Arthington
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Géographie
Pays
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Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Géolocalisation sur la carte : Liberia
(Voir situation sur carte : Liberia)

Arthington est une ville du Liberia, située au nord-ouest de la capitale Monrovia le long de la rivière Saint-Paul. Elle est principalement connue pour être la ville de résidence du 22e président du pays Charles Taylor.

Histoire modifier

La ville porte le nom de Robert Arthington, un avocat et philanthrope de Leeds, en Angleterre, qui a contribué financièrement à l'émigration d'anciens esclaves du sud des États-Unis vers le Liberia et à l'amélioration de l'accès à l'intérieur du pays[1].

Des esclaves noirs affranchis, faisant le chemin inverse de leurs ascendants et revenants des États-Unis en Afrique, fondent la ville de Monrovia au début du XIXe siècle. Ils y créent une colonie américaine, puis en 1847, au milieu du siècle, cette colonie devient une république indépendance et se dote d’une Constitution semblable à la constitution américaine. Cette nouvelle nation est alors dirigée par ces anciens esclaves afro-américains, qui représentent 4% de la population, puis par leurs descendants, dits américano-libériens, qui monopolisent le pouvoir à l'instauration d'un suffrage censitaire[2],[3].

Arthington, à une trentaine de kilomètres au nord de Monrocvia et un peu plus dans les terres, est fondée en 1869 par 79 autres immigrants afro-américains, originaires de Windsor, en Caroline du Nord[4]. En 1870, John Roulhac et son groupe arrivent sur place. En 1871, d'autres groupes dirigés par Jefferson Bracewell et Elias Hill suivent également, et en 1872, c'est encore un autre groupe dirigé par Aaron Miller qui s'installe en ce lieu[5]. Les descendants de ces immigrants et d'autres en provenance des États américains de Caroline du Nord, Caroline du Sud et Géorgie ont constitué ce que l'on a appelé plus tard la population américano-libérienne de la ville[4].

La ville était autrefois connue pour sa production de canne à sucre, de café et de gingembre, et était le siège de l'une des sociétés commerciales les plus prospères du Liberia à la fin du XIXe siècle[4].

L'architecture de la partie ancienne de la ville est inspirée des maisons de plantation des Carolines[6].

Personnalités liées à la ville modifier

Références modifier

  1. (en) « Arthington, Liberia », dans The African Repository, American Colonization Society (lire en ligne)
  2. « Libéria, la quête de la stabilité », 20 minutes,‎ (lire en ligne)
  3. Pierre Magnan, « Après la décision de Trump, retour sur l'histoire très particulière du Liberia », France Info,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c (en) Carl Patrick Burrowes, Power And Press Freedom In Liberia, 1830-1970 : The Impact of Globalization and Civil Society on Media-government Relations, Africa World Press, (lire en ligne), p. 74
  5. (en) Henry Tayloe, « Letter from Mr. Henry Tayloe, New York, August, 1884 », dans The African Repository, vol. 60-62, American colonization society, , p. 125-126
  6. (en) James Borchert, « A Land and Life Remembered: Americo-Liberian Folk Architecture. Max Belcher, Svend E. Holsoe, Bernard L. Herman », Winterthur Portfolio, vol. 25, nos 2/3,‎ , p. 199–201 (ISSN 0084-0416, DOI 10.1086/496493, lire en ligne)