Asclepias curassavica
Asclepias curassavica est une plante herbacée vivace de la famille des Asclépiadacées originaire d'Amérique tropicale et maintenant largement cultivée dans le monde entier comme plante ornementale.
Règne | Plantae |
---|---|
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Ordre | Gentianales |
Famille | Asclepiadaceae |
Genre | Asclepias |
Ordre | Gentianales |
---|---|
Famille | Apocynaceae |
C'est une plante haute d'un mètre environ, à la tige gris pâle, aux feuilles opposées, sessiles, lancéolées, acuminées. Ses fleurs aux pétales rouges et gynostège jaune-orangé sont groupées en cymes de 10 à 20 fleurs.
Cette vivace à souche ligneuse est souvent cultivée en annuelle, sa durée de vie est assez brève. Elle contient un latex blanc irritant et toxique. Elle attire les papillons monarques.
Noms communs
modifierAsclépiade de Curaçao, Fleur de sang, Ipéca bâtard appelée localement aux Antilles zèb-Man-Boivin (herbe de Mme Boivin), quadrille, herbe-à-ouatte, calypso.
Un piège écologique pour le monarque migrateur
modifierComme toutes les asclépiades, A. curassavica est une plante-hôte du papillon monarque. Toutefois, des études suggèrent qu'elle peut avoir des effets néfastes sur les populations migratrices de ce papillons dans certaines régions où on la cultive en dehors de son aire de répartition naturelle, mais dont le climat lui permet de persister en automne et en hiver. Dans certaines régions comme les États américains de la Floride et de la Californie, cette espèce fleurit toute l'année, contrairement aux asclépiades indigènes qui entrent en sénescence à l'automne. Il en résulte que certains monarques, au lieu de migrer, se sédentarisent où A. curassivica est cultivée[2].
Cette longue floraison est apparemment problématique pour le monarque puisque les papillons sédentaires présentent un taux plus élevé d'infection au parasite protozoaire Ophryocystis elektroscirrha (OE), par rapport aux monarques qui complètent leur migration[3],[4]. L'Asclépiade tropicale constituerait donc un « piège écologique » pour ces papillons qui ont trouvé là un site de reproduction hivernal.
Une solution est de demander aux jardiniers et propriétaires de supprimer toutes les asclépiades exotiques pour les remplacer par des souches locales, ou au moins de couper la plante à l'automne pour éviter que des papillons monarques y oublient de migrer[5].
Galerie
modifier-
Fleurs.
-
Fruits.
-
Graines.
-
Graines.
-
Planche botanique.
Liens externes
modifier- (en) Référence IPNI : Asclepias curassavica
- (en) Référence Flora of China : Asclepias curassavica
- (en) Référence Madagascar Catalogue : Asclepias curassavica
- (en) Référence Flora of Pakistan : Asclepias curassavica
- (en) Référence Catalogue of Life : Asclepias curassavica L. (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Asclepias curassavica L.
- (fr) Référence Tela Botanica (Antilles) : Asclepias curassavica L.
- (fr) Référence INPN : Asclepias curassavica L., 1753 (TAXREF) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Asclepias curassavica L.
- (en) Référence JSTOR Plants : Asclepias curassavica L.
- (en) Référence NCBI : Asclepias curassavica (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Asclepias curassavica L.
Références
modifier- IPNI. International Plant Names Index. Published on the Internet http://www.ipni.org, The Royal Botanic Gardens, Kew, Harvard University Herbaria & Libraries and Australian National Botanic Gardens., consulté le 13 juillet 2020
- E. Howard, H. Aschen & A. Davis. 2010. Citizen science observations of monarch butterfly overwintering in the Southern United States. Psyche.
- D. Satterfield, J. C. Maerz & S. Altizer. 2015. Loss of migratory behaviour increases infection risk for a butterfly host. Proceedings of the Royal Society B 282(1801).
- S. Altizer, K. A. Hobson, A. K. Davis, J. C. De Roode, L. I. Wassenaar. 2015. Do healthy monarchs migrate farther? Tracking natal origins of parasitized vs. Uninfected monarch butterflies overwintering in Mexico. PLOS One 10(11).
- L. Wade. 2015. Plan to save monarch butterflies backfires Science ; en ligne 13 janvier 2015