Annabergite

minéral

Annabergite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Image illustrative de l’article Annabergite
Annabergite (Variété cabrérite) sur sidérite - Grèce XX3,2 mm
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Ni3(AsO4)2·8H2O
Identification
Masse formulaire 598,03 uma
Couleur vert émeraude à
vert pomme
Système cristallin monoclinique
Réseau de Bravais Centré I
Classe cristalline et groupe d'espace prismatique
C 2/m
Clivage parfait sur {010}, imparfait sur {100}, {102}
Habitus Généralement en enduits pulvérulents, finement cristallins à terreux, rarement en cristaux nets
Échelle de Mohs 1,5 - 2,5
Trait vert pâle
Éclat adamantin, nacré
Propriétés optiques
Indice de réfraction α=1,622
β=1,658
γ=1,687
Biréfringence Δ=0,065 ; biaxe négatif
2V = 84° (mesuré)
Fluorescence ultraviolet aucune
Transparence transparente, translucide
Propriétés chimiques
Densité 3 - 3,2
Solubilité Soluble dans les acides
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

L’annabergite est une espèce minérale, composée d'arséniate hydraté de nickel, de formule Ni3(AsO4)2·8H2O avec des traces de Mg;Ca;Zn;Fe. Elle forme une série avec l'érythrite. Elle fait partie du groupe de la vivianite.

Inventeur et étymologie modifier

Connue depuis 1758 sous le nom de Niccolum calciforme, les premières analyses sont faites par Axel Frederik Cronstedt[2] ; elle a été décrite par les minéralogistes Henry-James Brooke et William Hallowes Miller en 1852[3]. Le nom dérive du topotype.

Topotype modifier

Cristallographie modifier

  • Paramètres de la maille conventionnelle : a = 10.122, b = 13.284, c = 4.698, Z = 2 ; beta = 104.75° V = 610.88
  • Densité calculée = 3,25

Cristallochimie modifier

Le groupe de la vivianite modifier

Les minéraux du groupe de la vivianite ont des structures très similaires. Le groupe est nommé d'après l’espèce la plus commune : la vivianite. Ce sont en général des minéraux très colorés. La formule générale pour le groupe est X3 (AO4) 2-8 (H2O), où X peut être un ion bivalent (2+) métallique tel que le cobalt, le nickel, le zinc, le fer, le magnésium ou le manganèse ; A peut être soit le phosphore ou l'arsenic. La structure est composée de couches de la molécule AO4 tétraédrique liées à la molécule X (O, H2O)6 octaèdre. La liaison entre les couches est faible et produit des clivages micacés.

Gîtologie modifier

Minéral secondaire résultant de l'oxydation de sulfo-arséniures de cobalt et nickel.

Minéraux associés modifier

Érythrite, gersdorffite, mauchérite, nickéline, nickelskuttérudite, retgersite.

Synonymie modifier

Variété modifier

  • cabrérite (Dana 1868) : (Syn. Magnesian annabergite) variété contenant jusqu’à 6 % de MgO. Décrite initialement en Espagne Sierra Cabrera, Almería, Andalousie, qui a inspiré son nom. En dehors de cette occurrence, elle se rencontre en Grèce (Laurion) en cristaux nets pouvant atteindre 4 à 5 mm[8].
  • dudgeonite : (Syn. Calcian annabergite) variété décrite par le minéralogiste Heddle en 1889[9], riche en calcium, trouvée à Pibble Mine, Creetown, Dumfries and Galloway, Écosse.

Galerie modifier

Gisements remarquables modifier

  • Allemagne
Teichgräber Flacher, Frohnau, Annaberg en Saxe (Allemagne).
  • Canada
Mine Eastern Metals, St-Fabien-de-Panet, Comté de Beauce, Québec[10]
New Jersey Zinc Co. roadcut, Mont-Albert, La Haute-Gaspésie RCM, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Comté Gaspé-Ouest, Québec[11]
Carrière Poudrette, Mont Saint-Hilaire, Comté de Rouville, Montérégie, Québec
  • France
Mine des Chalanches, Allemont, Isère, Rhône-Alpes[12].
Beyrède-Jumet, Vallée d'Aure, Hautes-Pyrénées, Midi-Pyrénées [13]
La Bousole, Palairac, Mouthoumet, Carcassonne, Aude, Languedoc-Roussillon [14]
  • Grèce
Km-3 Mine, District minier du Laurion, Attique (Variété cabrérite)
  • Slovaquie
Dobšiná, Dobšiná, Slovenské Rudohorie, Košický Kraj[15]

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Notes et références modifier

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Cronstedt A. (1758) Mineralogie; eller Mineral-Rikets Upstallning. 12mo, Stockholm: 218 (as Ochra Niccoli, & Niccolum calciforme).
  3. Brooke, H.J. and Miller, W.H. (1852) Introduction to Mineralogy by Wm. Phillips, London, 1823. New edition by Brooke and Miller. 8vo, London: 503.
  4. Dictionnaire des sciences de la terre: anglais-français, français-anglais 2000 - Page 761
  5. Traité de minéralogie, Volume 3 Par René Just Haüy p. 421 1822
  6. Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle et des phénomènes de la natureVolume 6 Félix-Edouard Guérin-Méneville 1838 p. 49
  7. Description méthodique du Cabinet de l'École Royal des Mines Par Balthazar Georges Sage 1784 p. 236
  8. Ferber (1863) Berg.- und hüttenmännisches Zeitung, Freiberg, Leipzig (merged into Glückauf): 22: 306 (as Wasserhaltige Nickeloxyd-Magnesia).
  9. Heddle (1889) Mineralogical Magazine: 8: 200.
  10. SABINA, A.P. (1967) Rocks and minerals for the collector: Eastern Townships and Gaspé, Quebec, and parts of of New Brunswick. Geological Survey of Canada Paper 66-51, 170p. [reissued and updated as Sabina (1992)]
  11. Am Min 51:677-684; Am Min 51:677-684
  12. Éléments de minéralogie appliquée aux sciences chimiques, Volume 1 Par Jean Girardin,Henri Lecoq p. 395 1837
  13. Gourault, C. (1998). "Indice de Beyrède-Jumet (Hautes-Pyrénées)." Le Cahier des Micromonteurs,(2),pp:5-9.
  14. - Berbain, C., Favreau, G. & Aymar, J.(2005): Mines et Minéraux des Pyrénées-Orientales et des Corbières. Association Française de Microminéralogie Ed., 179-180.
  15. Koděra et all., 1990: Topografická mineralógia Slovenska, I-III, 1590p