Association des joueuses professionnelles de hockey

organisation à but non lucratif dédiée à la promotion du hockey professionnel sur glace féminin

L'Association des joueuses professionnelles de hockey, (en anglais, Professional Women's Hockey Players Association, PWHPA), est une organisation non lucrative vouée à la promotion du hockey sur glace professionnel pour les joueuses féminines [1]. Elle a été fondée à la suite de la dissolution de la Ligue canadienne de hockey féminin en mai 2019 et au boycott de l'unique ligue féminine restante en Amérique de Nord (la Ligue nationale féminine de hockey) par plus de 200 joueuses médaillées internationalement ou ayant un contrat annuel [2].

Association des joueuses professionnelles de hockey
(en) Professional Women's Hockey Players Association
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
(en) PWHPAVoir et modifier les données sur Wikidata
Zone d'activité
Type
Forme juridique
Siège
Pays
Organisation
Fondatrices
Jocelyne Lamoureux, Alyssa Gagliardi (en), Brianne Jenner, Hilary Knight, Liz Knox (en), Noora Räty, Kimberly Sass (en), Kendall Coyne, Shannon SzabadosVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
(en) pwhpa.comVoir et modifier les données sur Wikidata

L'objectif de cette organisation est la création d'une ligue professionnelle féminine unique en Amérique du Nord, offrant un salaire, une couverture santé et une offre médiatique permettant aux athlètes de vivre de leur sport. La progression de cet objectif a été ralentie par la pandémie de Covid-19 [3]. Pendant quatre ans, la PWHPA a organisé un certain nombre de matchs pour mettre en visibilité le hockey féminin professionnelle, aux États-Unis et au Canada, et créée de nombreux partenariats, notamment avec son homologue masculin la NHLPA[4].

Historique modifier

Le hockey sur glace féminin est resté un sport amateur pendant de nombreuses années, aucune organisation ne dispensant de salaires ou toute autre forme d'avantage financier pour les joueuses. Avec le développement de la discipline, les compétitions féminines ont été ajoutées par la Fédération internationale de hockey sur glace au sein des tournois internationaux, avec le premier Championnat du monde féminin en 1990 et le premier tournoi féminin aux Jeux olympiques en 1998.

Plusieurs ligues amateurs de haut niveau sont alors apparues au Canada et aux États-Unis, avec notamment la Ligue nationale de hockey féminin (1999-2007), la Ligue féminine de hockey de l'Ouest (WWHL) de 2004 à 2011 et la Ligue canadienne de hockey féminin fondée en 2007. Cette dernière se présente comme une ligue professionnelle féminine bien qu'elle finance uniquement les frais de déplacement, la location des patinoires et les maillots, mais ne fournit aucun salaire[5],[6]. De 2011 à 2015, la LCHF reste l'unique ligue organisant une compétition féminine adulte en Amérique du Nord.

En 2015, la Ligue nationale de hockey féminin est créée aux États-Unis. Il s'agit de la première ligue féminine à payer ses joueuses[7] bien que le salaire minimum par personne soit uniquement de 10 000 dollars par an[8], laissant encore une majorité des joueuses avec une autre activité professionnelle. En 2017, la LCHF s'aligne sur la ligue américaine et commence également à payer ses joueuses[9].

A la suite de la saison 2018-2019 de la LCHF la ligue est dissoute, cette dernière citant notamment l'éparpillement des sponsors entre la LCHF et la LNHF, le manque de visibilité et la faible rentabilité de son expansion en Chine comme cause de son naufrage financier [10]. Le 2 mai 2019, plus de 200 joueuses de la LCHF et de la LNHF signent une déclaration publique de boycott de toutes compétitions nord-américaine pour la saison 2019-2020 à venir afin d'exprimer leur déception face aux organisations professionnelles féminines qui n'offrent ni couverture santé, ni salaire permettant de vivre de cette seule activité [11]. La LNHF publie une réponse mentionnant son intention d'obtenir de nouveaux sponsors dans l'espoir d'augmenter les salaires des joueuses[12] et de concéder 50% des revenus médiatiques notamment.

Le 20 mai, les joueuses forment l'organisation à but non lucratif intitulée Professional Women's Hockey Players Association (PWHPA) pour appuyer leurs objectifs d'une ligue professionnelle viable qui fournie des salaires et des infrastructures à ses joueuses, une assurance santé et supporte des programmes de formation pour les jeunes joueuses [13]. Avec la majorité des joueuses internationales boycottant la LNHF, plus de la moitié des joueuses signées pour la saison 2019-2020 sont des nouvelles recrues issues de l'université [14].

En septembre 2019, la PWHPA signe un partenariat avec son homologue masculin pour la LNH : l'Association des joueurs de la Ligue nationale de hockey [4].

Kacey Bellamy avec le maillot de la PWHPA durant le Dream Gap Tour de 2019.

En décembre 2019, l'ECHL noue un partenariat avec la PWHPA et choisie quatre de ses membres pour participer à son match des étoiles : Dani Cameranesi, Kali Flanagan, Gigi Marvin et Annie Pankowski [15]. Le 65e match des étoiles de la LNH étend également la participation des joueuses féminines par rapport à sa précédente édition, avec l'intégration d'un match féminin élite 3 contre 3 [16],[17]. Dix-huit des vingts joueuses sélectionnées sont des membres actives de la PWHPA et sont supportées par l'association, bien qu'il ne s'agisse pas d'un partenariat officiel [18],[19].

La première joueuse à rompre le boycott est Jordan Juron, en rejoignant la LNHF en janvier 2020 avec les Pride de Boston [20].

En mars 2020, la PWHPA noue un partenariat avec les Coyotes de l'Arizona de la Ligue nationale de hockey pour leur sixième arrêt de leur Dream Gap Tour qui a lieu à Tempe [21]. En 2021, les Rangers de New York deviennent la première équipe à accueillir un match de la PWHPA planifié pour le 28 février 2021 au Madison Square Garden [22]. La PWHPA annonce également un partenariat avec les Maple Leafs de Toronto pour l'accueil d'un match et un appui en conseils marketing et financier [23].

Dirigeants de l'organisation modifier

Grâce à l'appui pro bono du cabinet d'avocats Ballard Spahr, neuf joueuses sont à l'origine du premier bureau de l'association : Jocelyne Lamoureux-Davidson, Alyssa Gagliardi, Brianne Jenner, Hilary Knight, Liz Knox, Noora Räty, Kimberly Sass, Kendall Coyne-Schofield et Shannon Szabados. L'objectif est de mélanger des joueuses d'origine nord-américaine et européenne, ayant une expérience en équipe nationale et uniquement en ligue [24]. Le bureau de la PWHPA ne possède plus que 8 membres depuis le 16 mai 2023, dont sept sont des membres fondatrices: Lamoureux-Davidson, Gagliardi, Jenner, Knight, Knox, Sarah Nurse, Sass et Coyne-Schofield[25],[26].

Une équipe support de neuf personnes, dirigée par l'ancienne championne Jayna Hefford, permet de servir les objectifs de l'organisation à travers différentes compétences de conseil. On peut retrouver la consultante en publicité Ilana Kloss et la consultante en sponsor Chelsea Purcell. Cinq avocats de Ballard Spahr représente l'équipe juridique [25].

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Relations entre la PWHPA et la LNHF/PHF modifier

Références modifier

  1. (en) Zoë Hayden, « Women's Hockey: What's a Union? (plus, a note on our coverage) », The Victory Press,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. (en-US) « Women's hockey players announce boycott of pro leagues », USA TODAY,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) « The Face Of a Movement: Hilary Knight Talks Pwhpa, What Comes Next, and What Hockey Needs », sur Just Women's Sports, (consulté le )
  4. a et b (en) « PWHPA announces NHLPA as a premier partner », sur www.nhlpa.com (consulté le )
  5. Martin Cleary, « Dreaming of a league of her own » [archive du ], sur Ottawa Citizen, (consulté le )
  6. Jeré Longman, « Crashing the Boards and Cracking the Books », The New York Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  7. (en) Chris Peters, « NWHL, first paid women's pro hockey league, drops puck on first season », CBS Sports,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  8. « NWHL Release of Player Finances Raises Questions - TSS », sur web.archive.org, (consulté le )
  9. Rachel Brady, « Canadian Women's Hockey League will begin paying its players », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  10. « Final Public Communication » [archive du ], sur Canadian Women's Hockey League, (consulté le )
  11. Bob McKenzie, « More than 200 players call for overhaul of women's pro hockey », The Sports Network,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  12. « A Statement to the Players, Fans and Supporters of the NWHL and Women's Hockey » [archive du ], sur NWHL.zone, (consulté le )
  13. Michelle Jay, « Professional Women's Hockey Player Association established, issues statement » [archive du ], sur The Ice Garden, (consulté le )
  14. Michelle Jay, « 2019-20 NWHL Preview: Storylines to watch » [archive du ], sur The Ice Garden, (consulté le )
  15. « PWHPA Members of U.S. Women's Ice Hockey Team to Participate in Warrior/ECHL All-Star Classic » [archive du ], sur OurSportsCentral, (consulté le )
  16. (en) « NHL All-Star Weekend adds Elite Women's 3-on-3 game | NHL.com », sur www.nhl.com, (consulté le )
  17. NHL Public Relations, « 2020 NHL All-Star Skills highlighted by two new events: Elite Women's 3-on-3, Shooting Stars to debut » [archive du ], sur NHL, (consulté le )
  18. « PWHPA Members Invited to NHL All-Star Skills » [archive du ], sur PWHPA, (consulté le )
  19. (en-US) « Rosters for Elite Women's 3-on-3 presented by adidas » [archive du ], sur NHL, (consulté le )
  20. « Jordan Juron joins Boston Pride from PWHPA » [archive du ], sur Boston Herald, (consulté le )
  21. « COYOTES ANNOUNCE PWHPA DREAM GAP TOUR COMING TO TEMPE MARCH 6-8 » [archive du ], sur PWHPA, (consulté le )
  22. « Rangers become 1st NHL team to host women's pro hockey game » [archive du ], sur CBC, (consulté le )
  23. « PWHPA announces partnership with Maple Leafs » [archive du ], sur Sportsnet, (consulté le )
  24. (en) « PWHPA solidifies leadership group, plans for future », sur The Ice Garden, (consulté le )
  25. a et b « Connect with the PWHPA », sur PWHPA.com (consulté le )
  26. Ian Kennedy, « Analyzing Noora Räty's Departure From The PWHPA Board », The Hockey News,‎ (lire en ligne, consulté le )