, Neue Profile der Alten Geschichte., Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, , 8–62 p. (ISBN 3-534-10289-4), « Andreas Alföldi (1895–1981) ».
- Karl Schefold, « Andreas Alföldi (1895–1981). », Eikasmós, no 4, , p. 97–98.
- Institute for Advanced Study, Andrew Alföldi 1895–1981., Princeton, (avec bibliographie complète).
- Martin Dennert et Stefan Heid (dir.), Personenlexikon zur Christlichen Archäologie, vol. 1 : Forscher und Persönlichkeiten vom 16. bis zum 21. Jahrhundert, Ratisbonne, Schnell & Steiner, , 750 p. (ISBN 978-3-7954-2620-0), « Andreas Alföldi. », p. 63 et suiv.
- (en) James H. Richardson et Federico Santangelo (dir.), Andreas Alföldi in the Twenty-First Century, vol. 56, Stuttgart, Steiner, coll. « Heidelberger Althistorische Beiträge und Epigraphische Studien. », , 327 p. (ISBN 978-3-515-10961-1).
Liens externes
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