Antonino Rèpaci

écrivain italien
Antonino Rèpaci
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 94 ans)
TurinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Francesco Rèpaci (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Antonino Rèpaci[1],[2] (né le à Turin en Italie et mort dans la même ville le ) est un magistrat, écrivain, historien et militant antifasciste italien. Antonino est le fils de Francesco Rèpaci, avocat et Clelia Allegri, et le neveu de l'écrivaine Leonida Rèpaci[3].

Biographie modifier

Enfance et études modifier

Antonino Rèpaci grandit à Turin. Il est le fils de Francesco Rèpaci, avocat civil au barreau de Turin[4]. Il sera profondément marqué par son père, resté paralysé sur une chaise roulante après la Première Guerre mondiale ; un père socialiste et antifasciste. Comme son père, il étudie le droit à l'université de Turin. Il devient avocat en 1935. Il épouse Giuliana Tarizzo en 1936 avec qui il vivra toute sa vie et avec laquelle il aura deux filles : Gabriella en 1940 et Valeria en 1949. Il entre dans la magistrature en 1939.

Résistance modifier

Il entre dans la Résistance italienne aux côtés de son ami Duccio Galimberti en 1940 en rejoignant le Partito d'Azione[5]. Entre l’automne 1942 et , il élabore avec Tancredi Galimberti (Duccio) le 1er projet de constitution européenne, Progetto di costituzione confederale europea ed interna [6]. Ce projet sera publié pour la première fois par Antonino Rèpaci à Turin en 1946[7]. Auparavant, seul un manuscrit avait circulé auprès d'un groupuscule. En tant que membre du Partito d'Azione, il participe aux réunions du Comité provisoire multipartite, le futur Comité de libération nationale (Comitato di Liberazione Nazionale - CLN) de Coni. De ces réunions nait l'organisation des premiers groupes de résistants armés de l'Italie du Nord[4]. Poursuivi par la police fasciste[4], il est alors contraint à la clandestinité[8]. Puis il participe à la lutte assurant une liaison entre les territoires du Monferrato (Piémont) et de Savone (Ligurie). Il est l'un des promoteurs du Comité de libération nationale de Savone[4].

La famille de son épouse, les Tarizzo et les Locatelli sont des familles antifascistes importantes des premières heures.

  • Ernesto Tarizzo, son beau-père, directeur financier monde des "assicuratione mutuale reale di Torino",
  • Maria Locatelli, sa belle-mère ; fille de Carlo Locatelli premier actionnaire et président-directeur général des "assicuratione mutuale Reale di Torino" et descendante du fondateur de ce groupe d'assurances fondé en 1828 à Turin par sa famille.
  • Maria Juilianna Tarizzo, épouse d'Antonino Rèpaci devient pharmacienne en 1935, mais exercera très peu. En 1940, alors jeune maman, elle entre dans la résistance comme passeuse, puis comme militante active.
  • Anna maria Tarizzo sera résistante elle aussi comme passeuse en 1943.
  • Maria Angola Tarizzo, infirmière, sera infirmière pour les partisans du maquis dans les montagnes de Coni de 1943 à 1945.
  • Silvia Tarizzo, pharmacienne, sera passeuse de 1940 à 1945, d'une grande beauté, elle passait facilement les barrages des soldats allemands. Médaillée de la résistance italienne.

Engagement intellectuel modifier

À la libération, il reprend du service au tribunal de Turin puis renonce à participer au Comité de libération nationale italienne. À la suite d'une incompatibilité avec son père, il est transféré à sa demande[4] au tribunal de Coni où il est nommé procureur[9] à la cour d'assises extraordinaire chargée des procès des collaborateurs et fascistes accusés de crimes, parmi lesquels les assassins de son ami Ducio Galimberti[8].

Il fonde à Coni avec des amis Spartaco Beltrand et Dino Giacosa la section du mouvement fédéraliste européen[8], mouvement qui souhaitait promouvoir un fédéralisme européen[9].

En 1949, il est muté à Turin. Il partage alors son temps entre la magistrature et l'écriture de livres. Il consacre le reste de sa vie à étudier l'Italie contemporaine et à écrire des livres sur le fascisme dont le plus connu est La marche sur Rome sur la prise du pouvoir par Mussolini. Il collabore également avec plusieurs revues dont Il Ponte de Piero Calamandrei, Comunità de Adriano Olivetti et Nord e Sud de Francesco Campagna[8].

Antonino Rèpaci fut un ami de Norberto Bobbio philosophe et des peintres Romano Gazzera et Luigi Roccati.

Fin de vie modifier

Il publie son dernier livre en 1984 Da Sarajevo al "maggio radioso" aux éditions Mursia. Victime d'un accident vasculaire cérébral en 1985, il arrête de se consacrer à l'écriture. Il décède à Turin le à l'âge de 94 ans[10], ville où il est enterré[11],[10],[4].

Bibliographie modifier

Antonino Rèpaci écrira de nombreux livres essentiellement liés au fascisme[12]. Ces livres, de par leurs précisions et leurs très nombreuses sources sont aujourd'hui des références pour de très nombreux universitaires sur le fascisme[13].

  • Progetto di costituzione europa, clandestinement en 1942[14], et en édition en (1946) Turin, éditeur : bottega d'erasmo. En collaboration avec Duccio Galimberti
  • Fascismo vecchio e nuovo (1954) Turin, éditeur : bottega d'erasmo
  • Il problema giuridico metodologia, dialettica, struttura (1956) Turin, éditeur : bottega d'erasmo
  • Non Mollare (1956) extrait du tiré à part "Il Movimento di Liberazione in Italia"
  • Dio e Popolo, (1961) Turin, éditeur : bottega d'erasmo, en collaboration avec Carlenrico Navone,
  • Giolitti e Frassati di fronte al fascismo, (1961) Turin, editeur : bottega d'erasmo
  • La marcia su Roma, (1963) Milan, éditeur : Rizzoli
  • Rodolfo graziani di fronte alla giustizia e alla storia, (1963) Turin, éditeur : bottega d'erasmo
  • Duccio galimberti e la resistenza italiana, (1972) Coni
  • Sessant'anni dopo, (1982) Milan, éditeur : Rizzoli
  • Da Sarajevo al "maggio radioso", (1984) Milan, éditeur : Mursia

Notes et références modifier

  1. NB : l'accent grave n'est pas obligatoire, mais on l'écrit assez souvent pour indiquer la prononciation correcte. (it) Voir dizionario rai
  2. NB : malgré l'utilisation de l'accent aigu sur ses livres, son nom portait bien un accent grave.
  3. (it) A Leonida Rèpaci. Dediche dal '900 Par Santino Salerno - Publié en 2003 - Page 52 Numérisé par Google Books
  4. a b c d e et f Article de La Stampa Coni du 21 février 2005
  5. Le Temps de la Résistance, Alya Aglan - Actes sud, 2008 - Page 332 Livre numérisé par Google
  6. (it) Site Internet Uniti per l'Italia
  7. (en) Documents on the history of European integration: Plans for European union - Par Walter Lipgens - Volume I page 497 Numérisé par Google Books
  8. a b c et d (it) Article de Michele Calandri dans la Masca - Coni le 23 février 2005
  9. a et b (it) Biographie au dos du livre Sessant'anni dopo publié en 1982
  10. a et b Nécrologie du journal de la Stampa
  11. La cérémonie d'enterrement a eu lieu a Gran Madre à Turin
  12. (it) Source bibliographique
  13. Liste des livres faisant référence aux livres de Antonino Rèpaci - Par Google Books
  14. (it) Archives sur Ducio Galimberti

Liens externes modifier