L'arationalité est le caractère de ce qui est arationnel, en-dehors de discours relatifs à la raison. Le terme se distingue de l'irrationalité, décrivant quant à lui le caractère de ce qui va à l'encontre de la raison, plutôt que la dépassant.

L'arationalité a aussi été identifié dans certains modes de pensée pré-modernes, particulièrement dans leurs approches à la magie et aux rituels[1].

Exemples modifier

Le concept d'arationalité peut être jugé par rapport à la question de la nouveauté, selon Carl R. Hausman[2]. Selon lui, réduire les nouveautés aux choses qui la composent, comme une nouvelle chanson uniquement par les notes qu'elle utilise, ne peut pas constituer une théorie de la nouveauté ; pour rester pertinente, elle se doit de rendre compte du processus créatif, qu'il soit artistique ou physique, étant une source arationnelle.

L'arationalité a aussi été utilisé afin d'expliquer certaines convergences historiques entre différentes visions de la moralité[3]. Selon la professeure de philosophie Lisa Tessmann (en), certains éléments de l'expérience morale humaine sont arationnelles, et une théorie morale pertinente ne devrait pas insister sur une rationalité absolue[4].

Voir aussi modifier

Références modifier

  1. Daniel A. Helminiak. Religion and the Human Sciences: An Approach via Spirituality. SUNY Press, p.75-80.
  2. Carl R. Hausman, « Spontaneity Its Arationality and Its Reality », International Philosophical Quarterly (en), vol. 4, no 1,‎ , p. 20–47 (DOI 10.5840/ipq19644138)
  3. Hassan P. Moral Disagreement and Arational Convergence. The Journal of Ethics. 2019 Jun;23(2):145-61.
  4. Rini, R. (2016). Moral Failure: On the Impossible Demands of Morality, by Lisa Tessman. Mind, 125(500), 1227–1236. doi:10.1093/mind/fzw021