L'antigène HY ou antigène d'histocompatibilité est une molécule glycoprotéique, découverte en 1955, qui a été considérée jusqu'au milieu des années 1980 comme le facteur déterminant de la différenciation sexuelle, ou facteur déterminant des testicules[1].

Plusieurs éléments ont conduit à cette hypothèse, qui est désormais presque unanimement contestée. Entre autres :

  • une corrélation plus forte, chez certaines espèces, entre cette molécule et le phénotype mâle ou femelle, que la corrélation entre le chromosome Y et ces phénotypes.
  • la présence de cet antigène chez des hommes ayant un caryotype XX[1].

Toutefois, plusieurs éléments ont réfuté cette hypothèse, dont notamment la présence de cet antigène chez des femmes de caryotype [XX], et son absence chez des hommes de même caryotype. Par ailleurs, il a été démontré que sous cette appellation, il existait en réalité deux antigènes distincts, ne s'exprimant pas forcément chez tous les individus[1].

Les hypothèses suivantes se sont penchées sur les gènes ZFY et SRY, ce dernier étant un candidat plus probant, mais insuffisant à lui seul pour être l'unique facteur déterminant des testicules[1].

Il active la formation des testicules à partir des gonades primaires chez le fœtus mâle. Vers la 7e semaine de grossesse, le gène SRY du chromosome Y produit cette molécule.[réf. nécessaire]

Notes et références

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  1. a b c et d Evelyne Peyre, Joëlle Wiels et Michèle Fonton, « Sexe biologique et sexe social », dans Hurtig, Kail et Rouch, Sexe et genre, CNRS, (ISBN 227106028-1), p.30-32