L'Arioste

poète italien de la Renaissance
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Ludovico Ariosto prononcé : [ludoˈviːko aˈrjɔsto] dit l'Arioste, né le à Reggio d'Émilie et mort le à Ferrare, est un poète italien de la Renaissance.

L 'Arioste
Portrait de l'Arioste par Le Titien.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 58 ans)
FerrareVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Ludovico AriostoVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Fratrie
Gabriele Ariosto (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Virginio Ariosto (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Mouvement
Maître
Luca Ripa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencé par
Œuvres principales
signature de L'Arioste
Signature
Vue de la sépulture.

Biographie

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Issu d'une famille noble mais sans grandes ressources, l'Arioste reçoit une bonne éducation humaniste, mais regretta toujours de ne pas avoir appris le grec. Chargé très tôt d'assurer l'éducation de ses frères et sœurs, il ne peut se consacrer autant qu'il l'aurait souhaité aux études et à la poésie. Entré en 1504 au service du cardinal Hippolyte d'Este, il accomplit pour ce prince de nombreuses ambassades, notamment auprès du pape Jules II. Ayant refusé de suivre le prélat en Hongrie, il passe alors au service d'Alphonse d'Este, duc de Ferrare et frère du cardinal. Ce dernier lui confie comme ultime mission le gouvernement de la Garfagnana, une province rude et infestée par le brigandage. Il s'en tire avec honneur et peut enfin se retirer dans sa petite maison de Ferrare (toujours visible) entouré de l'affection de sa maîtresse et de son fils[1].

C'est entre ces diverses charges que l'Arioste travaille à son chef-d'œuvre, l'Orlando furioso (Roland furieux). Il s'agit d'une parodie du poème chevaleresque, et de fait, d'une suite au Roland amoureux de Matteo Maria Boiardo, son prédécesseur. Avec habileté et ironie, l'Arioste y entrelace trois grands thèmes : la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins ; la folie de Roland, vainement amoureux de l'inconstante Angélique ; les amours et le mariage de Roger (it) et Bradamante, ancêtres imaginaires de la dynastie d'Este. Composé de 46 chants dont l'unité poétique est le huitain (stanza), mêlant le tragique au plaisant et le lyrique au romanesque, usant avec autant de liberté que de maîtrise de toute la culture européenne, d'Homère aux contemporains en passant par les romans médiévaux, le Roland furieux constitue une expérience livresque et humaine de l'Arioste, ainsi qu'une symphonie perpétuellement mouvante de personnages et d'événements qui, après l'écroulement des repères du Moyen Âge, reflète le scepticisme souriant de la Renaissance. Ses compatriotes l'ont surnommé le divin Arioste et son « ottava rima » a été appelée ottava d'oro (la huitième d'or).

L'Arioste publie son poème pour la première fois en 1516, en 40 chants[1], mais il ne cesse de le retoucher, et en 1532, en donne une édition augmentée de six chants.

Ferrare

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L'Arioste écrit son chef-d'œuvre chevaleresque, Orlando furioso, à Ferrare, et c'est dans cette ville qu'il situe sa comédie satirique La Lena. Dans celle-ci, les garde-chasse de la cour vendent subrepticement des faisans qu'ils ont braconnés sur les terres du duc, sous le regard de la statue silencieuse de Borso d'Este[2].

Les comédies

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Escroquerie et mauvaises mœurs, tel est au reste le fonds le plus commun de ce qu'on nomme comédie d'intrigue, Pierre-Louis Ginguené, Histoire littéraire de l'Italie, t. VI, Paris, Michaud, 1813, p. 195.

Œuvres traduites en français

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  • Roland furieux, traduction du Comte de Tressan librairie de la Bibliothèque Nationale Paris 1876 en 46 chants et 2 volumes
  • Roland furieux, traduction et notes de Michel Orcel, préface d'Italo Calvino, Le Seuil, Paris, 2000.
  • Roland furieux, édition bilingue, introduction, traduction et notes par André Rochon, 4 volumes, Les Belles Lettres, 1998-2002.
  • Roland furieux, préface d'Yves Bonnefoy, traduction de Francisque Reynard, chronologie et index analytique de Jean-Michel Gardair, Paris, Gallimard, 2003
  • Satires, traduction et notes de Béatrice Arnal, Arles, Éditions Sulliver, 1997.
  • Les Satires de l'Arioste, introduction, traduction, commentaires et notes de Michel Paoli, Grenoble, Ellug, 2003, (ISBN 2-843-10045-3)
  • La Lena ou l'entremetteuse, traduction de Cécile Berger et Jean-François Lattarico, Allia, Paris, 1999.
  • Roland furieux, traduction de M.V. Philipon de la Madelaine, J.Mallet et Cie éditeurs, 1844.

Hommage

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Colloque

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En a été organisé à l'Auditorium du Louvre, par Michel Paoli et Monica Preti-Hamard, un colloque intitulé L'Arioste et les arts.

Références

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  1. a et b (it) « Ariòsto, Ludovico nell'Enciclopedia Treccani », sur treccani.it (consulté le ).
  2. Alison Cole, La Renaissance dans les cours italiennes, Paris, Flammarion, , 192 p. (ISBN 2-08-012259-2), (page 141)

Annexes

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Bibliographie

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  • Robert Durling, The Figure of the Poet in Renaissance Epic, Cambridge, MA: Harvard University Press, 1965.
  • Charles P. Brand, Ludovico Ariosto: A Preface to the 'Orlando furioso', Edinburgh: Edinburgh University Press, 1974.
  • Daniel Javitch, ‘Cantus interruptus in the “Orlando Furioso”’, Modern language notes, 95 (1980), 66-80.
  • Albert R. Ascoli, Ariosto's bitter harmony : crisis and evasion in the Italian renaissance, Princeton: Princeton University Press, 1987.
  • José Guidi, Alexandre Doroszlai, Marie-Françoise Pièjus, André Rochaon, Espaces réels et espaces imaginaires dans le Roland Furieux, Pu Sorbonne Nouvelle, 1991.
  • Alexandre Doroszlai, Ptolomée et l'hippogriffe. La géographie de l'Arioste soumise à l'épreuve des cartes, Edizioni dell'Orso, 1998.
  • Michel Orcel, Le statut de la fureur et À propos d'un tercet de l'Arioste in Italie obscure, Belin, Paris, 2001.
  • Daniel Javitch, « The Poetics of Variatio in Orlando Furioso », Modern Language Quarterly, 2005, 66(1) : 1-20.
  • Giuseppe Sangirardi, Ludovico Ariosto, Firenze: Le Monnier, 2006.
  • Giulio Ferroni, Ludovico Ariosto, Roma: Salerno Editrice, 2008.
  • Stefano Jossa, Ariosto, Bologna: il Mulino, 2009.
  • Michel Paoli et Monica Preti (sous la direction scientifique de), L'Arioste et les Arts, Officina Libraria, Milano, 2012, (ISBN 978-8-88985-468-6) ; 288p.

Liens externes

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