Anna Bochkoltz

artiste lyrique, soprano, professeure de chant et compositrice, allemande
Anna Bochkoltz
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Artiste lyrique, compositrice, professeure de chantVoir et modifier les données sur Wikidata
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Anna Juliane Bochkoltz ou Bochkoltz-Falconi, née le à Trèves et morte le à Paris, est une artiste lyrique allemande, soprano, professeure de chant et compositrice. Elle joue son premier concert en 1843, puis fait ses études à Bruxelles et à Paris. Après des concerts à Paris, Londres et Berlin, elle apparaît dans les années 1850, sur les scènes d'opéra de Wiesbaden, Francfort, Munich et Cobourg. Elle est connue pour l'étendue de sa voix, et a été considérée comme l'une des principales soprano dramatique, colorature de son époque, apparaissant dans le rôle de Donna Anna dans Don Giovanni de Mozart, Fidelio de Beethoven et Norma de Bellini. Plus tard, elle enseigne le chant à Vienne, Strasbourg et Paris.

Biographie modifier

Née Anna Juliane Bochkoltz à Trèves, elle est la fille de l'avocat Johnann Friedrich Joseph Bochkoltz et de son épouse Barbara, née Sauer. Son surnom était « Nanny ». Elle enseigne le dessin à partir de 1831 à 1833 à l'école privée de sa mère. Elle forme sa voix, d'abord avec Stephan Dunst. Elle a des contacts avec Jenny von Westphalen, la future femme de Karl Marx[1].

Elle donne son premier concert à Trèves, en 1843. En 1844, elle étudie au Conservatoire de Bruxelles ; en 1845, à Paris. L'année suivante, elle devient soliste de l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire et professeure de chant. Elle donne des concerts à Paris, Londres, Berlin et Trèves.

Après la Révolution française de 1848, elle passe en Angleterre, puis en Italie. Dans les années 1850, elle apparaît sur les scènes d'opéra du Hessisches Staatstheater de Wiesbaden, de l'Opéra de Francfort, du Nationaltheater de Munich Elle est engagée pendant plusieurs années au Landestheater de Coburg[2]. Elle joue le rôle de Donna Anna dans Don Giovanni, le rôle-titre dans Fidelio, le rôle-titre dans Norma, et d'Agathe dans Der Freischütz.[2].

Elle vit à Vienne à partir de 1856 jusqu'en 1873 et donne des cours de chant. Ses élèves incluent Ottilie Ebner[N 1],[3], Wilhelmine Raab[N 2], Ida Benza (hu) (1846-1889) et Hermann Rosenberg (d) Voir avec Reasonator (1849-1911)[2]. Elle compose des chansons avec accompagnement de piano[2]. Elle vit et enseigne à partir de 1873 à Strasbourg, et plus tard à Paris, où elle meurt[2].

Elle est considérée comme l'une des plus importantes soprano dramatiques colorature de son époque, pour l'étendue de sa voix[2].

Représentations modifier

Bochkoltz est apparue à La Scala de Milan, le 1er novembre 1851 dans Lo frate 'nnamorato de Pergolesi[4],[5]. Le , elle a joué un rôle dans la création de Santa Chiara, un opéra composé par Ernest II de Saxe-Cobourg et Gotha, à Gotha[2]. Elle est apparue dans Fidelio de Beethoven, à Munich, le [6]. Elle est apparue dans le rôle d'Elisabeth dans Tannhäuser de Wagner quand il a été joué pour la première fois à Coburg, où se déroule l'action, en décembre 1854, aux côtés de Jules Réer dans le rôle-titre[7].

En janvier 1856, elle chante Le Spectre de la rose de Berlioz dirigée par l'auteur lui-même, à Gotha[8]. Le , Mlle Bochkoltz-Falconi vient chanter La Captive de Berlioz, dans un concert organisé par Henry Litolff au Conservatoire de Paris, où Berlioz conduit l'orchestre, sous les applaudissements du public[8],[9].

En 1863, elle fait une tentative malheureuse de début à l'opéra dans Ernani au Théâtre italien de Paris[10]

Publications modifier

  • Morgenstunden des Sängers oder vollständige Studien für Tonbildung und Kehlfertigkeit. Ihren Schülerinnen gewidmet. C. A. Spina, Wien (1869).

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Ottilie Ebner, née Hauer (1836-1920), fille d'un camarade de Franz Schubert, elle rencontre Brahms qui aurait voulu la demander en mariage.
  2. Wilhelmina Raab, née Wilhelmina Bilik (1848-1917), soprano russe d'origine morave, source.

Références modifier

  1. (de) Familie Marx privat. Die Foto- und Fragebogen-Alben von Marx’ Töchtern Laura und Jenny. Eine kommentierte Faksimileausgabe. ed. Izumi Omura, Valerij Fomičev, Rolf Hecker and Shun-ichi Kubo. Akademie-Verlag, Berlin 2005. (ISBN 3-05-004118-8), p. 365.
  2. a b c d e f et g (de) Karl J. Kutsch et Leo Riemens, « Falconi, Anna », dans Großes Sängerlexikon, Franc–Kaidanoff, , 4e éd., 460, 351, 3803–04, 4010 (ISBN 978-3-598-44088-5, présentation en ligne).
  3. (en) Peter Clive, Brahms and His World. A Biographical Dictionary, Scarecrow Press, 2006, p. 110.
  4. (RISM 455023154) Lo frate ’nnamorato bei RISM.
  5. (it) Luigi Romani, Teatro alla Scala cronologia di tutti gli spettacoli rappresentati in questo teatro dal giorno del solenne suo aprimento sino ad oggi compilate, Milan, Tip. Luigi di Giacomo Pirola, (lire en ligne), p. 111.
  6. Baierscher Eilbote. Nr. 214 vom 24. Oktober 1852, S. 1180. Digitalisat.
  7. OPERISSIMO, Milano.
  8. a et b Adolphe Jullien, Hector Berlioz : sa vie et ses œuvres, Paris, Librairie de l'art, , 386 p. (lire en ligne), p. 239 et 214.
  9. Henry Lauzac, Galerie historique et critique du dix-neuvième siècle., vol. 2, Paris, bureau de la "Galerie historique", 1856-1862 (lire en ligne), p. 159.
  10. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. B, t. 2, Paris, Administration du grand Dictionnaire universel, 1866-1877 (lire en ligne), p. 849.

Bibliographie modifier

  • (de) Gustav Bereths, Musikchronik der Stadt Trier 1800-1850. Pert 1: Das Konzert - und Vereinswesen. Schott, Mayence 1978. (ISBN 978-3-7957-1317-1)
  • (de) Heinz Monz: Bochkoltz, Anna Juliane. Dans: Heinz Monz (ed.):Trierer biographisches Lexikon. Landesarchivverwaltung, Coblence, 2000. (ISBN 3-931014-49-5), p. 35.
  • Otto Ebel, Les femmes compositeurs de musique. Dictionnaire biographique, Paris, P. Rosier, (lire en ligne)

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