L'art olfactif est une forme d'art qui utilise les parfums comme médium. L'art olfactif comprend le parfum ainsi que d'autres applications du parfum.

Soft memory - Brosse à cheveux avec de vrais cheveux ayant appartenu à des survivants de la Seconde Guerre mondiale et au parfum de poudre à canon, œuvre olfactive de Peter De Cupere.

Cette forme d'art est un genre reconnu depuis au moins 1980. Marcel Duchamp a été l'un des premiers artistes à avoir été pionnier dans l'utilisation des parfums dans l'art[1].

Exemples d'art olfactif

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En 1938, le poète Benjamin Péret torréfie du café derrière des paravents à l'Exposition internationale du surréalisme orchestrée par Marcel Duchamp. C'est l'un des premiers véritables exemples d'art olfactif[2].

Une série de jeux d'échecs dont les pièces ne pouvaient être distinguées que par leur odeur est réalisée par Takako Saito en 1965. Ses œuvres Spice Chess et Smell Chess reposent sur l'utilisation d'épices ou de liquides parfumés contenus dans les pièces du jeu[1]. Ainsi, dans Spice Chess, le roi noir est parfumé à l'asafetida, la reine noire au poivre de Cayenne et les fous noirs au cumin[1]. Les pièces blanches comprennent notamment des pions cannelle, des tours muscade, des chevaliers gingembre et une reine blanche anis[1].

Autoportrait au parfum, Croquis no. 1 est une exposition de Clara Ursitti (en) réalisée en 1994 au Centre for Contemporary Arts de Glasgow, en Écosse[3]. Il s’agissait d’une petite pièce spécialement construite, équipée de détecteurs de mouvement et de distributeurs de parfum[3]. L'historienne de l'art Caro Verbeek[4] de la Vrije Universiteit et du Rijksmuseum d'Amsterdam cite cette œuvre comme une percée tant sur le plan artistique que technologique[5].

Green Aria: A Scent Opera est une exposition de Christophe Laudamiel (en) au Guggenheim qui incorporait plus de deux douzaines de parfums pompés via des « microphones parfumés » spéciaux sur 148 sièges, accompagnés de musique[6]. Certains parfums étaient destinés à évoquer des parfums naturels, tandis que d'autres étaient décrits comme « industriels » ou « Absolute Zero »[6].

Sillage est une œuvre d'art publique olfactive en cours de Brian Goeltzenleuchter dans laquelle l'artiste demande aux habitants d'une ville de nommer des odeurs associées à différentes régions de la ville. Il traduit ensuite les réponses en parfums en bouteille représentant chaque région. Le projet se termine par un événement dans un musée d'art au cours duquel les visiteurs sont aspergés de l'odeur de leur quartier et sont encouragés à interagir avec d'autres personnes qui sentent différemment. Le portrait olfactif qui en résulte vise à stimuler la conversation et à fournir une représentation de la démographie du musée[7]. En 2014, le Santa Monica Museum of Art (en) (aujourd'hui Institute for Contemporary Art de Los Angeles) a accueilli le projet. En 2016, le projet a été réalisé au Walters Art Museum de Baltimore.

LacrimAu est une exposition de l'artiste tchèque Federico Díaz (cs) lors d'une exposition à Shanghai. Un individu pourrait entrer dans un cube de verre contenant une larme dorée de 30 pouces de hauteur. Après avoir mis un bandeau, les ondes cérébrales de la personne seraient lues par des capteurs, ce qui les traduirait en un parfum spécialement adapté. Il a été décrit comme un « succès surprise »[8].

Artistes

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Lectures complémentaires

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Olfactory art » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c et d Ashraf Osman, Historical Overview of Olfactory Art in the 20th Century « https://web.archive.org/web/20180106225757/http://www.academia.edu/4608919/Historical_Overview_of_Olfactory_Art_in_the_20th_Century »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), , 2013
  2. Bruce Altshuler, « Salon to Biennial - Exhibitions that Made Art History », volume 1 : 1863-1959, 2 juillet 2008.
  3. a et b Clara Ursitti, Self Portrait in Scent, sketch no. 1. Retrieved from: « Clara Ursitti Self-portrait in Scent, Sketch no 1 » [archive du ] (consulté le )
  4. (nl) « Caro Verbeek » [archive du ] (consulté le )
  5. (en-US) Barbara Pollack, « Scents & Sensibility », ARTnews.com, (consulté le )
  6. a et b Lubow, Arthur. (2009). The Scent Of Music. New York Mag. Retrieved from: « 'Green Aria,' an Opera for the Nose and the Ears -- New York Magazine - Nymag » [archive du ] (consulté le )
  7. « Op-Ed: Smells like ... A Westsider: All wet lawn and the sweat of a trophy wife », Los Angeles Times,
  8. (en-US) Barbara Pollack, « Scents & Sensibility », ARTnews.com, (consulté le ). Retrieved from: « Scents & Sensibility » [archive du ], (consulté le )

Liens externes

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