Antonio Zirardini (né en à Ravenne en Émilie-Romagne, alors dans les États pontificaux et mort le dans la même ville) est un historien, jurisconsulte, érudit et archéologue italien.

Biographie

modifier

Antonio Zirardini nait à Ravenne, dans les derniers jours de l’année 1725[1],[2], d’une famille patricienne, et reçut au baptême les noms de Philippe-Antoine ; mais il ne conserva que le dernier. Ayant achevé ses humanités au séminaire de sa ville natale, il fit son cours de droit, et en 1749 reçut le laurier doctoral. Son goût le portait vers les recherches historiques et l’ancienne jurisprudence. Il ne tarda pas à s’apercevoir que pour y faire des progrès, il devait posséder à fond la langue grecque ; et il se rendit à Rome, où il passa trois ans dans la société des hommes les plus instruits, travaillant sans relâche à perfectionner ses connaissances[2].

De retour dans sa patrie, il se chargea d’expliquer les Institutes au collège des Nobles. Il eut part à la description des anciens monuments découverts à Classe, près de la basilique des Camaldules[3]. Le cardinal Enriquez, légat à Ravenne, désirant voir paraître une nouvelle édition de l’Histoire de cette ville, par Jérôme Rossi, en confia le soin à Zirardini. La mort inopinée du prélat fit évanouir ce projet : mais Zirardini publia le résultat de ses recherches sous ce titre : Degli antichi edifizi profani di Ravenna libri due, Faenza, 1762, in-4°. Cet ouvrage, accueilli des savants, étendit la réputation de l’auteur. Les académies de Parme et de Pavie s’empressèrent de lui offrir des chaires de droit ; mais son attachement pour son pays lui fit refuser ces emplois. Revêtu plusieurs fois de la charge de podestat, Zirardini la remplit avec honneur. Il mourut en 1784, à Ravenne et fut enterré à la Basilique Saint-François de Ravenne[2].

Œuvres

modifier

Outre l’ouvrage dont on a parlé, on connaît de lui :

  • Imperatorum Theodosii Junioris et Valentiniani III novellæ leges cæteris antejustinianeis, quæ in Lipsiensi anni 1745, vel in anterioribus editionibus vulgatæ sunt, addendæ, Faenza, 1766, in-8°. L’éditeur les avait tirées d’un manuscrit du cardinal Ottoboni ; et il les accompagna d’un savant commentaire. Ces Novelles reparurent l’année suivante, par les soins d’Amaduzzi, avec des notes très-érudites.
  • Dissertazione sopra il passo dell’anonimo valesiano[4] ove dice : Ergo Theodoricus, dato consulatu Eutharico, Romæ et Ravennæ triumphavit. Cette dissertation est insérée dans le tome 2 des Mémoires de la société littéraire de Ravenne.
  • Un Cours droit civil.

Notes et références

modifier
  1. Il fut baptisé le 25 décembre ; quelques biographes ont pris cette date pour celle de sa naissance.
  2. a b et c (it) Filippo Mordani, « Vite di ravegnani illustri », sur Google Books, (consulté le ).
  3. Vetera monumenta ad Classem Ravennatum nuper eruta, Faenza, 1756, in-4°.
  4. L’auteur anonyme dont il est ici question a été réimprimé dans l’Appendice, au tome 24, des Rerum italicar. scriptor. de Muratori.

Voir aussi

modifier

Bibliographie

modifier
  • « Antonio Zirardini », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
  • Pietro Paolo Ginanni, Memorie degli scrittori ravennati, t. 2, p. 480-85.
  • L'Éloge d’Antonio Zirardini, suivi du catalogue exact de ses ouvrages, a été publié par le chanoine Gheradini, Rome, 1786, in-8°.

Liens externes

modifier