Anne de Melun, dite Mlle de Melun, baptisée le , décédée le à Baugé en Anjou.

Anne de Melun
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 60 ans)
Père
Mère
Ernestine de Ligne-Arenberg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Cette princesse consacra toute sa vie au soulagement des malheureux. En 1624, elle entra au chapitre de Sainte-Waudru à Mons, et bientôt sa grande affection pour les pauvres lui inspira le dessein de construire un hospice à Wiers, son village natal[1] ; mais elle dut abandonner ce généreux projet, lorsque sa famille quitta son manoir et ses domaines pour chercher son salut et sa sécurité en terre étrangère.

En 1649, Anne quitta les chanoinesses de Mons, et, après être restée un an auprès de sa mère à Abbeville, se retira en Anjou dans une communauté des Sœurs Hospitalières de Saint-Joseph où elle fonda un hospice à Baugé, petite ville de cette province. Son frère Alexandre Guillaume de Melun, prince d'Épinoy et du Saint Empire, vicomte de Gand, qui l'avait suivie dans son nouveau séjour, s'associa à son entreprise et ne dédaigna pas de coopérer de son travail manuel à la construction de cet établissement. Ainsi, en 1650, l’hôpital put accueillir ses premiers malades encadrés par trois sœurs Hospitalières de La Flèche[2].

L'hôtel-Dieu de Baugé fondé par Mlle de Melun.
Affiche de l'exposition permanente de l'hôtel-Dieu de Baugé conçue par Mlle de Melun

Par le dévouement de mademoiselle de Melun, la ville de Baugé se vit bientôt dotée d'écoles chrétiennes et d'un hospice pour les malades, les orphelins et les pauvres. En 1652, Anne sauva du pillage sa cité d'adoption, en allant se jeter aux pieds de l'officier qui avait donné l'ordre de saccager et d'incendier la ville. Mlle de Melun fonda en 1672, un hospice à Beaufort, autre petite ville d'Anjou.

Elle mourut à Baugé le , et fut inhumée dans l'hôpital qu'elle avait fondé.

Sur sa tombe, on grava une épitaphe qui retraçait sa vie de dévouement et d'abnégation. Le 18 nivôse an II, le commissaire du district de Baugé enleva le cercueil de plomb qui renfermait ses restes, et les ossements furent descendus en présence de deux hospitalières dans le caveau où sont ensevelies les religieuses.

Depuis quelque temps, des démarches sont faites auprès du Saint-Siège pour introduire la cause de béatification de cette princesse dévouée.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Généalogie de la famille de Melun
  • Histoire de la commune de Wiers. En Hainaut. Par Jules Renard. 1887.
  • De La Chenaye et Desbois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, tome X, Éditions Antoine Boudet, Paris : 1775
  • Vie de Mademoiselle de Melun. Fille du Prince d'Epinoy. Fondatrice de l'hôtel-Dieu et des Hospitalières de Baugé. par Joseph Grandet. Germain et G. Grassin à Angers. A. Roger & F. Chernoviz à Paris. 1898
  • La vie de Mademoiselle de Melun Fondatrice des Religieuses hospitalières de Baugé en Anjou. Livre imprimé à Paris chez George et Louis Josse rue Saint Jacques à la Couronne d´Epines à Paris. 1687
  • Une exposition permanente se tient dans les locaux de l'hôtel-Dieu de Baugé en Anjou

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Situé dans l'actuelle Belgique.
  2. Histoire de l’Hôtel-Dieu de Baugé, Les Trésors de Baugé-en-Anjou.