Anthophora

genre d'insectes

Anthophora (du grec anthophoros, issu de anthos « fleur », et pherein « porter », référence aux activités floricoles des adultes qui assurent la pollinisation de nombreux ordres de plantes grâce à leur langue allongée qui leur confère une aptitude accrue à la récolte du nectar) est un genre d'abeilles solitaires terricoles (bâtissant dans le sol, voire sur des surfaces verticales, des terriers dont les parois sont lissées avec de l'argile leur donnant un aspect de cheminée) qui regroupe plus de 450 espèces, réparties dans le monde entier. Ce genre est, dans la famille des Apidés, celui qui regroupe le plus d'espèces ; il est d'ailleurs scindé en 14 sous-genres. C'est dans les régions holarctiques et africaines que se trouve la plus grande diversité des espèces et le nombre d'individus le plus important.

Caractéristiques

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Les Anthophores sont les « Abeilles à fourrure (de) » des germanophones. Avec leur grande taille, leur pilosité hirsute, dense et abondante, et leur forme trapue, ces abeilles qui ont pourtant une livrée aposématique de guêpe, sont souvent confondues avec le bourdon avec qui elles partagent la pratique de la pollinisation vibratile (bourdonnement strident et aigus chez les Anthophores, ce son caractéristique permettant, avec une certaine habitude, de les reconnaître à l’ouïe)[1].

Toutes ces espèces sont solitaires, bien que pouvant construire leur nid dans de vastes bourgades. Presque toutes les espèces construisent des nids au niveau du sol, que ce soit sur des berges ou en terrain plat. Les larves se développent dans des cellules avec des provisions et ne s'enveloppent pas d'un cocon.

Il existe un dimorphisme sexuel, en général les mâles ont des marques faciales jaunes ou de couleur plus pâle, ils peuvent également avoir des pattes ou des poils particuliers.

Les espèces de ce genre jouent un rôle important dans la pollinisation des fleurs et des arbres fruitiers à floraison précoce (cerisier, prunier) car les adultes précoces au vol vif sont actifs dès les premières heures du jour des mois printaniers, grâce au réflexe de frissonnement qui permet de réchauffer leurs muscles thoraciques (cet échauffement permet d'accélérer la synthèse d'ATP nécessaire pour produire des battements d'aile d'une fréquence élevée, plus de 200 par seconde). Leur pilosité abondante permet de maintenir leur thorax à la température nécessaire pour voler, environ 30 °C, tandis qu'aux heures chaudes de la journée, elles se réfugient dans leur terrier pour réguler la température de leur corps (en) et éviter la surchauffe[2].

Elles se distinguent du genre très similaire Amegilla par la possession d'un arolium entre les griffes des tarses.

Espèces présentes en Europe

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Espèce hors Europe

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Notes et références

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  1. (en) L. Bailey, « Wild Honeybees and Disease », Bee world, vol. 39, no 4,‎ , p. 97.
  2. (en) G. N. Stone, « Patterns of Evolution of Warm-Up Rates and Body Temperatures in Flight in Solitary Bees of the Genus Anthophora », Functional Ecology, vol. 8, no 3,‎ , p. 324-335 (DOI 10.2307/2389825).

Voir aussi

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Liens externes

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