Angus (Montréal)
Angus (aussi nommé Technopôle Angus ou plus rarement Parc Angus) constitue un quartier de la ville de Montréal au Québec, situé dans l'arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. Il se situe entre la rue Rachel (au sud), le boulevard Saint-Joseph (au nord), l'avenue Bourbonnière (à l'est) et le chemin de fer du Canadien Pacifique (à l'ouest). Il est constitué principalement de zones résidentielles et commerciales.
Histoire
modifierPériode industrielle
modifierLes usines Angus, souvent connues sous le nom de Shops Angus, furent un complexe industriel voué à la construction de matériel roulant ferroviaire. Construites entre 1902 et 1904 par le Canadien Pacifique sur un site de 48 hectares des voies ferroviaires à l'ouest jusqu'à l'avenue Bourbonnière, les usines sont constituées de 68 bâtiments. Lors de son inauguration en 1904, il s'agit du plus grand complexe usinier en Amérique du Nord[1]. Celui-ci donnera naissance au quartier Rosemont. En 1912, les shops emploient près de 6 000 personnes et en emploieront environ 12 000 lors des deux guerres mondiales[2].
Converties en usines de production industrielle militaire durant les deux guerres mondiales, elles produisent des moteurs de paquebot, des chars d’assaut et des pièces d’artillerie. Après la Seconde Guerre mondiale, les usines Angus reviennent à leur vocation originelle mais, subissant la lente décroissance du transport ferroviaire au profit de l'industrie du transport par camion des usines sont démantelées à partir des années 1960 et la production des locomotives cesse. Toute activité industrielle cesse définitivement en 1992[2].
Conversion en secteur résidentiel et commercial
modifierEn 1995, un projet de transformation des édifices et de redéploiement du site voit le jour avec des zones réservées à l'habitation et d'autres au secteur commercial qui conservera néanmoins un caractère architectural issu de la période industrielle. Cette partie du projet sera portée par la nouvelle Société de développement Angus qui vise à reconvertir le site en « technopôle » ouvert aux entreprises de la nouvelle économie et de l’économie sociale[3]. Les travaux de reconversion débutent en 1998[1],[2].
Aujourd'hui, Angus est un secteur principalement résidentiel avec des zones commerciales et d'entreprises au sud en bordure de la rue Rachel. On y retrouve également un parc urbain d’entreprises appelé « Technopôle Angus » qui se développe lui aussi à grande cadence. Selon les promoteurs, on y retrouvera plus de 2 000 travailleurs dans plus de 100 entreprises dans quelques années.
Entreprise vers la fin des années 1970, la conversion des terrains contaminés par la production industrielle en est aujourd'hui à sa dernière phase. Le technopôle conserve encore les vestiges et la brique rouge typique des anciennes shops qui y étaient érigées auparavant. Aujourd'hui, le technopôle s'engage envers le développement durable et est parfois qualifié d'écoquartier[4]. En 2018, le projet de phase II du Technopôle Angus reçoit la certification LEED Platine New Development (ND), une première au Québec[5]. Plusieurs entreprises d'économie sociale ont pignon sur rue à Angus[6].
Galerie
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Succursale de la Banque de Montréal, rue Davidson, usines Angus, vers 1906.
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Transport du bois aux usines Angus, vers 1930.
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Structures des usines conservées au-dessus d'un stationnement commercial en 2022.
Notes et références
modifier- Technopôle Angus, « Histoire », sur technopoleangus.com (consulté le )
- Ville de Montréal, « Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal - Fiche du secteur - Angus », sur patrimoine.ville.montreal.qc.ca, (consulté le )
- Société de développement Angus, « Histoire », sur sda-angus.com (consulté le )
- Mark Hamilton, « Le Technopôle Angus, un quartier bien sur les rails | Tourisme Montréal », sur mtl.org, (consulté le )
- Technopôle Angus, « À propos - Découvrir le Technopôle Angus », sur technopoleangus.com (consulté le )
- Société de développement Angus, « Angus, un quartier tourné vers l’économie sociale », sur sda-angus.com, (consulté le )