Antoine Percheron

auteur français
Antoine Percheron
Antoine Percheron à Magnitot (Val d'Oise).
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Père
Œuvres principales

Antoine Percheron est un écrivain français, né à Orléans le et mort le à Paris.

Biographie modifier

Antoine Percheron, fils de la journaliste Martine Lecœur[1] et de l'écrivain Daniel Percheron, passe les six premières années de sa vie à Paris. Ses parents s’étant séparés, il suit sa mère et son futur beau-père à Magnitot, petit hameau campagnard du Val-d'Oise. Ses études primaires et secondaires se passent dans des établissements locaux.

Après son baccalauréat, il entre à Paris III Sorbonne nouvelle, en section cinéma. Il se destine alors à la carrière de documentariste[2]. Parallèlement, il fonde avec des amis « Rien à battre », un groupe de « rock bourin » dans lequel il est batteur, et avec lequel il se produit dans le Val-d'Oise ainsi qu’à Paris. Ils enregistrent un CD autoproduit.

En mai 1997, il ressent les premiers symptômes d’une tumeur cérébrale, un oligodendrogliome[3],[4].

Il soutient en 1998 un mémoire de maîtrise sur les rapports entre image et vérité historique[5]. Il obtient la mention « très honorable ».

Il travaille alors à la réalisation d’un documentaire, resté inachevé, sur le traitement de l’autisme dans un établissement spécialisé.

Après plusieurs hospitalisations et interventions chirurgicales (Pitié-Salpêtrière, Curie), il meurt le à Paris. Il est inhumé quelques jours plus tard à Sammeron (Seine-et-Marne), où il avait passé les derniers mois de sa vie avec sa compagne, chez sa mère et son beau-père.

Végétal modifier

Couverture de Végétal

À sa mort, on a ouvert[Qui ?] un fichier informatique qu'il avait installé sur l'ordinateur domestique en arrivant pour y travailler - ce que son état ne lui a pas permis de faire. Il s'agissait d'un texte, intitulé Végétal, dans lequel Antoine Percheron décrit sa transformation en arbre, et qui commence ainsi : « Un jour, j’ai changé d’odeur. Je me suis mis à sentir le végétal. D'un coup. »[6].

En l’état, avec ses blancs, ses phrases inachevées[4], il est publié en septembre 2001 à L’Escampette, près de Bordeaux. L’ouvrage remporte un grand succès critique et public (11 000 exemplaires en quelques semaines[7], onzième au palmarès des meilleures ventes[8]).

Il a fait l'objet d'une adaptation théâtrale, mise en scène par Guillaume Parra, avec Judith Gars[9] et d'une lecture-performance de Guillaume Lecamus[10].

« Grace aux éditions de L'Escampette (avec en couverture une illustration très appropriée d'Arcimboldo) sa voix n'aura pas été tout à fait étouffée »[11]

Face à face modifier

En mars 2003, son beau-père, l’écrivain Jacques Drillon, publie à Face à face, qu'il qualifie lui-même de « récit de mort »[12], sur sa relation avec Antoine Percheron, du jour où ils se sont rencontrés, jusqu’à sa mort et à la publication de Végétal. « Mon beau-fils Antoine n'avait que cinq ans lorsque je l'ai connu : je n'ai pas eu un regard pour lui. Il est mort vingt courtes années plus tard ; le temps pour moi d'apprendre à lui dire bonjour. »[13]

Publication modifier

Notes et références modifier

  1. « « Un jour, j’ai changé d’odeur » : l’admirable texte posthume d’Antoine Percheron », sur L'Obs, (consulté le )
  2. Voir sur cidj.com.
  3. Voir sur fondationho.ca.
  4. a et b Kéchichian.
  5. « Images du 17 octobre 1961 : censure et histoire », sous la direction de Gérard Leblanc.
  6. cité in Charlène Guinoiseau, Edi8, 2014 [lire en ligne]
  7. Sud-Ouest, 13 octobre 2001).
  8. Sud-Ouest Dimanche, 18 novembre 2001.
  9. « Végétal », sur theatre-contemporain.net,
  10. « Végétal », sur Morbus Théâtre,
  11. Jean Pierre Martin, Eloge de l'apostat - Essai sur la vita nova (lire en ligne), p. 274
  12. Barnet-Welch, p. 268.
  13. Jacques Drillon, p. 9.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier