Années 840 av. J.-C.
décennie
Les années 840 av. J.-C. couvrent les années de 849 av. J.-C. à 840 av. J.-C.
Événements
modifier- 850-825 av. J.-C.[1] (ou 847-823[2]) : règne en Égypte du pharaon Takélot II. À la mort d’Osorkon II, un difficile problème de succession entraîne une dispute des héritiers détenteurs des « apanages » de Thèbes et d’Héracléopolis. On entre dans la période dite de « l’anarchie libyenne » où le pouvoir éclate entre branche aînée et cadette de la XXIIe dynastie, une XXIIIe dynastie concurrente et diverses chefferies militaires autonomes[3].
- 849, 848 et 845 av. J.-C. : campagnes de Salmanazar III en Syrie ; il se heurte à la résistance de coalitions dirigées par Adad-Idri[4].
- Vers 848-830 av. J.-C. : règne de Baal-Ezer II, roi de Tyr[5].
- 848-841 av. J.-C. : règne de Joram, roi de Juda[1]. Pendant son règne, la coalition entre Israël, Juda, Moab et Édom réalisée par les Omrides vole en éclats. Les Édomites et Libnah se révoltent et prennent leur indépendance vis-à-vis de Jérusalem[6]. La Philistie et les Arabes lancent des raids contre Juda[7].
- 848 av. J.-C. : échec de Salmanazar III devant Damas[4].
- 841 av. J.-C. :
- face à son impopularité, la population chinoise se soulève contre Zhou Liwang qui doit s'exiler. Régence de Gonghe de 841 à 827 av. J.-C.[8].
- Adad-Idri de Damas est assassiné et remplacé par l’usurpateur Hazaël. Salmanazar III d'Assyrie profite de la situation pour attaquer la ville. Hazaél, vaincu au mont Sanir (Hermon), s’enferme dans la capitale et Salmanazar ne peut que piller la région. Il prend la route de la côte et sur le mont Carmel reçoit le tribut de Tyr, de Sidon et de Jéhu, d’Israël[1],[9].
- 841-806 av. J.-C. : règne d'Hazaël, roi de Damas[1].
- 841-814 av. J.-C.. : règne de Jéhu, roi d’Israël[1]. Jéhu, général de Joram oint par le prophète Élisée, prend le pouvoir en Israël après avoir exécuté les rois d’Israël et de Juda, ainsi que Jézabel et la famille royale. Le temple païen est détruit, les prêtres et les adorateurs de Baal sont exterminés. Le coup d’État de Jéhu, qui s’appuie sur les milieux traditionalistes (Elisée et Jonadab) provoque une rupture dans le processus de modernisation d’Israël voulu par la dynastie d’Omri[10].
- 841-825 av. J.-C.. : règne de Achazyahu (Ochozias), roi de Juda, et régence de sa mère Athalie, fille d’Achab, roi d’Israël, et de Jézabel (841-835 av. J.-C.) ; veuve de Joram, roi de Juda, elle fait massacrer les descendants royaux à la mort de son fils Ochozias, et prend le pouvoir pour empêcher l’extension de la révolution religieuse et nationaliste au royaume de Juda. Elle continue la politique de Josaphat et d’Achab : alliance avec la Phénicie et ouverture aux cultes étrangers (Baal)[10].
Notes et références
modifier- Georges Roux, La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
- Institut de papyrologie et d'égyptologie, Études sur l'Égypte et le Soudan ancien, Presses universitaires de Lille (ISBN 978-2-402-04958-0, présentation en ligne)
- Nicolas Grimal, Histoire de l’Égypte ancienne, Fayard, , 602 p. (ISBN 978-2-213-64001-3, présentation en ligne)
- Gérard Degeorge, Damas : des origines aux Mamluks, Éditions L'Harmattan, , 412 p. (ISBN 978-2-7384-5233-7, présentation en ligne)
- Josette Elayi, Histoire de la Phénicie, , 356 p. (ISBN 978-2-262-04325-4, présentation en ligne)
- John H. Hayes et Paul K. Hooker, A New Chronology for the Kings of Israel and Judah and Its Implications for Biblical History and Literature, Wipf and Stock Publishers, (présentation en ligne)
- A Warkentin, A Harmony of the Kings, Wipf and Stock Publishers, (ISBN 978-1-55635-754-1, présentation en ligne)
- (en) Tan Koon San, Dynastic China : An Elementary History, The Other Press, , 533 p. (ISBN 978-983-954-188-5, présentation en ligne)
- Josette Elayi , op. cit, p. 160.
- André Lemaire, Histoire du peuple hébreu : « Que sais-je ? » n° 1898, Presses universitaires de France, , 128 p. (ISBN 978-2-13-073005-7, présentation en ligne)