Armée de terre estonienne

L'Armée de terre estonienne (en estonien: Maavägi) est le nom des forces terrestres au sein des forces armées estoniennes où elle joue un rôle de formation militaire offensive. Il s'agit actuellement de la plus grande branche militaire estonienne avec une taille moyenne en temps de paix d'environ 6 000 soldats, conscrits et officiers.

Armée de terre estonienne
Maavägi
Image illustrative de l’article Armée de terre estonienne
Emblème des forces terrestres estoniennes.

Création
Pays Drapeau de l'Estonie Estonie
Allégeance République d'Estonie
Branche Terre
Type Armée
Effectif 6 425 personnels d'active
35 350 personnels mobilisables
Fait partie de Forces armées estoniennes
Équipement Liste des équipements des forces armées estoniennes
Guerres Guerre d'indépendance de l'Estonie
Guerre d'Afghanistan
Guerre d'Irak (au sein de la MNF-I)
Guerre du Mali

Les priorités de développement du Maavägi sont la capacité de participer à des missions en dehors du territoire national et la capacité d'effectuer des opérations pour protéger le territoire de l'Estonie, également en coopération avec ses Alliés. La composante opérationnelle du Maavägi se compose d'une brigade d'infanterie et d'une structure de sécurité intérieure.

Historique

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Les 1re et 2e divisions sont créées pendant la guerre d'indépendance estonienne. Le bataillon scout est formé le [1],[2].

Le , huit "bataillons d'infanterie simples" sont créés. Le but en temps de paix de ces bataillons est de former des conscrits. L'effectif de chacun d'entre eux est alors de 237 soldats armant un état-major régimentaire, un peloton de transmissions, un peloton du génie, un peloton de ski-vélos, un peloton de construction et trois compagnies d'infanterie. En temps de guerre, le bataillon deviendrait une unité de la taille d'un régiment, portant le même numéro d'unité, et aurait inclus trois bataillons d'infanterie, une compagnie de transmissions, une compagnie de génie, une compagnie de ski-bicyclette, une compagnie de cavalerie, une compagnie de construction, une compagnie de commandos, représentant un total de 3 153 hommes.

Le 2e bataillon d'infanterie simple est situé à Tartu, le 3e bataillon à Valga; le 4e à Jõhvi; le 5e à Rakvere; le 6e à Pärnu; le 8e à Valga; le 9e à Pärnu; et le 10e à Tallinn[3].

Une réorganisation a lieu le et une quatrième division est créée, son état-major est basé à Viljandi. La division est composée du district militaire de Pärnu-Viljandi et du district militaire de Valga. Son commandant est le colonel Jaan Maide.

Les quatre divisions restent actives jusqu'à l'occupation soviétique de l'Estonie.

Le , à la suite de l'occupation de l'Estonie par les Soviétiques, le 22e Corps territorial de fusiliers de l'Armée rouge est formé à Tallinn. Il est créé en tant qu'organisme territorial estonien sur la base d'unités militaires et d'institutions de l'armée estonienne. Tous les soldats et officiers gardent les uniformes de l'armée estonienne sur lesquels sont cousus des insignes soviétiques. Le premier commandant de l'unité territoriaux est un ancien général de division de l'armée estonienne, Gustav Jonson, qui sera ensuite arrêté par le NKVD et abattu. À sa création, la plupart des postes d'officiers du corps sont occupés par d'anciens officiers de l'armée estonienne, mais à la mi-juin 1941, avant même l'invasion allemande de l'Union soviétique, la plupart d'entre eux sont arrêtés et remplacés par de nouveaux officiers venant de l'Armée rouge.

Beaucoup d'officiers estoniens du 22e Corps de fusiliers territoriaux sont arrêtés et morts en 1941 et 1942 dans des camps en Union soviétique. L'ancien commandant de la 180e division de fusiliers survit après son renvoi uniquement parce que, depuis 1942, il est réclamé par l'Académie militaire Frounze comme enseignant. Il est arrêté en février 1944, et est libéré du camp et réhabilité en 1956. Certains officiers du 22e Corps, dont Alfons Rebane, réussissent à échapper aux autorités entre leur renvoi de l'armée et le projet de leur arrestation. Certains réussissent à s'échapper à l'étranger, tandis que d'autres sortent de leur cachette seulement après l'arrivée des troupes allemandes en juillet et août 1941, permis eux, certains se portent volontaires pour les unités estoniennes qui combattent aux côtés de l'Allemagne nazie, ou s'enrôlent dans les organisations estoniennes contrôlées par les autorités allemandes.

L'Estonie retrouve son indépendance en 1991 et ses forces armées sont rétablies le . En 1995, l'armée estonienne contribue pour la première fois à une mission des Nations unies en Croatie[4]. Ces années de reconstruction sont marquées par la restauration d'une infrastructure fonctionnelle, l'acquisition de technologies militaires (principalement utilisées), un rapprochement avec l'Occident et une coopération croissante avec les pays baltes et scandinaves voisins.

Avec le Plan de développement de la Défense nationale 2013–2022, la structure de l'armée est encore une fois considérablement modifiée. Le commandement des forces terrestres fusionne avec le commandement de l'armée, les forces terrestres sont alors directement sous le commandement de l'armée. Deux brigades sont alors créées auxquelles les autres unités des forces terrestres sont directement subordonnées[5].

Organisation

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Les deux brigades ne sont pas entièrement actives en temps de paix, les seules unités l'étant à tout moment sont les deux commandements de brigade, le bataillon scout et le service de déminage.

La 2e brigade d'infanterie a été activée le et devrait atteindre sa pleine capacité opérationnelle d'ici 2022 au plus tard. En parallèle, la 1re brigade d'infanterie deviendra une brigade mécanisée avec des véhicules de combat d'infanterie à chenilles et des véhicules d'artillerie. En temps de guerre, les deux brigades seraient renforcées avec des soldats de réserve.

Outre les deux brigades de la Force terrestre, les forces de défense estoniennes déploient également un grand nombre de petites unités d'infanterie légère de la Ligue de défense estonienne qui sont chargées de la défense locale dans le modèle des cellules stay-behind.

Structure actuelle

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Structure des forces terrestres estoniennes en 2017

Personnel

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Les forces terrestres estoniennes comptent plus de 2 700 soldats professionnels et 3 100 conscrits[Quand ?]. À la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, il est annoncé en février 2023 que les forces terrestres passerons de 9 500 à 20 000 personnes[7].

Le bataillon scout qui était auparavant entièrement professionnel forme depuis 2017 des conscrits dans le domaine de l'infanterie mécanisée[8].

Les forces terrestres sont structurées selon le principe d'une force de réserve, ce qui signifie que l'essentiel des forces de défense de l'État sont des unités composées de réservistes entraînés.En temps de paix, les réservistes mènent une vie normale et l’État s’occupe de leur formation et de l’achat d’équipements et d’armes. En temps de guerre, les réservistes sont mobilisés en unités militaires.

Formation

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L'armée de terre estonienne organise chaque année l'exercice Spring Storm, 9 000 soldats ont participé à l'édition de 2017.

Officiers généraux Officiers
Kindral Kindralleitnant Kindralmajor Brigaadikindral Kolonel Kolonelleitnant Major Kapten Leitnant Nooremleitnant Lipnik
Général Lieutenant général Major général Brigadier général Colonel Lieutenant-colonel Major Capitaine Lieutenant Sous-lieutenant Enseigne
Sous-officiers supérieurs Sous-officiers subalternes Troupe
Ülemveebel Staabiveebel Vanemveebel Veebel Nooremveebel Vanemseersant Seersant Nooremseersant Kapral Reamees
Adjudant-major Adjudant d'état-major Adjudant-chef Adjudant Sergent-major Sergent-chef Sergent Caporal Appointé Soldat

Équipements

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Armement

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Soldat estonien du bataillon scout avec un Galil-AR

Bien que l'armée de terre utilise diverses armes individuelles pour fournir une puissance de feu légère à courte portée, les armes standard utilisées par la force terrestre sont les variantes améliorées au niveau national des fusils d'assaut 7,62 mm AK4 et 5,56 mm Galil-AR[9], tous deux devraient être remplacés d'ici 2021[10],[11]; ainsi que la variante 9 mm de la mitraillette MP5 pour les forces spéciales[12]. Les armes de poing principalement utilisées sont les pistolets semi-automatiques 9x18mm Makarov PM et 9x19mm USP[13]. Certaines unités sont équipées d'une variété d'armes spécialisées, comprenant notamment les mitrailleuses légères Galil-ARM et Negev, pour fournir des tirs de suppression[14]. Le tir indirect est fourni par les lanceurs M-69 et CG M3[15]. Le fusil bimode Benelli-M3T de 18,53 mm est utilisé pour les brèches de porte et les combats rapprochés[16]. La modification produite localement du fusil automatique à tir sélectif M14 de 7,62 mm TP2 et le Galil-S sont utilisées par les tireurs d'élite[17], tout comme les fusils Sako TRG de 8,6 mm et Hecate II de 12,7 mm utilisés pour les tirs à longue portée[18]. L'armement comprend également des grenades à main, des grenades à fragmentation et des fumigènes ainsi que des systèmes de lance-grenades, tels que le HK-GLM et le HK-79N[19].

La force utilise également diverses armes pour fournir une puissance de feu moyenne et lourde à des portées dépassant celles des armes individuelles. Les 7,62 mm MG-3 et KSP-58 sont les mitrailleuses moyennes standard de l'armée de terre estonienne. La mitrailleuse lourde Browning M2HB de 12,7 mm est généralement utilisée comme mitrailleuse montée sur les véhicules de l'infanterie motorisée. Les forces terrestres utilisent deux types de mortier pour l'appui-feu indirect lorsque l'artillerie plus lourde n'est pas appropriée ou disponible. Les plus petits d'entre eux sont les 81 mm M252 (en)[20], B455 et L16A1, normalement affectés au niveau de la compagnie d'infanterie[21]. À l'échelon supérieur, les bataillons d'infanterie sont soutenus par une section de mortiers 120 mm M-41D et 2B11[21], qui sont généralement employés par des unités motorisées. L'appui-feu pour les unités d'infanterie est assuré par des obusiers remorqués, comprenant les obusiers légers de 122 mm D-30H63 et plus lourds de 155 mm FH-70[21].

L'armée de terre utilise une variété de lance-missiles d'épaule, d'armes sans recul et de missiles guidés antichar pour fournir à l'infanterie et aux unités mécanisées une capacité anti-blindage. La force utilise notamment le 82 mm B-300 qui est un système de missile anti-char à épaule portable réutilisable[21], l'AT4 de 84 mm, projectile non guidé qui peut détruire les blindages et les bunkers à des distances allant jusqu'à 500 mètres ou encore le C90-CR de 90 mm qui est un lance-grenades jetable à épaule actionné par un seul homme. Certaines unités motorisées sont soutenues par des armes sans recul Pvpj 1110 et M40-A1 montés sur des véhicules à haute mobilité[21]. Le MILAN-2 de 115 mm avec la capacité de tir de nuit et les missiles antichar à guidage laser MAPATS de 148 mm sont les principaux systèmes d'armes antichars des forces terrestres. L'achat des missiles anti-chars de 127 mm FGM-148 Javelin augmentera les capacités des unités antiblindés[22]. Le Mistral de 90 mm est un missile sol-air à visée infrarouge[23], qui, avec les canons anti-aériens à double canon ZU-23-2 de 23 mm montés sur des camions, constituent l'épine dorsale de la défense aérienne des forces terrestres.

Véhicules

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Un XA-180 estonien en Afghanistan

L'armée de terre force estonienne n'opère actuellement aucun char de combat principal, bien qu'elle en ait possédé jusqu'à l'occupation soviétique en 1940. En 2010, le ministre de la défense estonien indique le besoin d'obtenir des chars de combat principaux d'ici 2020 dans le cadre du plan de développement de la défense nationale[24]. En 2014, le véhicule de combat d'infanterie CV9035 est le principal véhicule de combat et de transport de troupes de première ligne de la force terrestre, il est équipé d'une tourelle avec un canon automatique de 35 mm et transporte jusqu'à huit soldats entièrement équipés[25]. Les véhicules blindés les plus courants sont les blindés de transport de troupes de la série Pasi, dont certains assurent les rôles d'ambulance et de véhicules de poste de commandement. Les Pasi 180 et Pasi 188 sont les véhicules de transport de troupes standard des forces terrestres, les Pasi XA-180, qui ont été acquis en premier, ont également été utilisés lors d'opérations de maintien de la paix en Afghanistan et en République centrafricaine[26].

Bien que la force terrestre n'utilise actuellement aucun obusier automoteur ou système de lance-roquettes multiples, le ministère de la défense estonien indique en 2013 la nécessité de se procurer des obusiers automoteurs pour la 1re brigade d'infanterie qui sera transformée en brigade mécanisée[27]. L'armée de terre ne dispose pas d'hélicoptères utilitaires, d'hélicoptères d'attaque ou d'aéronefs, mais exploite cependant plusieurs types de drones non armés[28]. En 2014, le ministère de la Défense annonce son projet, avec douze autres membres de l'OTAN, d'acheter des drones Global Hawk pour augmenter ses capacités de reconnaissance militaire[29].

Uniformes

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L'ESTDCU est la version estonienne du camouflage numérique et ses différents motifs sont conçus pour être utilisés dans les environnements de guerre boisés, désertiques, urbains et hivernaux[30]. Les soldats de l'armée de terre estonienne reçoivent un casque de combat et un gilet balistique PASGT ainsi qu'un appareil de vision nocturne.

Plan de développement de la défense

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Les priorités de développement de l'armée de terre sont de prendre part à des missions à l'étranger et de mener des opérations de protection du territoire national, en coopération avec les alliés de l'Estonie. Diverses mesures d'extension des infrastructures et programmes d'armement ont été prévues dans ce but[31].

Conformément au « plan de développement de la défense à long terme »[32], l'armée de terre estonienne a été et est soumise à un processus de modernisation. Les dépenses de ce plan dépendant du PIB, et étant donné que ce dernier n'a pas évolué comme prévu, toutes les priorités d'expansion n'ont pas pu être réalisées. L'actuel plan de développement couvre la période 2017-2026. Une fois l'infrastructure élargie, le nombre de personnes effectuant leur service militaire doit être augmenté dans les prochaines années[33] et un bataillon d'infanterie et d'artillerie supplémentaire doit être créé. L'acquisition d'artillerie et d'armes antichar est également prévue.

Acquisitions prévues

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Artillerie

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Désignation Origine Type Version Nombre Statut
K9 Thunder[34] Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud Automotrice d'artillerie - 24 (12 en livraison) Livraison à partir de 2026
CAESAR France Automotrice d'artillerie MK1 12 (+6 en option d'achat) Date inconnu de livraison

Véhicules blindés

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Désignation Origine Type Version Nombre Statut
THeMIS[35] Drapeau de l'Estonie Estonie Véhicule terrestre sans pilote - - En phase de test

Systèmes antichars

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Désignation Origine Type Nombre Statut
Spike[36] Drapeau de l'Allemagne Allemagne Missile guidé antichar de 130 mm 18 Livraison à partir de 2019
Carl Gustaf M4[37] Drapeau de la Suède Suède Canon sans recul de 84 mm - Livraison à partir de 2020

Défense aérienne et artillerie

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Désignation Origine Type Nombre Statut
NASAMS[38],[39] Drapeau de la Norvège Norvège Système de missile guidé sol-air En cours
HIMARS Drapeau des États-Unis États-Unis Lance-roquettes multiples 6 Livraison à partir de 2024

Notes et références

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  1. (et) « Eesti Sõjamuuseum - kindral Laidoneri Muuseum. Eesti ohvitserid 1918-1940. », sur prosopos.esm.ee (consulté le ).
  2. (et) « Scoutspataljon tähistas Pikksaare lahingu aastapäeva », sur Postimees, (consulté le ).
  3. Õun, Mati. 2001. Eesti sõjavägi 1920-40. Tallinn: Tammiskilp, page 31.
  4. (et) « Kuidas ehitati üles Eesti riigikaitse? KRONOLOOGIA », sur Eesti Ekspress, (consulté le ).
  5. National Defence Development Plan 2013–2022. 29 mai 2015 (anglais).
  6. « 2nd Infantry Brigade », sur Estonian Land Force, Estonian Defense Forces (consulté le ).
  7. Phillipe Chapleau, « L'Estonie veut faire passer ses forces terrestres de 9 500 à 20 000 hommes », sur Ouest-France, .
  8. (et) « Scoutspataljon alustab ajateenijatest soomusjalaväelaste koolitamist », sur mil.ee (consulté le ).
  9. Military assault rifles. EDF military equipment.
  10. Dario Cavegn, « €75 million tender announced for new automatic firearms » [archive du ], sur Eesti Rahvusringhääling (Estonian Public Broadcasting), (consulté le ).
  11. Bruce Jones, « Estonia announces small-arms tender » [archive du ], sur IHS Jane's 360, (consulté le ).
  12. Light arms of the Estonian Ground Force Journal "Kaitse Kodu", Vol. 6, 2009.
  13. Military equipment of the Estonian Ground Force: individual and crew served weapons . Kaitseväe Võru Lahingukool, Sõduri Käsiraamat, Võru, 2013.
  14. EDF weapons: light machine guns. EDF military equipment.
  15. EDF weapons: grenade launchers. EDF military equipment.
  16. EDF weapons: combat shotguns. EDF military equipment.
  17. EDF weapons: sniper rifles. EDF military equipment.
  18. EDF weapons: heavy sniper rifles. EDF military equipment.
  19. EDF weapons: grenade launcher modules. EDF military equipment.
  20. (et) « Eesti saab USA-lt 80 uut miinipildujat », Postimees.
  21. a b c d et e « Estonian Defence Forces equipment » [archive du ], United Nations (consulté le ).
  22. Estonia to Purchase Javelin Anti-Tank Missiles. Estonian Public Broadcasting, 2014.
  23. « Kaitseministeerium hankis Soomest õhutõrjerelvastust » [archive du ], Estonian MoD (consulté le ).
  24. Eesti hakkab üles ehitama tankiväge, Forte: Delfi, 2010.
  25. Defense Ministry Proposes to Purchase 44 Combat Vehicles, Estonian Public Broadcasting Service, 2014.
  26. Kaitsevägi võtab Aafrika missioonile kaasa neli soomukit, Postimees, 2014.
  27. Military's New Development Plan Receives Government Approval, Estonian Public Broadcasting Service, 2013.
  28. "Eesti õhuruumis hakkavad lendama droonid ", Reporter, 2014.
  29. Estonia plans to purchase Global Hawk drone to increase its military reconnaissance capabilities., Defence & Security News - Estonia (2014).
  30. Kaitseväe varustus, Riigikogu, 2007.
  31. (et) « Kaitsevägi hangib lahingumasinaid ja iseliikuvaid suurtükke. », sur www.postimees.ee, (consulté le ).
  32. (et) « Defence Development Plan » [archive du ], Ministry of Defence (consulté le ).
  33. (en) « Estonian defense chief: Raising number of conscripts ambitious goal. », sur www.postimees.ee, (consulté le ).
  34. (en) « Paper: More military equipment to be bought from South Korea », sur news.err.ee, .
  35. (de) « Panzer fährt autonom ohne Besatzung und kämpft ferngesteuert », sur www.pcwelt.de, (consulté le ).
  36. (et) « Eesti sõlmis 40 miljoni eurose tankitõrjerelvade hankelepingu », sur virumaateataja.postimees.ee, (consulté le ).
  37. (en) « Estonian Defense Forces place order for Carl-Gustaf M4 anti-tank weapons », sur err.ee/news, (consulté le ).
  38. (et) « Eesti tahab enne tanke saada uue kalli õhutõrjesüsteemi. », sur www.postimees.ee, (consulté le ).
  39. (en) « Fear factor: As Russia looms large, Baltics up military capacity. », sur www.defensenews.com, (consulté le ).

Liens externes

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