Annales. Histoire, Sciences sociales

revue scientifique

Les Annales. Histoire, Sciences sociales est une revue scientifique d'histoire fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre, deux historiens alors en poste à l'université de Strasbourg, sous le nom d’Annales d’histoire économique et sociale, et compte 350 abonnés, essentiellement au sein des milieux universitaires, lors de sa première année de parution[1]. Elle est aujourd’hui éditée par l’École des hautes études en sciences sociales et, depuis 2018, par Cambridge University Press[2]. Elle est disponible sur les plateformes Cambridge Core[2], CAIRN.Info, Persée et JSTOR. Depuis 2012, les articles des Annales sont disponibles en français et en anglais[3].

Annales. Histoire, Sciences sociales  
Image illustrative de l’article Annales. Histoire, Sciences sociales

Titre abrégé Les Annales
Discipline Histoire
Langue Français
Directeur de publication Romain Huret
Rédacteur en chef Guillaume Calafat
Publication
Maison d’édition École des hautes études en sciences sociales (Drapeau de la France France)
Période de publication de 1929 à aujourd'hui
Indexation
ISSN (papier) 2398-5682
ISSN (web) 2268-3763
Liens

Elle est à l’origine de l’École des Annales, l’une des principales écoles historiques françaises du XXe siècle.

Annales d’histoire économique et sociale (1929-1945)

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Marc Bloch et Lucien Febvre formulent le projet d'une revue consacrée à l'histoire économique et sociale au lendemain de la Grande Guerre, sur le modèle de la revue de référence allemande en la matière, la Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte (fondée en 1903). Ils souhaitent y affirmer leurs propres propositions historiographiques et rompre avec l'histoire politique alors dominante[4]. Bloch et Febvre sont également marqués par l’influence d’Henri Berr, fondateur de la Revue de synthèse, créée en 1900, à laquelle il collabore tous deux.

Les fondateurs des Annales s’intéressent de près aux sciences sociales, en particulier à la sociologie et à l’économie. Ils souhaitent ainsi, "par l’exemple et par le fait" comme ils l’écrivent[4], renouveler les méthodes et les objets de la discipline historique en rompant avec une histoire "historisante", jugée obsolète, pour privilégier une "histoire-problème" qui lie fondamentalement le présent et le passé. Leur projet vise à donner à la dimension historique une place prépondérante dans les sciences sociales.

Bloch et Febvre envisagent d'abord de confier la direction de la nouvelle revue au médiéviste belge Henri Pirenne dont ils admirent les travaux, idée avancée au congrès historique tenu à Bruxelles en 1923 avant que le projet ne s'enlise[5]. Ils parviennent à le relancer grâce au soutien de l'éditeur Armand Colin, en imaginant une revue qui ne serait pas strictement académique et universitaire, mais qui s'adresserait aussi aux « hommes d'action » (hauts fonctionnaires et chefs d'entreprise)[6]. Le premier numéro paraît le 15 janvier 1929.

Revue militante, souvent polémique, les Annales des années 1930 publient, en plus des articles scientifiques, des milliers de comptes rendus, dont une grande partie sont écrits par Bloch et Febvre. Les fondateurs font appel à de nombreux collaborateurs qu’ils sollicitent pour publier dans les pages d’une revue qui demeure, malgré son succès d’estime, relativement confidentielle. Durant la Seconde guerre mondiale, Lucien Febvre convainc Marc Bloch, dans un premier temps réticent, de continuer à publier les Annales, malgré les lois de Vichy. En raison du statut des juifs, Marc Bloch ne peut figurer sur l’ours de la revue, à laquelle il continue cependant de participer activement sous le pseudonyme de « M. Fougères »[7]. Les lois sur les périodiques, contrôlés et censurés, contraignent les directeurs des Annales à changer le titre et la forme de la revue, qui prend désormais le nom de Mélanges d’histoire sociale.

Annales. Économies, Sociétés, Civilisations (1946-1993)

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L’exécution de Marc Bloch, fusillé par les nazis le 16 juin 1944, laisse Lucien Febvre seul directeur de la revue. Malgré un nouveau « comité de direction » établi à la fin de la Seconde Guerre mondiale, composé de Fernand Braudel, Georges Friedman et Charles Morazé, Lucien Febvre demeure jusqu’en 1956 le véritable coordinateur de la revue, rebaptisée en 1946 Annales. Économies, Sociétés, Civilisations.

Toujours imprimée par Armand Colin, la revue est désormais arrimée à une institution, la VIe section de l'École pratique des hautes études (E.P.H.E.), fondée en 1947 et présidée par Lucien Febvre, embryon de ce qui devient officiellement, en 1974, l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Les Annales sont également à l’origine d’une collection d’ouvrages historiques, les Cahiers des Annales[8], qui publient notamment la toute première édition de l’Apologie pour l’Histoire ou le Métier d’historien de Marc Bloch.

À la mort de Lucien Febvre en 1956, Fernand Braudel, qui a succédé à Lucien Febvre au Collège de France, prend la tête de la revue. Celui-ci bénéficie d’une conjoncture favorable au développement institutionnel et académique des sciences sociales en France. Face à l’offensive intellectuelle du structuralisme, il publie une riposte historienne influente, avec son article sur la « longue durée », temporalité qu’il propose de définir comme un langage commun à l’ensemble des sciences sociales[9].

La production de la revue repose toujours, durant les années 1960, sur une équipe très resserrée. Les directeurs s’appuient sur un secrétaire de rédaction, Paul Leuilliot, auquel succèdent Robert Mandrou puis Marc Ferro. Le comité de rédaction y joue longtemps un rôle secondaire dans l’organisation et dans les décisions éditoriales.

Les Annales continuent de promouvoir l’histoire économique et sociale. À ce titre, elle est notamment associée à l’histoire quantitative et à l’histoire sérielle, pratiquée non seulement dans la revue, mais aussi autour d’Ernest Labrousse à la Sorbonne (qui a succédé à la chaire d’histoire économique de Marc Bloch). Dans le même temps, la revue publie de nombreux articles consacrés aux mondes extra-européens. Cette attention conjointe aux sciences sociales, à l’histoire quantitative et à l’histoire du monde, constitue l’une des marques de fabrique de la revue[10].

En 1969, Braudel passe la main à un trio formé de Jacques Le Goff, Emmanuel Le Roy Ladurie et Marc Ferro. La direction de la revue est désormais collégiale. André Burguière devient quant à lui secrétaire de rédaction des Annales[11]. Si l’histoire économique et sociale demeure l’une des clés de voûte intellectuelles de la revue, celle-ci est, durant les années 1970, grandement marquée par l’histoire des mentalités et les travaux d’anthropologie historique. Les succès éditoriaux et la notoriété de ses directeurs, appuyés également sur des postes d’enseignement plus nombreux dans l’université française et dans l’enseignement secondaire, et un large intérêt public pour l’histoire, contribuent à faire des Annales une revue de référence non seulement en France, mais aussi dans le monde.

En 1975, après le mandat d’André Burguière, Jacques Revel devient secrétaire du « comité de direction ». Cette organisation reste ensuite en vigueur durant presque quarante ans : tous les cinq ou six ans, un jeune historien – Lucette Valensi est la seule femme secrétaire du comité, de 1980 à 1986[12] – coordonne la revue, tant du point de vue éditorial qu’intellectuel[11]. Le « comité de direction » s’accroît progressivement avec l’adjonction du secrétaire sortant. Le personnel d’édition spécialisé associé à la revue est presque exclusivement féminin. Yvette Trabut travaille à la rédaction des Annales pendant plus de trente ans, entre 1960 et 1992. Martine Grinberg, par ailleurs spécialiste des coutumes d’Ancien Régime, s’occupe quant à elle des comptes rendus durant cette même période. Après Jacques Revel et Lucette Valensi, Bernard Lepetit, Pierre-François Souyri, Jean-Yves Grenier et Jacques Poloni-Simard occupent la fonction de secrétaire de rédaction. Entre 1969 et 2006, le « comité de direction » ne cesse donc de croître, au point d’atteindre les dimensions d’un véritable comité de rédaction[11].

La revue conserve la double particularité de promouvoir une forme d’histoire nourrie des autres sciences sociales et de travaux empiriques et théoriques venus directement de disciplines voisines (anthropologie, sociologie, économie surtout). En 1989, la revue publie un numéro réflexif qui fait un état des lieux des relations de l’histoire aux autres disciplines des sciences sociales : ce « tournant critique »vise à repenser l’interdisciplinarité des Annales à une époque de remise en cause de certains paradigmes, venus des tournants dits « linguistique » et « culturel », qui interrogent les modèles interprétatifs de l’histoire sociale ou de l’histoire quantitative[13].

Annales. Histoire, Sciences Sociales (1994-)

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En 1994, dans le sillage de la réflexion autocritique menée en 1989 sur l’interdisciplinarité, la revue change de nouveau de titre : Annales. Histoire, sciences sociales. Le secrétaire de rédaction est désormais qualifié de « directeur de la revue ». Cette inflexion éditoriale et intellectuelle voit l’arrivée de nouveaux membres du comité de rédaction qui, de façon inédite, ne sont pas passés par l’étape du secrétariat de rédaction : Jocelyne Dakhlia, Laurent Thévenot, André Orléan et Michael Werner[11]. L’intégration d’André Orléan et Laurent Thévenot, venus de l’économie et de la sociologie, témoigne d’une volonté de nouvelles alliances disciplinaires, notamment avec la sociologie pragmatique. Entre 1990 et 2018, presque 20 % des articles publiés dans les Annales proviennent d’autres disciplines des sciences sociales, en particulier l’anthropologie, la sociologie et l’économie[14]. La revue n’en revendique pas moins un caractère expérimental et pluraliste, fondé sur une pratique dite « restreinte » de l’interdisciplinarité[14]. Les Annales publient aussi bien des numéros sur l’histoire de l’art[15], le droit[16], la philosophie[17] que la littérature[18].

En 2006, l’arrivée d’Antoine Lilti à la direction des Annales, alors maître de conférences à l’École Normale Supérieure, marque une nouvelle étape dans les évolutions du comité de la revue. Avec ce nouveau mandat de directeur, et un nouvel élargissement du comité, ce dernier n’est majoritairement plus constitué d’anciens responsables de la revue[11]. Les articles soumis aux Annales sont à la fois évalués par l’ensemble du comité de rédaction et par des experts sollicités à l’extérieur du comité[19].

En 2012, le lancement d’une édition anglaise de la revue mène, cinq ans plus tard, à un nouveau partenariat avec Cambridge University Press, qui co-édite désormais les Annales avec les Éditions de l’EHESS. Durant les années 2010 et 2020, la revue poursuit l’élargissement de son comité de rédaction qui se féminise et se rajeunit[11]. En 2020, les Annales publient un numéro double en forme « d’autoportrait » qui explicite l’histoire et les transformations de la revue, ses procédures éditoriales, ses choix intellectuels et son fonctionnement[20].

Évolution du titre

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La revue a changé plusieurs fois de titre, reflétant des évolutions contextuelles (sous l'Occupation, Lucien Febvre continue de publier la revue sans le nom de Marc Bloch à qui les lois antisémites de Vichy interdisent de diriger une entreprise) et intellectuelles, le titre actuel affirmant l'importance du travail interdisciplinaire, avec les sciences sociales, dans l'identité de la revue[21] :

  • 1929-1938 : Annales d’histoire économique et sociale
  • 1939-1941 : Annales d’histoire sociale
  • 1942-1944 : Mélanges d’histoire sociale
  • 1945 : Annales d’histoire sociale
  • 1946-1993 : Annales. Économies, Sociétés, Civilisations (ou Annales ESC)
  • depuis 1994 : Annales. Histoire, Sciences sociales (ou Annales HSS)

La revue hier

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  • Directeur de la rédaction
  • Assistant de la rédaction
    • Yvette Trabut
    • Martine Grinberg
    • Simone Branchereau
    • Claire Lusson
    • Isabelle Weiland
    • Jean-Paul Zuniga
    • Sophie Bily
    • Geneviève Tranchand
    • Hervé Pennec
    • Françoise Cayrol-Baudrillard
    • Annick Miquel
    • Séverine Guiton
    • Livia Foraison
    • Sophie Muraccioli

La revue aujourd’hui

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Notes et références

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  1. Bertrand Müller, « Annales d'histoire économique et sociale », dans Roland Recht et Jean-Claude Richez (dir.), Dictionnaire culturel de Strasbourg : 1880-1930, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, (ISBN 978-2-8682-0988-7), p. 33-34
  2. a et b « Page des Annales » Accès libre, sur Cambridge Core
  3. (en) « Une revue en langues: Les défis d’une édition bilingue », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 75, nos 3-4,‎ , p. 573–582 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/ahss.2021.38, lire en ligne, consulté le )
  4. Marc Bloch et Lucien Febvre, « À nos lecteurs », Annales, vol. 1, no 1,‎ , p. 1–2 (lire en ligne, consulté le )
  5. Peter Schöttler, « Henri Pirenne, historien européen, entre la France et l'Allemagne », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 76, no 4,‎ , p. 875–883 (ISSN 0035-0818, DOI 10.3406/rbph.1998.4305, lire en ligne, consulté le )
  6. Bertrand Müller, « «Problèmes contemporains» et «hommes d'action» à l'origine des annales. Une correspondance entre Lucien Febvre et Albert Thomas (1928-1930) », Vingtième Siècle, revue d'histoire, vol. 35, no 1,‎ , p. 78–91 (ISSN 0294-1759, DOI 10.3406/xxs.1992.2569, lire en ligne, consulté le )
  7. Lucien Febvre, « Marc Bloch, fusillé », Annales, vol. 6, no 1,‎ , p. 5–8 (lire en ligne, consulté le )
  8. (en-US) « 373. La fabrique des Annales n°3 : histoire amérindienne – Paroles d'histoire », (consulté le )
  9. (en) Fernand Braudel, « Histoire et Sciences sociales: La longue durée », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 13, no 4,‎ , p. 725–753 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.3406/ahess.1958.2781, lire en ligne, consulté le )
  10. Jacques Revel, « Histoire et sciences sociales : les paradigmes des Annales », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 34, no 6,‎ , p. 1360–1376 (ISSN 0395-2649, DOI 10.3406/ahess.1979.294131, lire en ligne, consulté le )
  11. a b c d e et f (en) « Entre revue et « école »: Les Annales en situation », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 75, nos 3-4,‎ , p. 519–535 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/ahss.2021.40, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) « Fragments d’une histoire éditoriale », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 75, nos 3-4,‎ , p. 609–630 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/ahss.2021.41, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) Les Annales, « Tentons L'Expérience », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 44, no 6,‎ , p. 1317–1323 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/S0395264900063083, lire en ligne, consulté le )
  14. a et b (en) « Actualité d’un sous-titre : histoire, sciences sociales », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 75, nos 3-4,‎ , p. 401–424 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/ahss.2021.2, lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Pierre-Michel Menger et Jacques Revel, « Présentation », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 48, no 6,‎ , p. 1337–1346 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/S0395264900099054, lire en ligne, consulté le )
  16. (en) Yan Thomas, « Présentation », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 57, no 6,‎ , p. 1423–1428 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/S0395264900031371, lire en ligne, consulté le )
  17. (en) Étienne Anheim, Antoine Lilti et Stéphane van Damme, « Quelle histoire de la philosophie? », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 64, no 1,‎ , p. 5–11 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/S0395264900028559, lire en ligne, consulté le )
  18. Étienne Anheim et Antoine Lilti, « Introduction », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 65, no 2,‎ , p. 253–260 (ISSN 0395-2649, lire en ligne, consulté le )
  19. (en) « Un collectif au travail », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 75, nos 3-4,‎ , p. 537–554 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/ahss.2021.13, lire en ligne, consulté le )
  20. (en) « Dans l’atelier », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 75, nos 3-4,‎ , p. 395–398 (ISSN 0395-2649 et 1953-8146, DOI 10.1017/ahss.2021.42, lire en ligne, consulté le )
  21. Chronologie de la revue, annales.ehess.fr
  22. Guillaume Calafat à l'IHMC

Voir aussi

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Article connexe

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Liste de revues d'histoire

Bibliographie

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  • André Burguière, « Les Annales, 1929-1979 », Annales. Économies, sociétés, civilisations, Paris, Armand Colin, no  6 (34e année), novembre-, p.  1344-1346 (lire en ligne).
  • André Burguière, « Histoire d'une histoire : la naissance des Annales », Annales. Économies, sociétés, civilisations, Paris, Armand Colin, no  6 (34e année), novembre-, p.  1347-1359 (lire en ligne).
  • André Burguière, L'École des Annales : une histoire intellectuelle, Paris, Odile Jacob, 2006
  • Peter Burke, The French Historical Revolution. The Annales School 1929-89, Polity Press, Key Contemporary Thinkers, Stanford University Press, March 1991.
  • Charles-Olivier Carbonell et Georges Livet (éds.), Au berceau des Annales : le milieu strasbourgeois. L'histoire en France au début du XXe siècle, Actes du Colloque de Strasbourg, (11-), Toulouse, Presses de l'Institut d'études politiques de Toulouse, 1983.
  • François Dosse, L'Histoire en miettes. Des "Annales" à la "nouvelle histoire", Paris, La Découverte, 1987
  • George Huppert, « Lucien Febvre and Marc Bloch: The Creation of the Annales », The French Review 55#4 (1982), pp. 510–513 (lire en ligne)
  • Bryce Lyon and Mary Lyon (eds.), The Birth of Annales History : The Letters of Lucien Febvre and Marc Bloch to Henri Pirenne (1921-1935), Bruxelles, Commission Royale d'Histoire, 1991
  • Bertrand Müller, « "Problèmes contemporains" et "hommes d'action" à l'origine des Annales. Une correspondance entre Lucien Febvre et Albert Thomas (1928-1930) », Vingtième Siècle, revue d'histoire, no 35, juillet-. p. 78-91 (lire en ligne)
  • Bertrand Müller, « Introduction », in Marc Bloch et Lucien Febvre, Correspondance, tome 1, La naissance des Annales 1928-1933, Paris, Fayard, 1994
  • Lutz Raphaël, « Une espèce de petite révolution culturelle – Marc Bloch et les Annales d'histoire économie et sociale et l'actualité », Marc Bloch, l'historien et la cité, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 1997, p. 89-94.
  • Bertrand Müller, « "Une espèce de petite révolution intellectuelle" : la correspondance Bloch-Febvre », Espaces Temps, 59-61, 1995, p. 123-129 (lire en ligne)
  • Bertrand Müller, « Annales d'histoire économique et sociale », dans Roland Recht et Jean-Claude Richez (dir.), Dictionnaire culturel de Strasbourg : 1880-1930, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, (ISBN 978-2-8682-0988-7), p. 33-34
  • Le campagne du Ruvo in età romana. Archeologia dello spazio rurale e del popolamento.., Jean-Pierre Vallat, Annales. Histoire, Sciences Sociales. 50ᵉ année, N. 5, 1995. pp. 1095-1097.
  • Carole Reynaud Paligot, « Les Annales de Lucien Febvre à Fernand Braudel : entre épopée coloniale et opposition Orient/Occident », French Historical Studies, vol. 32, no 1,‎ , p. 121-144 (DOI 10.1215/00161071-2008-015).
  • Jacques Revel, « Histoire et sciences sociales: les paradigmes des Annales », Annales. Histoire, Sciences Sociales, vol. 34, no 6, 1979, p. 1360–1376
  • Peter Schöttler, Lucie Varga: les autorités invisibles. Une historienne autrichienne aux Annales dans les années trente, Paris, Le Cerf, 1991, 252 p.
  • Peter Schöttler, « Marc Bloch et Lucien Febvre face à l'Allemagne nazie », Genèses, 21, 1995, p. 75-95. (lire en ligne)
  • Traian Stoianovich (en), French historical method. The Annales paradigm, Ithaca-New York, Cornell University Press, 1976
  • Thomas Wieder, « La tentation de l’histoire totale », dans Nicolas Weill (dir.), La saga des revues, Paris, Le Monde/CNRS éditions, (ISBN 978-2-271-07147-7), p. 49-53.

Notices

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Liens externes

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