Appelant (jansénisme)

Un appelant, dans le cadre du jansénisme, est, au XVIIIe siècle, un ecclésiastique qui appelle à la réunion d'un concile sur la question de la bulle papale Unigenitus.

Début du mouvement modifier

Le , quatre évêques, contre la bulle Unigenitus, publient un appel à un concile général, fondant ainsi le parti connu par la suite sous le nom d'« Appelants »:

Ils sont rejoints le 5 mars par la Sorbonne, la faculté de théologie de Reims le 8 mars, et celle de Nantes le 10 mars. D'autres évêques les rejoignent ensuite : Hyppolyte de Béthune évêque de Verdun le , Jean-Baptiste de Verthamon évêque de Pamiers le , Jean-Baptiste-Louis-Gaston de Noailles évêque de Châlons, Louis Milon de Rigny évêque de Condom, François Hébert évêque d'Agen et de Vincent-François Desmarets, évêque de Saint-Malo le 21 avril, puis Charles de Caylus évêque d'Auxerre le 14 mai.

Ainsi que plus d'une année plus tard par Louis Annet de Clermont de Chaste de Roussillon évêque de Laon, André Dreuillet évêque de Bayonne et Cyprien-Gabriel Bénard de Résay évêque d'Angoulême. En cette même année, le , le cardinal Louis-Antoine de Noailles, archevêque de Paris, donne au Régent sa démission de président du conseil de Conscience. Le lendemain[1], il publie lui aussi un appel, rendant ainsi publique son adhésion secrète au mouvement dont il devient de facto le chef.

Notes et références modifier

  1. La démission du prélat et la publication de son appel sont consignées dans le Journal du marquis de Dangeau à la date du . Saint-Simon a écrit en marge de sa copie du Journal : « Ceci s'était passé le vendredi . » Yves Coirault suggère qu'en rédigeant les Mémoires il a pu reprendre la date donnée par Dangeau sans prêter attention à sa propre rectification. Les dates des 22 et sont donc incertaines. Yves Coirault, dans Saint-Simon, Mémoires, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1987, t. VII, p. 305, note 4.

Bibliographie modifier

  • Dinet Dominique, Dinet-Lecomte Marie-Claude « Les appelants contre la Bulle Unigenitus d'après Gabriel-Nicolas Nivelle ». Dans: Histoire, économie et société, 1990, 9e année, no 3. p. 365-389.