Un arc-doubleau[2] ou arcdoubleau[3] est un arc perpendiculaire à l’axe de la voûte et appuyé contre la face intérieure des murs (il double la voûte). Ce terme est surtout utilisé dans le contexte de l'architecture romane.

Les arcs-doubleaux sont AB et CD, les arcs-ogives AD et CB, les arcs-formerets AC et BD, tandis que les murs sont EF et GH[1].

Description et fonction

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L'arc-doubleau forme une saillie ou plate-bande en pierres apparentes sur la courbure intérieure d'une voûte, qu'il semble renforcer. Cependant il joue principalement un rôle de décoration. Les arcs reliant les murs aux piliers encadrant la nef sont des arcs-doubleaux. Ils délimitent les travées.

L'arc-doubleau est porté par les quatre piles fortes, elles-mêmes logées aux quatre angles de la travée[4].

Le palais de Ramire Ier d'Oviedo, à Naranco est structuré par des arc-doubleaux, caractère fondamental de l'architecture romane[5].

Autres termes apparentés

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L'arc-doubleau d'une voûte gothique se nomme aussi nervure. Il ne doit pas être confondu avec l'arc formeret qui est dans le sens de la voûte.

  1. Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868 (lire sur Wikisource).
  2. Selon l’orthographe traditionnelle.
  3. Selon les rectifications orthographiques du français de 1990.
  4. Catherine Verna et Nicolas Weill-Parot, Science et technique au Moyen Âge : (XIIe – XVe siècle), (ISBN 978-2-84292-586-4).
  5. Nicolas Reveyron, Idées reçues sur l'art roman, (ISBN 979-10-318-0412-5), p. 33.

Annexes

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Bibliographie

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  • Henri du Ranquet et Emmanuel du Ranquet, « De l'emploi des arcs-doubleaux sous les berceaux romans », Bulletin Monumental, t. 98, no 2,‎ , p. 189-214 (lire en ligne)

Articles connexes

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