Antoine-François Hardy

personnalité politique française

Antoine-François Hardy, né le 2 février 1748 à Caen (ancienne province de Normandie, actuel département du Calvados)[1], mort le 25 novembre 1823 à Paris, est un homme politique de la Révolution française et du Consulat.

Antoine-François Hardy
Fonctions
Député de la Seine-Inférieure

(3 ans, 1 mois et 21 jours)
Gouvernement Convention nationale
Député au Conseil des Cinq-Cents

(4 ans, 2 mois et 9 jours)
Député au Corps législatif

(2 ans, 6 mois et 6 jours)
Président du Conseil des Cinq-Cents

(1 mois et 1 jour)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Caen (Normandie)
Date de décès (à 75 ans)
Lieu de décès Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Girondins
Gauche
Bonapartiste
Profession Médecin
députés de la Seine-Inférieure

Biographie

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Antoine-François Hardy, baptisé en la paroisse Saint-Nicolas de Caen, est le fils d'Antoine Hardy, « capitaine dans les fermes du roi », et de Marie Nicolas.

Mandat à la Convention

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La monarchie constitutionnelle mise en place par la constitution du 3 septembre 1791 prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais et les insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. Louis XVI est suspendu et incarcéré, avec sa famille, à la tour du Temple.

En septembre 1792, Antoine-François Hardy, alors docteur en médecine à Rouen, est élu député du département de la Seine-Inférieure, le troisième sur treize, à la Convention nationale[2].

Il siège sur les bancs de la Gironde. Le 11 octobre 1792, aux côtés de son collègues Jean-Denis Lanjuinais (député d'Ille-et-Vilaine), il prend la défense de Jean-Marie Roland de la Platière (ministre de l'Intérieur) attaqué par Jean-Paul Marat (député de Paris) dans son journal[3].

Lors du procès de Louis XVI, il vote la détention, et le bannissement à la paix et se prononce en faveur de l'appel au peuple, et du sursis à l'exécution de la peine[4]. En avril 1793, il est absent lors du scrutin sur la mise en accusation de Jean-Paul Marat[5]. En mai, il vote en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[6].

Le 3 octobre 1793, après le rapport de Jean-Pierre-André Amar (député de l'Isère), membre du Comité de sûreté générale, Antoine-François Hardy est décrété d'accusation devant le tribunal révolutionnaire[7]. Il se soustrait au décret et se cache. Le 18 ventôse an III (8 mars 1795), lui et les autres députés girondins mis hors-de-la-loi sont rappelés à leur poste de député[8].

Hardy adhère à la réaction thermidorienne.Le 2 germinal (le 22 mars), il dénonce violemment Jean-Baptiste-Robert Lindet (député de l'Eure), ancien membre du Comité de Salut public[9] :

C'est Lindet qui a institué la boucherie de Robespierre ; c'est lui qui a institué le tribunal révolutionnaire.

Le 15 fructidor (1er septembre), aux côtés de Paul Barras (député du Var), de Pierre Colombel (député de la Meurthe), d'Hugues Monmayou (député du Lot) et de Jean-Baptiste Quirot (député du Doubs), il est élu membre du Comité de sûreté générale[10].

Sous le Directoire

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Sous le Directoire, Antoine-François Hardy est réélu député et siège au Conseil des Cinq-Cents. Il est tiré au sort pour rester au Conseil jusqu'en prairial an VI (mai 1798)[11]. Lors des élections de germinal an VI (1798), il est réélu[12].

Hardy soutient le coup d’État du 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799). Il est nommé membre du Corps Législatif où il siège jusqu'en l'an X (1802). == Voir aussi ==

Références

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  1. Archives départementales du Calvados, « Registre paroissial de Saint-Nicolas, baptêmes, mariages et sépultures de 1748 à 1760, vue 5 / 553, 4E1315 » Accès libre, sur https://archives.calvados.fr (consulté le )
  2. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, Liste des députés par départements » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  3. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, séance du 11 octobre 1792 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Froullé, Jacques-François (≃1734-1794) et Levigneur, Thomas (≃1747-1794), « Liste comparative des cinq appels nominaux. Faits dans les séances des 15, 16, 17, 18 et 19 janvier 1793, sur le procès et le jugement de Louis XVI [...] » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  5. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  6. Claveau, Louis, Ducom, André Jean (1861-1923), Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  7. Barbier, Gaston, Claveau, Louis, Lataste, Lodoïs (1842-1923) et Pionnier, Constant (1857-1924), « Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793 » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
  8. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°171, « Convention nationale, séance du 8 ventôse an III (18 mars 1795) » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, 21 ventôse an 3 (11 mars 1795) (consulté le )
  9. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°186, « Convention nationale, séance du 2 germinal an III (22 mars 1795) » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, 6 germinal an 3 (26 mars 1795) (consulté le )
  10. Archives départementales du Calvados, « Journal de Perlet n°1070 » Accès libre, sur https://archives.calvados.fr, 17 fructidor an 3 (3 septembre 1795) (consulté le )
  11. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°167, « Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens, séance du 15 ventôse an V (5 mars 1797) » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, 17 ventôse an 5 (7 mars 1797) (consulté le )
  12. Gazette nationale ou le Moniteur universel n°205, « République française, 24 germinal an VI (13 avril 1798) » Accès libre, sur https://gallica.bnf.fr, 25 germinal an 6 (14 avril 1798) (consulté le )

Bibliographie

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Liens externes

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