Antoinette (Tony) Pirie ( - ) est une biochimiste, ophtalmologiste et éducatrice britannique[1].

Antoinette Pirie
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
OxfordVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse

Biographie modifier

Pirie (née Patey) est née à Bond Street, Londres. Son père est botaniste et pharmacien[2]. Elle fait ses études à la Wycombe Abbey School, puis obtient une mention très bien en sciences naturelles (biochimie) du Newnham College de Cambridge en 1932. Elle termine son doctorat au laboratoire de biochimie de Cambridge sous la direction de Frederick Gowland Hopkins[1]. Elle épouse son collègue biochimiste Norman Pirie en 1931. Ils ont un fils et une fille.

Carrière modifier

En 1939, Pirie rejoint une équipe des laboratoires Mill Hill de l'Imperial Cancer Research Fund dirigée par Ida Mann (en). L'équipe étudie l'effet du gaz moutarde sur la cornée[3],[4]. Pirie se consacre à l'étude de l'œil pour le reste de sa vie.

En 1942, elle accompagne Ida Mann à Oxford en tant qu'assistante, et en 1947 elle lui succède, en tant que lectrice Margaret Ogilvie en ophtalmologie, au Somerville College d'Oxford, et directrice du Nuffield Laboratory of Ophthalmology[5]. L'une de ses principales préoccupations est les carences en vitamine A provoquant la xérophtalmie et conduisant à la cécité dans le tiers monde.

Pirie crée le Xerophthalmia Bulletin en 1972 et en est également la rédactrice en chef et la secrétaire. Le bulletin comprend des extraits de revues scientifiques actuelles ainsi que des articles originaux et des commentaires. Elle quitte la direction éditoriale en 1985.

Comme son mari, elle est athée et fervente partisane de la Campagne pour le désarmement nucléaire (CND). Elle est une experte des risques radioactifs des explosions nucléaires. Son mari est président du comité scientifique du CND pendant plusieurs années. En 1957, en collaboration avec neuf scientifiques en activité - physiciens, généticiens, médecins et biologistes -, elle édite Fallout pour faire connaître les dangers qu'à l'époque le gouvernement tend à minimiser ou à dissimuler[1].

Références modifier

  1. a b et c van Heyningen, « Pirie, Antoinette (1905–1991) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press (consulté le )
  2. « On the Presentation of the Proctor Medal of the Association for Research in Ophthalmology to Antoinette Pirie », Investigative Ophthalmology and Visual Science (consulté le )
  3. Pirie, « The action of mustard gas on ox cornea collagen », Biochemical Journal, vol. 41, no 2,‎ , p. 185–190 (PMID 16748139, PMCID 1258454, DOI 10.1042/bj0410185)
  4. Kinoshita, « On the Presentation of the Proctor Medal of the Association for Research in Ophthalmology to Antoinette Pirie », Investigative Ophthalmology, vol. 7, no 6,‎ , p. 626–627 (PMID 4882452, lire en ligne)
  5. « A brief history of the Nuffield Laboratory of Ophthalmology » [archive du ], Nuffield Department of Clinical Neurosciences

Liens externes modifier