Antoine Bondaz

sinologue et coréanologue français

Antoine Bondaz est un chercheur français à la Fondation pour la recherche stratégique (en) (FRS)[1], spécialiste de la Chine, de Taïwan, de la Corée du Nord et de la Corée du Sud.

Antoine Bondaz
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A travaillé pour
Institut d'études politiques de Paris
Fondation pour la recherche stratégique (en)
Asia Centre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeur de thèse

Il a l'habitude de dénoncer sur Twitter et dans les médias la désinformation et les ingérences de l'ambassade de Chine en France, dans le cadre de la diplomatie du loup guerrier[2]. En , il fait l'objet d'insultes de la part de l'ambassade de Chine. Antoine Bondaz reçoit un soutien unanime et l'affaire accroît sa visibilité[3].

Biographie

Jeunesse et études

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Bordeaux en 2011[4], il a étudié à l'université Hankuk des études étrangères à Séoul et à l'université nationale Sun Yat-sen à Kaohsiung.

En 2015, il soutient une thèse à l'Institut d'études politiques de Paris intitulée « De l’insécurité à la stabilité : la politique coréenne de la Chine de 2009 à 2014 » sous la direction de François Godement, il obtient ainsi le titre de docteur en science politique[5].

Parcours professionnel

Depuis, Antoine Bondaz est chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique[6]. Ses domaines de recherche sont la politique étrangère de la Chine, de la Corée du Nord et de la Corée du Sud. Il porte son attention particulière sur les questions stratégiques en Asie de l'Est[6].

« Effet Bondaz »

Le , Antoine Bondaz dénonce sur Twitter les pressions exercées par Lu Shaye, l'ambassadeur de Chine en France, pour dissuader des sénateurs français de se déplacer à Taïwan[7]. Il se voit qualifié de « petite frappe » par l'ambassade, suscitant une condamnation immédiate de nombreux chercheurs, journalistes et politiques français et étrangers, qui adressent leur soutien à Antoine Bondaz[2],[8].

L'ambassade de Chine publie un communiqué dans lequel Antoine Bondaz est qualifié de « hyène folle » et de « troll idéologique »[9],[2]. Le Global Times internationalise l'affaire en publiant plusieurs articles en anglais soutenant l'ambassadeur et attaquant à nouveau Antoine Bondaz. Celui-ci dénonce « une attaque en règle, coordonnée, mobilisant les moyens de l’État [chinois] pour chercher à [le] discréditer et [le] faire taire »[2].

En trois jours, Antoine Bondaz gagne plus de 3 000 abonnés sur Twitter, donne de nombreuses interviews à la presse, la radio et la télévision. L'affaire fragilise les partenariats de l'ambassade et attise les tensions diplomatiques entre la Chine et la France[10],[11]. Elle s'intègre dans une séquence allant du 15 au , aux conséquences « désastreuses »[12] pour l'image de la Chine en France, et contribue à favoriser la prise de conscience des responsables politiques et de la population française sur les pratiques des autorités chinoises[12].

En , un rapport de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire sur les opérations d'influence chinoises analyse l'affaire pour démontrer l'effet pervers, qualifié d'« effet Bondaz », de la diplomatie du loup guerrier, l'ambassade ayant attiré l'attention sur les travaux d'Antoine Bondaz en ayant voulu le discréditer[13].

Ouvrages

Notes et références

  1. François Mabille, « Fondation pour la recherche stratégique (FRS) », sur irenees.net, (consulté le )
  2. a b c et d Charon, Jeangène Vilmer et IRSEM 2021, p. 237.
  3. M.O., « Qui est Lu Shaye, « loup guerrier » et ambassadeur chinois en France ? », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. ANTOINE BONDAZ Diplômé(e) de Sciences Po Bordeaux – 2011 – Politique Internationale, sur le site reseau.sciencespobordeaux.fr (Consulté le 21/03/2021)
  5. Antoine Bondaz, « De l’insécurité à la stabilité : la politique coréenne de la Chine de 2009 à 2014 (thèse, 2015) », sur theses.fr, (consulté le )
  6. a et b « Antoine Bondaz : Équipe de recherche », sur Fondation pour la Recherche Stratégique : FRS (consulté le )
  7. « Groupe d'échanges et d'études Sénat-Taïwan », sur Sénat, (consulté le )
  8. Nathalie Guibert, « « Petite frappe » : quand l’ambassade de Chine à Paris s’en prend à un chercheur français » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Sébastian Seibt, « Quand l'ambassade de Chine se déchaîne contre un chercheur français », sur France 24, .
  10. « L’ambassadeur de Chine en France convoqué par le Quai d’Orsay après des propos insultants », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Charon, Jeangène Vilmer et IRSEM 2021, p. 238.
  12. a et b Charon, Jeangène Vilmer et IRSEM 2021, p. 642.
  13. Charon, Jeangène Vilmer et IRSEM 2021, p. 239.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes