Appel des appels
L'Appel des appels est un mouvement social, créé fin décembre 2008 par le psychanalyste Roland Gori et soutenu par des adhérents de la société civile, visant à la fédération des professionnels de différents secteurs du service public (éducation, justice, santé, culture) opposés à la conduite de réformes et à l’évaluation de l'action publique faites principalement d’après un critère économique.
Fondation |
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Forme juridique |
Association déclarée |
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Domaine d'activité |
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France) |
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Président |
Roland Gori (depuis ) |
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RNA | |
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SIREN | |
OpenCorporates |
Historique
modifierCréé par les psychanalystes Roland Gori et Stefan Chedri[1],[2] en réaction au plan de sécurisation des hôpitaux psychiatriques en 2008 par Nicolas Sarkozy, et dans la continuité de l’opposition au dépistage précoce des enfants dits « délinquants »[3], le mouvement a commencé par une pétition signée en deux semaines par 20 000 personnes[1] et près de 90 000 en 2014[4], dont une centaine de personnalités de la société civile venus de divers horizons, telles Barbara Cassin, Robert Cantarella ou le magistrat Matthieu Bonduelle[5], ainsi que diverses organisations comme le Collectif Liberté Égalité Justice (CLEJ), le Réseau éducation sans frontières (RESF), Non à Edvige, le collectif Sauvons l'Université, Sauvons la recherche, Sauvons l'hôpital public, La Nuit sécuritaire, le Conseil national de la Résistance, la Fondation Copernic, le Syndicat de la magistrature[5].
Présentation
modifierPartant du constat que l'activité des professionnels du soin, du travail social, de la justice, de l'enseignement ou de la culture est remise en cause selon une même logique de normalisation et d'évaluation systématique d'après le seul impératif économique[6], le but est de permettre aux divers acteurs de se rassembler et d’échanger dans le refus conjoint de ce paradigme idéologique et de la convergence de méthodes qui visent à faire passer l'humain après des logiques comptables ou marchandes, comme l’affirme le texte de l'appel : « Au nom d'une idéologie de "l'homme économique", le Pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois "naturelles" du Marché. Cette idéologie s'est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue. Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, refusons qu'une telle idéologie mette maintenant en "faillite" le soin, le travail social, l'éducation, la justice, l'information et la culture »[7].
Activité
modifierDepuis l'année 2009 des comités et groupes locaux de l'Appel des appels se sont structurés et proposent des événements et rencontres variés[8],[9].
Un ouvrage a également été publié un an après les débuts du mouvement sous le titre L’ appel des appels : pour une insurrection des consciences[10] rassemblant divers articles des acteurs du mouvement (psychanalystes, enseignants, médecins, psychologues, chercheurs) qui analysent les logiques de réforme communes à ces divers secteurs, en dehors d’une perspective corporatiste afin de « combattre une idéologie de la norme et de la performance qui exige notre soumission et augure d’une civilisation inique et destructrice de l’humain »[11].
Notes et références
modifier- Cécile Prieur, « L'"Appel des appels" pour fédérer les protestations », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
- ADA, « L'Appel des Appels », (consulté le )
- Éric Favereau, « Réunir des îlots de résistance », Liberation.fr, (lire en ligne)
- 87 505 exactement au 10 février 2014 cf. ADA, « L'Appel des Appels » (consulté le )
- ADA, « Les 194 premiers signataires de L'Appel des Appels » (consulté le )
- Vincent de Gaulejac, La recherche malade du management, Editions Quae, 2012, pp. 59-60
- Roland Gori, Stéfane Chédri, « L'Appel des Appels », (consulté le )
- Cynthia Fleury, « L’appel, la suite », L’Humanité, (lire en ligne)
- ADA, « Samedi 9 novembre 2013 : 3 conférences de l'ADA à Paris » (consulté le )
- Roland Gori, Barbara Cassin et Christian Laval (dir.), L'Appel des appels, pour une insurrection des consciences, « Les mille et une nuits », Paris, Fayard, 2009
- Françoise Petitot, « Lectures », La lettre de l'enfance et de l'adolescence, ERES, vol. n° 77, no 3, (ISBN 9782749211534, ISSN 1146-061X, DOI 10.3917/lett.077.0111, résumé, lire en ligne)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Roland Gori, Barbara Cassin et Christian Laval (dir.), L'Appel des appels : Pour une insurrection des consciences, Paris, éd. Mille et une nuits, coll. « Essai », , 383 p. (ISBN 978-2-7555-0141-4, BNF 42102802)
- Cécile Prieur, « L'"Appel des appels" pour fédérer les protestations », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
- Éric Favereau, « Réunir des îlots de résistance », Liberation.fr, (lire en ligne)
- Cynthia Fleury, « L’appel, la suite », L’Humanité, (lire en ligne)
- Salim Mokaddem, « Qu'est-ce que l’Appel des appels indique ? » in Joseph Rouzel (dir.) Travail social : actes de résistance ? 3e congrès européen psychanalyse et travail social , Psychasoc Éditions, 2011, pp. 25-33
- Barbara Cassin, « Les colères de l'Appel des appels » in Marie-Claire Caloz-Tschopp (dir.), Colère, courage, création politique : Résister dans le travail de service public, Paris, L'Harmattan, 2011, pp. 27-37
- Vincent de Gaulejac, La recherche malade du management, « Sciences en questions », Editions Quae, 2012
Article connexe
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives aux organisations :