Arthur Bossler

résistant français alsacien chef des Forces françaises de l'intérieur (FFI) de La Robertsau pendant la Seconde Guerre mondiale
Arthur Bossler
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
BosslerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Ville de Strasbourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Archives conservées par

Arthur Bossler, né le à Lutterbach et mort le à Strasbourg[1], est un employé de la ville de Strasbourg, résistant français chef des Forces françaises de l'intérieur (FFI) de La Robertsau pendant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie modifier

Le , à Mulhouse, Arthur Bossler contracte un engagement de trois ans dans l'armée française. Il est affecté au 38e régiment d'aviation Mixte[2].

En 1928, il se réengage et effectue plusieurs missions opérationnelles du Levant, principalement au Liban[2].

En 1934, il est affecté à la base aérienne 138 à Thionville où il est responsable du service de sécurité incendie. Le , il intervient sur une explosion à l'usine de gaz de Montigny-les-Metz. Pour sa conduite héroïque, il est fait « Héros de la civilisation » par la fondation Carnegie[2].

Seconde Guerre mondiale modifier

Pendant la campagne de France, il est adjudant-chef et il est affecté à la BA 138 repliée à Salon-de-Provence[2].

Il est rayé des cadres de l'armée d'armistice le et rejoint sa famille dans le quartier de La Robertsau à Strasbourg. Il devient employé municipale au service ravitaillement de cette ville[2].

Résistance modifier

Refusant l'annexion de fait de l'Alsace, il s'engage dans l'aide à l'évasion. En septembre 1941, il contacte les bateliers Charles Lieby et Emile Wendling pour qu'ils prennent en charge des prisonniers de guerre (PG) évadés et les fassent passer clandestinement en Suisse à bord de leurs péniches. Par la suite, les deux bateliers créeront un groupe de renseignement qui travaillera pour les services de renseignements britanniques. Ce groupe de batelier sera démantelé en [2].

Aidé par les maraichers Hubert et Lucien Gier de La Robertsau, ainsi que par les familles Burger, Altbiess et Ritter au lieu-dit Schneeberg, il met en place une autre filière d'évasion passant par Wangenbourg. Cette filière est démantelée le [2].

Recherché par la Gestapo, Arthur Bossler continue son combat clandestin (sabotage de lignes téléphoniques, élimination d'agents ennemis…). Il entre en contact avec Paul Freiss du groupe du docteur Bareiss puis avec la Septième colonne d'Alsace (réseau Martial), qui lui fait intégrer le réseau Ajax en Alsace[2].

FFI modifier

En 1944, il s'engage dans les Forces françaises de l'intérieur d'Alsace (FFIA). Il est lieutenant et il est responsable du secteur de La Robertsau qui compte environ 120 hommes. Avec son unité, il participe au combat pour la Libération de Strasbourg et à ceux pour stopper l'offensive allemande de . Dans la nuit du 6 au , il est blessé par un éclat d'obus de mortier, alors qu'avec ses hommes, renforcés par des gardes mobiles, il repousse une infiltration allemande dans le Port au Pétrole et au Parc de l'Orangerie[2].

Le , les FFI sont dissous. Pour faire face à la présence allemande le long du Rhin, en Alsace, ils sont remplacés, pendant quelques semaines, par les « bataillons des volontaires du Rhin ». Arthur Bossler les rejoint et commande l'unité de La Robertsau[2].

Le , il est rappelé dans l'armée de l'air puis démobilisé le [2].

Après la guerre, il reste employé de la ville de Strasbourg[2].

Distinctions modifier

« Excellent chef de secteur. Dans la nuit du 6 au 7 janvier 1945, commandant une patrouille effectuée sur les bords du Rhin au Port au Pétrole de Strasbourg a fait échouer une tentative de débarquement d'un détachement ennemi. Plein d'allant, il a, par sa ténacité et son sang-froid de vieux soldat, dirigé ses hommes d'une façon parfaite malgré un tir ennemi d'artillerie et d'infanterie très violent a réussi à rejeter l'ennemi et à faire échouer ce coup de main »

Notes et références modifier

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l et m Éric Le Normand (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne)

Voir aussi modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie modifier

  • Eric Le Normand avec l'aide d'Hélène de Jong, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Arthur Bossler », dans Eric Le Normand, La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article DVD pédagogique
  • « Le palmarès de nos résistants : Arthur Bossler », L'Alsace Libérée, no 109,‎

Articles connexes modifier