Asclépiéion

dans l'Antiquité grecque, sanctuaire de guérison consacré au dieu Asclépios

Dans l'Antiquité grecque et dans l'Antiquité gréco-romaine, un asclépiéion ou asklépiéion (Ἀσκληπιεῖον en grec ancien, æsculapium en latin) est un sanctuaire de guérison, consacré au dieu Asclépios (Esculape en latin)[1].

Ruines de l'asclépiéion de Cos.
Essai de restitution de l'Asclépéion de l'île de Cos.

Religion grecque modifier

Aux environs de -300, le culte d’Asclépios est devenu de plus en plus populaire. Les pèlerins affluent au temple dans l’espoir d'être guéris. Ils dorment la nuit et, le lendemain, racontent leurs rêves à un prêtre qui leur prescrit un remède, souvent un passage aux bains ou au gymnase. Les serpents étant considérés comme sacrés par Asclépios, ils sont souvent utilisés dans les rituels de guérison. On laisse des serpents non-venimeux ramper sur le sol dans les dortoirs où reposent les malades et les blessés.

Le géographe Pausanias observa, à l’asclépiéion de Titan à Sicyone des statues d’Hygie couvertes de cheveux de femmes et de lambeaux de vêtements babyloniens. Selon les inscriptions qui y ont été relevées, des sacrifices identiques se sont déroulés à Paros.[réf. nécessaire]

Sanctuaires notables d'Asclépios  modifier

Asclépiéion d'Athènes, sur la terrasse sud, au pied de l'Acropole.

Environ 300 de ces sites de guérison sont connus.

Trikala modifier

Le plus connu était l’asclépiéion de Trikka ou Trikkè (actuelle Trikala) en Thessalie.

Sanctuaire d'Épidaure  modifier

L’asclépiéion d'Épidaure, traditionnellement considéré comme le berceau d’Asclépios, est à la fois vaste et bien préservé.

Asclépiéion de Kos  modifier

Asclépiéion de Kos (de).

Asclépiéion d'Athènes  modifier

Le temple d'Asclépios est situé sur la terrasse sud de l'acropole d'Athènes, près du théâtre de Dionysos. Il remonte à -420.

ex-votos provenant de l'asclépiéion d'Athènes modifier

Le musée de l'Acropole d'Athènes expose des ex-votos provenant de l'asclépiéion d'Athènes.

Objet Description Origine et datation
Offrande votive de l'Asclépiéion d'Athènes

Partie d'un visage féminin avec des yeux incrustés. Offrande votive du IVe siècle av. J.-C., probablement du sculpteur Praxias, insérée dans la niche d'un pilier du sanctuaire d'Asclépios.

Musée de l'Acropole d'Athènes

Temple d'Asclépios, Athènes.

-IVe siècle.

Offrandes de l'Asclépiéion d'Athènes

Plaques d'offrandes votives en bas-relief.

Yeux, oreille, sein, jambe, avec inscriptions votives.

Musée de l'Acropole d'Athènes

Temple d'Asclépios, Athènes.

-IVe siècle.

Hippocrate et Galien modifier

Hippocrate aurait appris la médecine dans un asclépiéion de l'île de Cos. Avant de devenir le médecin personnel de l’empereur romain Marc Aurèle, Galien a exercé et a étudié au célèbre asclépiéion de Pergame.

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « Asclépion. », sur www.cosmovisions.com (consulté le )