Armand De Ceuninck

politicien belge

Armand de Ceuninck
Armand De Ceuninck
Armand De Ceuninck

Nom de naissance Armand Léopold Théodore De Ceuninck
Naissance
Malines (Anvers, Belgique)
Décès (à 76 ans)
Bruxelles (Brabant, Belgique)
Allégeance Drapeau de la Belgique Belgique
Arme Artillerie
Grade Lieutenant-général
Années de service 18711919
Commandement 18e brigade mixte de grenadiers
6e division d’armée
4e division d’armée
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes Deuxième bataille d'Ypres
Distinctions Grand cordon de l'ordre de Léopold
Grand officier de l'ordre de la Couronne
Croix de guerre 1914-1918
Grand officier de la Légion d'honneur
Autres fonctions Ministre de la Guerre

Le baron Armand De Ceuninck, né le à Malines et mort le à Ixelles, est un militaire belge, ministre de la Guerre du au .

Biographie modifier

Armand Léopold Théodore De Ceuninck, né le à Malines, est le fils de Charles De Ceuninck, sous-officier dans l'artillerie, et de Marie Vanhecke[1]. Il se marie en premières noces à Malines le 1er septembre 1880 avec Palmyre Delhaye (décédée le 24 février 1909). Ils ont un fils, Gaston qui participera à la Grande guerre et deviendra colonel dans l'armée belge. Il se remarie le 17 juin 1920 à Falaën avec la baronne Hélène de Coppin de Falaën[2].

Carrière militaire modifier

Entré à l’armée comme enfant de troupe à treize ans en 1871, il était brigadier d’artillerie en 1874, puis entre à l’École militaire (section artillerie et génie). Lieutenant d’artillerie en 1880 au 2e régiment d'artillerie, il est nommé adjoint d’état-major et, en 1893, passe comme capitaine dans le cadre spécial d’état-major.

Au moment de la déclaration de guerre de 1914, il était colonel d’état-major et chef de section à l’état-major de l’armée. Il assuma, en cette qualité, une tâche lourde et délicate, imposée par la mobilisation et la mise sur pied de guerre de l’armée.

Nommé général-major le , il fut placé à la tête de la 18e brigade mixte (grenadiers), dont il prit le commandement le 9 septembre, au moment même où elle se mettait en marche pour participer à la deuxième sortie d’Anvers. Avec cette brigade, le général de Ceuninck prit une part active aux opérations ; il s’y affirma chef énergique et conducteur d’hommes résolu, notamment lors du combat de Wackerzeel.

Sa brigade vint ensuite occuper, pendant une quinzaine de jours, le secteur : fort de Lierre, fort de Koningshoyckt, elle venait d’être transférée dans le secteur : fort de Liezele, redoute de Puers, au moment où commença l’attaque d’Anvers.

Quand l’épique retraite vers l’Yser est ordonnée, le général de Ceuninck est chargé d’assurer, avec ses troupes, une mission de couverture sur le flanc des divisions qui s’écoulent vers l’Ouest. Il livre ainsi à Berlaere de vifs engagements, à l’issue desquels il continue de remplir sa mission de protection, puis, suivant le mouvement général de l’armée, amène sa brigade à Dixmude. Après un court repos, celle-ci est dirigée dans la région de Lizerne, pour y organiser des positions défensives sur le canal d’Ypres à l’Yser.

Pendant la bataille de l’Yser, les deux régiments de grenadiers et la groupe d’artillerie de la brigade de Ceuninck sont engagés au plus fort des actions meurtrières.

Après la victoire, le général de Ceuninck est chargé d’occuper le secteur d’Oostkerke, où il a notamment sous ses ordres un demi-bataillon de fusiliers marins français. Le , il reprend le fameux secteur de Dixmude à l’Amiral Ronarc’h. Le , il est appelé par le roi à prendre le commandement de la 6e division d’armée. Toujours en contact avec ses hommes, veillant personnellement à tout, c’est dans la tenue verte de colonel d’état-major que les « jass » le voyaient circuler dans les tranchées et dans les cantonnements.

Au début de mars, le général de Ceuninck reprend à la 4e division d’armée le secteur Drie Grachten – Maison du Passeur, qui s’étendit ensuite jusqu’à Steenstrate, où l'armée belge prenait liaison avec les troupes françaises.

Le général Ceuninck (à gauche) avec le baron Greindl en 1915.

Le , s’engage la deuxième bataille d'Ypres, caractérisée par la première attaque aux gaz asphyxiants. Après les sanglants combats, le président Poincaré et le général Joffre félicitent les troupes belges et remettent au général de Ceuninck la croix de Commandeur de la Légion d’honneur.

Le , il est promu lieutenant-général, grade le plus élevé dans la hiérarchie militaire belge. Le roi lui confie, le , le portefeuille de la Guerre. Le général de Ceuninck ne quitte pas le front et s’installe près de Furnes. Il voue tous ses efforts à doter l’armée de tout le matériel et l’outillage nécessaires pour qu’elle puisse combattre toujours dans les meilleures conditions et qu’au jour de l’offensive, son élan et sa puissance soient irrésistibles. Ses préoccupations allèrent aussi constamment au bien-être matériel et moral des officiers et des soldats avec lesquels il avait combattu pendant trois ans.

Démissionnaire de ses fonctions ministérielles le , en même temps que tous les membres du gouvernement rentrés au pays, le général de Ceuninck reçoit le commandement de la 4e division d’armée, chargée dans l'immédiate après-guerre de faire partie de l'armée d’occupation belge en Allemagne.

Le 16 juin 1920, il prend sa retraite[3].

En juillet 1920, le lieutenant-général baron de Ceuninck est délégué de la Belgique à la Commission consultative permanente militaire de la Société des Nations.

Armand De Ceuninck décède le en son domicile à Ixelles, rue Van Elewijck. Il est inhumé au cimetière d'Ixelles le à l'issue de funérailles nationales auxquelles le roi Léopold III assistait en personne.

Grades modifier

  • Chef de section de l'état-major général de l'Armée, 1912-1914.
  • Général-major de l'Artillerie, 1914-1915.
  • Commandant de la 18e brigade mixte, 1914-1915.
  • Lieutenant-général de l'Artillerie, 1915-
  • Commandant de la 6e division d'Armée, 1915-1917.
  • Ministre de la Guerre, 1917-1918.
  • Commandant de la 4e division d'Armée, 1918-1920.

Distinctions belges modifier

Distinctions étrangères modifier

Hommages modifier

Une avenue de Bruxelles et une rue de Malines, sa ville natale, portent son nom.

Notes et références modifier

  1. Acte de naissance à Malines
  2. Acte de mariage avec Hélène de Coppin à Falaën
  3. « Petite Gazette », Le Soir,‎ , p. 1

Voir aussi modifier

Lien externe modifier