Astarac

ancienne province de France
Astarac
Estarac

XIe siècle – XIIIe siècle

Blason
Blason des Comtes d'Astarac
Description de cette image, également commentée ci-après
L'Astarac parmi les fiefs gascons au Moyen Âge.
Informations générales
Statut Ancienne circonscription
de la province de Gascogne
Capitale Mirande
Langue(s) Gascon

Entités suivantes :

L'Astarac ou Estarac[1] est une région naturelle située sur les départements actuels du Gers et des Hautes-Pyrénées ainsi qu'une ancienne circonscription de la province historique de Gascogne.

Géographie modifier

Défini comme région naturelle[2], l'Astarac est situé en Gascogne, au sud du département du Gers et au nord des Hautes-Pyrénées. Longeant le plateau de Lannemezan, c'est un pays très vallonné, au sol argileux, traversé par plusieurs rivières dont la Baïse, l'Arrats et le Gers, permettant la formation de lacs artificiels comme le lac de l'Astarac.

Il partage ses frontières avec l'Armagnac au nord-ouest, la Rivière-Basse et la Bigorre à l'ouest, le Magnoac (des Quatre-Vallées) au sud-est, le Savès à l'est. Il regroupe les villes de Mirande, Masseube, Miélan, Pavie, Idrac-Respaillès, Castelnau-Barbarens, Berdoues-Ponsampère, Mont-d'Astarac, Miramont-d'Astarac, Laas d'Astarac, Fontrailles.

Démographie modifier

L'Astarac est une région à l'habitat dispersé.

Économie modifier

C'est une région dans laquelle on pratique principalement l'élevage.

Héraldique modifier

Les armoiries du comté d'Astarac se blasonnent ainsi : écartelé d'or et de gueules.

Étymologie modifier

Astarac, au Moyen Âge Asteriacum, Asteirac, est a priori, comme son homonyme Estirac, un nom de domaine gallo-romain fondé sur le nom local Aster (Uciando Aster, Dato Aster, Sancio Aster, Atton Aster sont des noms de personne documentés, les trois premiers en Bigorre, le quatrième à Lézat-sur-Lèze). Le village d'Asté près de Beaucens, est un ancien Aster. Le linguiste Joan Coromines rapproche ce nom du mot biscayen azterren 'racine, fondement'.

Histoire modifier

Protohistoire et Antiquité modifier

Moyen Âge tardif modifier

Carte des fiefs de Gascogne vers 1150.

La bastide de Mirande, construite en 1280, devint la capitale du comté d'Astarac en 1297. En 1307, le Comte Bohémond d'Astarac tenait le château de Renso, où fut construite la bastide de Tournay dans les Hautes-Pyrénées. Il tenait ainsi un nœud stratégique entre la Bigorre et le comté d'Aure, sur la rivière Arros face au château de Mauvezin. Le comté d'Astarac était divisé en quatre châtellenies, à savoir : les châtellenies de Castelnau-Barbarens, de Durban, de Moncassin et de Villefranche. Il comprenait, en outre, le perche de Mirande et divers lieux abbatiaux et hommagers.

La châtellenie de Castelnau-Barbarens modifier

La châtellenie de Castelnau-Barbarens comprenait Castelnau-Barbarens, Faget-Abbatial, Fanjaux, Grenadette, La Garde-Propre, Lartigolle, Lartigue, Mazéres, Pépieux, Pontéjac, Saint-Guiraud, Saramon et Sémézies (aujourd'hui, partie de Sémézies-Cachan).

La châtellenie de Durban modifier

La châtellenie de Durban comprenait Arbechan, Arcagnac, Artiguedieu, Aulin, Auterive, Bonnes, Boucagnères, Durban, Delempouy, Gramont, Gramoulas, Haulies, Labéjan, Lamazère, Lasséran, Lougarrané, Marseillan-d'Astarac, Mauvezin, Miramont, Vienau, Montarrabé, Orbessan, Plavés, Saint-Jean-le-Comtal, Sansan, Traversères, Vidaillan et Villeneuve.

La châtellenie de Moncassin modifier

La châtellenie de Moncassin comprenait Arroux, Arrouède, Attus, Aujan (aujourd'hui, partie de la commune d'Aujan-Mournède), Auriac, Auriaguet, Barcugnan, Belloc-Lapalu, Bernet, Bézues (aujourd'hui, partie de Bézues-Bajon), Bidore, Bieuzan, Chélan, Clarens, Clermont-Noble, Clermont-Propre, Duffort, Esclassan et Labastide (aujourd'hui, parties d'Esclassan-Labastide), Feissau, Fontarailles, Gaujan, Gaujac, Labarthe, Lacassaigne, Lacaze, La Garde-Noble, La Garde-Racané, Lembège, Lamothe (aujourd'hui, hameau de Pouy-Loubrin]), Lannabère, Lasserre-Berdoues (aujourd'hui, partie de Berdoues), Libou, Loubersan, Loucazau de Seillan, Loumassés, Lourties et Monbrun (aujourd'hui, parties de Lourties-Monbrun), Lasseube-Propre, Manas (aujourd'hui, partie de Manas-Bastanous), Maneat, Masseube, Maumus, Mongardin, Monlaur, Montané, Montaut, Mont-d'Astarac, Mont-de-Marrast, Mournède, Montastruc, Noilhan, Ponsampère, Ponsan-Soubiran, Pouy-Loubrin, Puységur, Saint-Arailles, Saint-Arroman, Sainte-Aurence (aujourd'hui, partie de Sainte-Aurence-Cazaux), Saint-Maur, Saint-Ost, Samaran, Sauviac et Theux (aujourd'hui, partie de Saint-Élix-Theux).

À Theux, le quartier du prieuré, dont la directe appartenait aux jésuites d'Auch, relevait du roi comme dépendance du prieuré de Sainte-Dode, dépendant jadis de l'abbaye de Simorre.

La châtellenie de Villefranche modifier

La châtellenie de Villefranche comprenait Aguin et Betcave (aujourd'hui, parties de Betcave-Aguin), Aussos, Baillasbats, Bellegarde, Cabas (aujourd'hui, partie de Cabas-Loumassès), Cachan (aujourd'hui, partie de Sémézies-Cachan), Lasseube-Noble, Meilhan, Monbardon, Moncorneil-Derrière et Moncorneil-Devant (aujourd'hui, parties de Moncorneil-Grazan), Monferran, Moulas, Pis, Saint-Blancard, Saint-Élix, Sarcos, Sère, Viola et Villefranche.

Perche de Mirande modifier

Mirande, Artigues, Arcoues, Bascous, Bazugues, Cuélas, Laffitte-Toupière, Pouyguillés, Respaillés, Sarragailloles, Saint-Clément, Saint-Élix, Saint-Jaymes, Saint-Martin, Saint-Hezart, Saint-Michel, Soulés et Valentées.

Lieux abbatiaux modifier

Les lieux abbatiaux dépendants du comté d'Astarac étaient : Faget, Gramoulas (commenderie), Idrac (aujourd'hui, partie d'Idrac-Respaillès), Lasserre-Berdoues, Mongausy, Ponsampère, Pavie, Pessan, Saramon, Seissan et Tachoires.

Lieux hommagers modifier

Les lieux hommagers du comté d'Astarac étaient : Arrouède, Atlas, Aussas, Cère, Chélan, Duffort, FontrailIes, Lacaze, Lamaguère, Laouméde, Loumassés, Marseillan, Mauvezin, Mazères-Campeils, Monbardon, Montagnan, Mont-d'Astarac, Orbessan, Ornézan, Ponsan-Soubiran, Pontéjac et Tirent (aujourd'hui, parties de Tirent-Pontéjac), Pouy-Loubrin, Saint-Arailles, Saint-Blancard, Saint-Guiraud et Sarcos.

XVIIIe siècle modifier

Composante de la province de Gascogne, l'Astarac désigne sous l'Ancien Régime :

- un comté tenu par la maison d'Astarac jusqu'au XVIe siècle, puis par les maisons de Foix, de Roquelaure et de Rohan-Chabot (liste des comtes d'Astarac) ;

- un archidiaconé, subdivision du diocèse d'Auch, qui s'étend au sud d'Auch, entre les vallées de l'Osse et de la Gimone ;

- une élection, circonscription financière dont le ressort recouvre imparfaitement les comtés d'Astarac et de Pardiac.

Culture modifier

Aire d'influence du gascon.

L'Astarac se trouve dans l'aire d'influence du gascon.

Notes et références modifier

  1. Carte du Béarn de la Bigorre, de l'Armagnac et des Pays Voisins (1712) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84911718/f1.item.r=carte%20gascogne.zoom (On aperçoit clairement la dénomination du comté comme étant orthographié Estarac.
  2. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Dictionnaire des pays et provinces de France, Bordeaux, Éditions Sud-Ouest, , 349 p. (ISBN 978-2-87901-367-1).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Nicolas Guinaudeau, Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconnes dans l'ancien comté d'Astarac entre le Xe et le XVIe siècle, vol. 1 (thèse d'histoire médiévale), , 469 p. (lire en ligne).